Bawika et Tamuril

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Le 16/01/1454
L'amour a encore frappé

Bawika a écrit:: Bawika allait et venait sur le place des Lices, indécise. Elle regardait du côté de la maison de Tamuril, sans oser s'approcher. Elle n'était jamais en reste pour dire des énormités afin de faire rire ses amis, mais lorsqu'il s'agissait de choses sérieuses, c'était une jeune fille bien timide... Comment faire? Elle n'oserait jamais lui parler de ses sentiments! Elle ne savait même pas si Tamuril était un coeur à prendre... Désemparée, elle décida de rentrer chez elle pour réfléchir encore un peu...

Tamuril a écrit:: Tamuril venait de finir le journal. Les yeux gonflés de fatigue par ce week-end chargé et la nuit blanche qu'il venait de passé. Il leva la tête de son ouvrage et regarda par la fenêtre qui donnait sur la place des Lices.
Il aperçut au loin une silouhette féminine faisant les cent pas. Il se leva pour mieux regarder qui pouvait bien déambuler ainsi sur la place et reconnu Bawika.
Dans les brumes de la fatigue, il resta quelques instants comme hypnotisé par les va-et-vients de la jeune fille. Puis il secoua la tête comme pour remettre ses idées désordonnées en place. Il prit la pile de journaux de son bureau, les compta et prit son manteau. L'image de Bawika s'était imprimée sur sa rétine. Il plissa les yeux. Il se dit qu'en allant mener les journaux au kiosque il parlerait à Bawika.
Mais en sortant des bureaux de son journal la jeune avait disparue. Il prit donc le chemin du kiosque à journaux. En retournant vers sa maison pour aller se reposer quelques heures il s'aperçut que quelque chose l'intriguait. C'était le souvenir de Bawika qui remontait à la surface.
Il secoua encore la tête pour substituer ce souvenir aux tâches qui l'attendaient. Tant de choses à faire. Et les retards à l'école à rattraper .
Il se hâta vers son lit mais le souvenir était persistant.

Bawika a écrit:: A son réveil, Bawika avait pris sa décision. Elle allait parler à Tamuril, il fallait qu'elle sache! Sans cela, sa vie serait un enfer... Fière de sa détermination, elle se prépara, alla arroser ses légumes, fit quelques courses au marché... Activités qui lui permettaient de repousser le moment d'aller voir Tamuril... La journée passait, et elle angoissait, les jambes en coton, les mains froides, complètement fébrile, il n'y avait plus aucune détermination en elle... Soudain, elle eut une brillante idée : elle allait préparer un bon repas pour Tamuril! Bon prétexte pour se trouver à l'auberge, et bon moyen de prouver ses qualités de cuisinière... Elle se rendit donc à l'auberge du Liziec... Installée dans la cuisine, au milieu d'innombrables casseroles, marmites et ustensiles, elle était très concentrée. Elle n'entendit pas Tamuril entrer, elle ne le vit pas ouvrir la porte de la cuisine... Lui, entendant du bruit, s'approcha pour voir qui était là :
'Tiens! Bawika!" dit il, surpris de la voir ici.
-AAAAAAH!"
Bawika en lâcha sa casserole de stupeur, renversant des légumes par terre, et en essayant de la rattraper elle glissa sur un bout de carotte et s'étala par terre.
"Aïe..."
-Je suis désolé de t'avoir fait peur, tu ne t'es pas blessée au moins?" demanda Tamuril en s'agenouillant près d'elle.
Bawika se sentait vraiment très bizarre, elle avait l'impression de ne plus rien comprendre à rien... Une impression qui s'accentua lorque Tamuril lui prit la main pour l'aider à se relever...

Tamuril a écrit:: Tamuril se leva perplexe. Son sommeil avait été agité. Il avait révé. C'est sûr. Mais il ne se souvenait de rien. Le soleit était haut. L'après-midi commençait. Après un brin de toilette il se dirigea vers ses champs.
Le travail physique lui fit du bien. Il se sentait ragaillardi et il avait faim. Il prit donc le chemin de l'Auberge. La nuit était tombée depuis un certain temps déjà. Aux abords de la grande bâtisse il vit de la lumière filtrée à travers les fenêtres.
Il entra dans la salle commune et se dirigea vers la cuisine d'où sortait un vague murmure chantant et des bruits de casseroles.
Il fut surpris de trouver Bawika en train de s'affairer. Celle-ci, encore plus surprise poussa un cri et lacha la casserole qu'elle avait dans les mains. Par réflexe elle se pencha pour essayer de rattraper les légumes qui s'éparpillaient dans la pièce. Malheureusement elle glissa et s'applatit sur le sol en poussant un cri de douleur.
Tamuril se précipita pour l'aider à se relever. Il lui prit la main. Celle-ci était glacée. Le visage de Bawika pâlissait. Son corps se mit à trembler. Puis elle s'évanouit. Il s'agenouilla pour la prendre dans ses bras.

Outche. Mon dos.

Heu. Non. Je reprend

Dans un mouvement souple et puissant, il la souleva sans effort. En faisant attention de ne pas glisser à son tour il sortit de la cuisine, le corps inanimé de Bawika blotti dans ses bras.
Il transporta la jeune jusque dans une chambre libre de l'étage et la posa délicatement sur le lit. Un rapide examen le rassura. Aucune trace de sang. Bawika semblait uniquement évanouie. Elle gémissait légèrement.
Il redescendit chercher un linge humide pour la rafraîchir.

Bawika a écrit:: Bawika ouvrit les yeux et regarda autour d'elle. S'apercevant qu'elle était couchée dans un lit qui n'était pas le sien, elle eut d'abord une réaction horrifiée :
"Mon Dieu! qu'est ce que je fais là? mais qu'est ce qui m'est encore arrivé? Je n'ai rien bu pourtant..."
puis elle se souvint : l'auberge, la cuisine, Tamuril... Tamuril!
"Oh! Non! Mais c'est pas possible, quelle idiote..."
Elle avait voulu jouer la femme parfaite, et elle s'était couverte de ridicule (ainsi que de légumes...). Elle entendit des pas qui s'approchaient de la chambre, alors elle se recoucha vite et ferma les yeux. La porte s'ouvrit, les pas s'arrêtèrent au bord du lit et quelqu'un s'assit près d'elle. Elle souleva légèrement les paupières pour voir entre ses cils, c'était Tamuril! S'il était auprès d'elle, c'est qu'il ne devait pas la trouver si bête que ça... Bawika essaya de garder une respiration calme et régulière pour continuer à faire croire qu'elle dormait. Elle sentit qu'on lui passait un linge sur le visage... C'était si agréable! Son coeur battait la chamade, elle n'arriverait pas à faire illusion très longtemps! Alors elle ouvrit doucement les yeux et vit Tamuril qui la regardait, l'air troublé...

Tamuril a écrit:: Tamuril passa d'abord à l'office prendre un linge propre puis descendit à la cuisine. Après avoir humidifié le linge avec de l'eau fraîchement puisée et de l'Essence de Lavande il remonta jusqu'à la chambre.
Là, Bawika semblait dormir paisiblement. Il passa la lingette sur son front et ses lèvres. Il la sentit soudain trembler. Ses paupières s'ouvrirent. Les pupilles de ses yeux étaient dilatées. Cela troubla Tamuril que milles questions assaillaient. Des images fugaces traversaient son esprit. Bawika faisant les cent pas devant sa maison. Levant parfois les yeux vers sa fenêtre. Sa présence ce soir dans la cuisine. Ses réactions chaque fois qu'elle le rencontrait. Les regards de connivence de certains et certaines à la Maison de Quartier ou sur le Marché.
Il ne comprenait rien à tout ça. L'esprit toujours occupé de Tamuril à ses nombreuses tâches journalières n'avait plus l'habitude de ces signes. D'instinct il lui prit les mains. Son regard s'adoucit et une étrange chaleur l'envahit. Le rose monta à ses joues et la torpeur s'empara de son corps.

Bawika a écrit:: Lorsque Tamuril lui prit les mains, Bawika se sentit à nouveau rougir. Cela lui semblait presque irréel d'être enfin là, près de lui, qui lui avait semblé jusque là si inaccessible... Solitaire et mystérieux, il l'impressionnait un peu, et elle s'était souvent demandée comment faire pour entrer dans sa vie - sans jamais imaginer qu'il suffirait de mettre la cuisine de l'auberge sens dessus-dessous. En fait, en cet instant précis, Bawika se sentait emplie d'un sentiment de sérénité et de plénitude totales. Un peu comme si elle était arrivée au bout d'un long et pénible parcours. Alors, regardant toujours Tamuril droit dans les yeux, simplement, elle lui sourit.

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L'amour a encore frappé (suite)

Tamuril a écrit:: Sortant de sa léthargie, Tamuril vit Bawika sourire. Son visage s'éclairait d'une auréole de douceur qui perçat la brume qui obscurcissait jusqu'ici son esprit. Les effluves de Lavande de la lingette commencèrent à l'enivrer. Il serra un peu plus fort les doigts de Bawika. Il sentit ceux-ci répondre à son appel.
Le temps devint inexistant. De longues secondes s'écoulèrent pendant qu'ils se fixaient comme hynoptisés. L'on entendit au loin Sprid et Munenn pousser un cri dans la nuit. Leurs ombres glissèrent par la fenêtre éclairée par la Lune pleine et passèrent à travers la pièce. Tamuril secoua la tête comme pour se remettre les idées en place.

Comment te sens-tu ? lui dit-il tout doucement.

Bawika a écrit:: Tamuril finit par briser le silence pour lui demander comment elle se sentait. Une fois de plus, Bawika rougit comme une pivoine - sa timidité était de retour!
"Heu... ça va..." dit-elle d'une voix un peuu étranglée.
Elle ne savait plus quoi dire... Et qu'était-elle censée faire? Elle essayait de réfléchir, vite, trouver quelque chose pour prolonger la magie de ce moment! Mais elle était complètement tétanisée, incapable de penser à quoi que ce soit... Elle se demandait comment elle allait s'en sortir... De plus, Tamuril avait dû remarquer qu'elle était mal à l'aise, car il avait l'air un peu inquiet à présent. Alors elle perdit la tête et, préférant les actes à la parole, n'écoutant que son coeur, elle se jeta dans ses bras...

Tamuril a écrit:: Un court instant le corps de Bawika se raidit. Le sang afflua à ses joues. C'est le regard fixe et d'une voix tremblottante qu'elle lui répondit. Ses yeux se troublèrent. Elle semblait hésiter. Ses mains cherchèrent à s'échapper de l'emprise de celles de Tamuril. Inquiet, celui-ci fronça les sourcils. A ce moment Bawika écarta les bras et se jeta sur Tamuril. Leurs lèvres se rencontrèrent violemment. Leurs dents s'entrechoquèrent. Leurs langues se trouvèrent.
La surprise de Tamuril fut de courte durée. Une ombre de douceur descendit sur lui. Tous ses doutes, toutes ses questions refluèrent. Une bulle mystérieuse l'enveloppa repoussant vers le néant toutes choses. Plus rien d'autre n'existait que cette chaleur qui l'envahissait.

Bawika a écrit:: Finalement, ce n'était pas si compliqué... Lovée dans les bras de Tamuril qui l'embrassait fougueusement, Bawika n'arrivait toujours pas à réfléchir, mais elle se sentait beaucoup mieux. Et ce n'était plus la timidité qui la faisait rougir. Sans se rendre compte du temps qui passait, ils continuèrent à s'embrasser, serrés l'un contre l'autre, comme si plus rien n'existait, jusqu'à ce que l'aube les surprenne endormis tous les deux...

Tamuril a écrit:: La lueur du jour naissant éveilla Tamuril. Bawika était encore assoupi près de lui. Il lui prit son bras qui barrait sa poitrine et le posa près de son visage. Il se glissa doucement hors du lit. Ses pensées étaient brouillard. Son corps était brouillard. Il ne fonctionnait plus que comme dans un rève. Il se pencha et déposa un léger baiser au coin des lèvres de Bawika.
Il descendit ensuite à la cuisine et se mit à tout ranger machinalement. L'esprit était vide. Le mouvement réoxygéna ses neuronnes. L'actualité revint brutalement. La guerre. Les préparatifs de son prochain voyage... Et Bawika.
Après la cuisine il passa dans la dépendance et réapprovisionna le cellier. Il ramena ensuite des bouteilles de la cave. Un fois terminé il retourna à la cuisine préparer un solide déjeuner.

Bawika aura certainement faim à son réveil.

Bawika a écrit:: Bawika ouvrit un oeil et vit que le jour s'était levé. Elle bailla et s'étira, ouvrit l'autre oeil et regarda autour d'elle, perplexe.
"Mais... qu'est ce que je fais là?"
Puis elle se souvint de tout ce qui s'était passé la veille. Mais elle était seule à présent. Avait-elle rêvé? Elle se leva et alla se regarder dans le miroir qui était accroché au mur. Ses vêtements étaient couverts de taches de légumes, elle était toute décoiffée... Troublée, elle murmura :
"Alors c'est bien vrai..."
et elle sourit à son reflet. Elle essaya d'arranger ses cheveux, puis abandonna, de toute façon, elle n'arriverait pas à être présentable... Elle sortit de la chambre et partit à la recherche de Tamuril.
En passant près de la cuisine, elle entendit du bruit, et elle entrouvrit la porte : il était en train de préparer à manger. Ca tombait bien : elle était morte de faim. C'est à ce moment là que son estomac la trahit : *Grouik* Tamuril leva la tête et aperçut Bawika dans l'entrebaillement dans la porte. "J'en rate vraiment pas une..." pensa-t-elle.
"Heu, bonjour..." dit-elle en entrant dans la cuisine...

Tamuril a écrit:: Tout à son ouvrage, Tamuril n'entendit pas Bawika arriver.

Prends place. Lui dit-il en lui désignant un siège.
J'ai préparé quelques oeufs frais et du jambon.

Il prit une assiette qu'il remplit et déposa face à Bawika. Puis il se dirigea vers le cellier. Faute de fleurs fraîches, il prit quelques pétales de diverses plantes qu'il mettait à sécher ici. Il composa un mélange de différentes odeurs, mélangeant légèreté et fragance. Puis il revint à la cuisine et déposa ce mélange dans un pot qu'il posa sur la table.
Il ne savait comment engagé la conversation. Le conflit en son esprit était persistant. Etait-ce un rève ?

Bawika a écrit:: Bawika s'assit à la table tandis que Tamuril allait et venait dans la cuisine, l'air nerveux. Elle n'était pas très à l'aise non plus. L'osmose qu'elle avait ressenti pendant la nuit avait disparu. Pourtant, ce qui s'était passé entre eux, elle l'avait longtemps attendu! Mais pour Tamuril, peut-être que ça ne signifiait pas grand-chose, cela n'avait peut-être été pour lui qu'un moment d'égarement... Bawika avait la gorge si serrée qu'elle était incapable de manger, c'est dire si elle était angoissée! Elle se sentait comme seule au monde, alors que la personne qui comptait le plus pour elle se tenait là, juste à côté... Une fois de plus, elle se posait trop de questions.
"Tamuril..."
Il s'arrêta et la regarda. Elle semblait vraiment bouleversée.
"Ca ne va pas?
-Eh bien, justement... je ne sais pas... Nous deux... Cette nuit... Qu'est ce que ça représente pour toi?"

Tamuril a écrit:: Bawika était pâle. Sa voix tremblait. En la voyant ainsi un voile se déchira dans l'esprit de Tamuril et la vague de chaleur qui l'avait submergé la veille revint. Il contourna la table et en guise de réponse l'embrassa fougueusement.

chitoss a écrit:: chitoss qui avait le nez collé a la fenetre ( passant par-là par pur hasard)..versa une larme de joie voyant ainsi sa filleule si amoureuse...meme si c'est de tamuril..se tyran qui lui avait fait faire tant de pompes dans la boue sous une pluie diluvienne...

Bawika a écrit:: Grâce au baiser de Tamuril, Bawika oublia ses doutes. Sa réponse était plus que satisfaisante. L'avenir s'annonçait désormais sous les meilleurs auspices... un avenir plein d'amour et de gâteaux au chocolat... Elle en oubliait presque la guerre qui les menaçait.

Soudain, Bawika s'aperçut que quelqu'un regardait par la fenêtre! Elle se précipita pour l'ouvrir et tomba nez à nez avec Chitoss :

"Parrain!! Que fais-tu là? C'était bien la peine de me faire la morale l'autre soir!!"

Tamuril a écrit:: Et aujourd'hui ça risque d'être un bain dans la fosse à purin.

Bawika a écrit:: Bawika revint vers Tamuril et lui prit les mains.

"La situation actuelle n'est pas vraiment favorable aux amoureux. Mais je voulais te dire quelque chose..."

Elle se penche vers lui et lui chuchote quelque chose à l'oreille...

Tamuril a écrit:: Tamuril rougit légèrement.

Avec le bruit que fait ton turbulent Parrain, j'ai peur d'avoir mal saisi. Voudrais-tu répéter ? Lui murmura-t-il à l'oreille. Il en profita pour déposer un doux baiser à cet endroit.

Bawika a écrit:: Bawika avait réussi à faire rougir Tamuril. Il était vraiment trop mignon...

"D'accord, je répète. Ecoute bien... Je t'aime!"

Tamuril a écrit:

Tamuril chaussa ses bésicles. Shocked

Bawika a écrit:: Je t'aime!"

Tamuril rougit encore plus fort.
Moi aussi Bawika. Bredouilla-t-il dans un souffle.

Bawika a écrit:: "Je sais que c'est un peu rapide, mais je tenais à te le dire maintenant, au cas où il nous arriverait quelque chose..."

Elle l'embrasse à nouveau.

Tamuril a écrit:: I lui rendit son baiser.

Ne t'inquiètes pas. Notre amour nous protègera.

Bawika a écrit:: Elle se serra contre lui.

"Je l'espère..."

Tamuril a écrit:: De toute façon je resterais près de toi.
Tamuril serra Bawika un peu plus fort.

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Le 26/01/1454
Dans les vergers au nord de la Bretagne

Tamuril a écrit:: Une ombre furtive se glissait d'entre les fruitiers. L'air était doux malgré la saison avancée.

Bawika ? Tu es là ?

Bawika a écrit:: Bawika entendit Tamuril l'appeller. Elle pouffa et s'enfuit - pas trop vite - en prenant soin de faire bruisser les branches des arbres.

Tamuril a écrit:: Tamuril dressa l'oreille et retint son souffle. Avait-il entendu rire ? Un bruit furtif se fit entendre sur sa gauche. Un mouvement d'ombre zigzagua entre les arbres.

Bawika. Je te vois.

Puis il partit à sa poursuite.

Bawika a écrit:: Bawika ne comptait pas se faire rattraper aussi facilement! Elle ralentit l'allure, de façon à avancer plus silencieusement et repartit dans l'autre sens, le coeur battant...

Tamuril a écrit:: Une seconde Tamuril crut la rattraper. Puis soudainement elle disparut à sa vue. Il s'arrêta un instant puis repartit silencieusement sur ses pas. Le bruit d'un faible tambour battant guidait ses pas.

Bawika a écrit:: Bawika ne faisait pas de bruit, mais elle n'entendait pas non plus Tamuril. Le silence régnait sur le verger, à tel point qu'elle avait peur d'être trahie par les battements de son coeur...

Si je me remets à courir, pensa-t-elle, je vais faire du bruit, mais il sera obligé de courir lui aussi... et donc je l'entendrais... Bonne idée!

Et elle s'élança à travers les arbres.

Tamuril a écrit:: Soudain Tamuril entendit le bruit d'une course sur sa droite. Aussitôt il s'élanca à la poursuite d'une ombre.

Ha. Ha. Ha. Je te tiens Bawika.

Mais le passage d'un nuage devant la Lune assombrit tout alentour. Le bruit cessa. L'ombre courante avait disparue. Il s'immobilisa, retint son souffle.

Zut. Je l'ai perdu.

Il se tapit dans l'ombre d'un Pommier et scruta autour de lui la nuit maintenant noire attendant le retour de la lueur de la Lune et un éventuel bruit de Bawika.

Bawika a écrit:: Sa technique avait bien marché, elle avait réussi à repérer Tamuril au bruit. A présent elle avançait en silence...

Crac!

Elle venait de marcher sur une branche, révélant ainsi sa position. Elle se remit à courir, mais c'était plus difficile maintenant que la nuit était tombée...

Tamuril a écrit:: Là devant.

Le bruit d'une brindille cassée mit tous les sens de Tamuril en alerte. L'instinct du chasseur prit le dessus. Se baissant légèrement il plissa les yeux et aperçut Bawika contourner les arbres devant lui. Il jaugea la distance et la direction qu'elle prenait. Il partit soudain sur la droite et tenta un contournement. Il se rapprochait d'elle à grandes enjambées silencieuses, règlant son souffle sur celui des ses pas. Il avançait courbé pour ne pas se prendre une branche basse de plein front. Dans le fond du verger montaient des rires et des messes-basses. Il les oublia vite pour se concentrer sur la silhouette de Bawika maintenant très proche. Il pouvait l'entendre respirer.

Bawika a écrit:: Bawika entendait du bruit derrière elle, elle se retourna un instant et aperçut Tamuril qui la rattrapait de plus en plus. Elle était un peu essouflée, mais elle accélera encore. Combien de temps allait durer la poursuite? Elle était partagée entre l'envie de prolonger le jeu et celle de laisser Tamuril la rejoindre...

Tamuril a écrit:: Le souffle de Bawika était perceptible. Il la sentit hésiter dans sa course. Puis elle repartit de plus belle. Tamuril s'était accroupi. Prêt à bondir. Il la sentait proche. Il pouvait presque la toucher. Il bondit soudain. Les bras vers l'avant, ses mains cherchaient à aggriper les vêtements de Bawika.

Bawika a écrit:: Bawika, à la manière d'un lutteur, sentant les mains de Tamuril effleurer sa robe, prit soudain appui sur ses deux pieds et d'un mouvement leste elle sauta de côté. Tamuril, emporté par son élan, tomba par terre. Elle se mit à rire et s'assit sur son dos, l'immobilisant au sol. On n'entendait plus que leurs deux souffles à l'unisson. Bawika se mit à rire :

Alors? Qui a attrapé l'autre?

Tamuril a écrit:: Profitant de l'inatention de Bawika qui riait à sa victoire, Tamuril se retourna et la prit par les poignets. D'un coup de rein il la fit basculer de côté et l'écrasa du poids de son corps.

Moi. Répondit-il en riant.

Bawika a écrit:: Bawika faisait moins la maline à présent. Troublée, elle essaya de se dégager, même si elle savait qu'elle n'y arriverait pas, et qu'en plus elle n'en avait pas vraiment envie...

Et maintenant? murmura-t-elle.

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Dans les vergers au nord de la Bretagne (suite)

Tamuril a écrit:: Tamuril la libéra du poids de son corps. Il prit délicatement la main de Bawika. Il se pencha doucement et leurs lèvres se trouvèrent.

Bawika a écrit:: Bawika passa ses bras autour du cou de Tamuril et ils s'embrassèrent langoureusement.

Poc!

Une pomme tomba sur la tête de Tamuril. Ils levèrent les yeux tous les deux...

Tamuril a écrit:: Perchés dans l'arbre quatres ombres essayaient de se maintenir aux branches. L'exercice était difficile tant ils se retenaient de rire. Tamuril aperçut une échelle appuyée contre le fût du pommier. Il se releva, prit Bawika par la main, l'échelle de l'autre.

Ha. Ha. Ha. Viens Bawika.

Ils s'enfuirent tous les deux. Enfin tous les trois puisqu'ils emportaient l'échelle avec eux. Ils riaient aux éclats d'avoir vu la mine déconfite des quatre Vannetais planqués dans l'arbre.

rebeka a écrit:: "Heyyyyyyyyy revenez!!!!! mon échelle, j'ai le vertige, je fais comment moi pour descendre????" Rebeka était bien embêtée maintenant, si ça se trouve elle allait devoir passer la nuit perchée là haut, d'un autre côté elle n'avait que ce qu'elle mérite!!! non mais est-ce des manières d'éspionner comme ça? non mais elle aime bien espionner pour savoir ce qui se passe....

Bawika a écrit:: Main dans la main, Tamuril et Bawika marchaient dans le verger, toujours avec l'échelle. Ils quittèrent le couvert des arbres et arrivèrent près des plants de baies.

Arrêtons nous là. Personne ne peut être caché là-dedans... dit-elle avec un sourire enjoleur.

Tamuril a écrit:: Tamuril cacha l'échelle sous un bosquet d'Airelles.

Comme ça ils pourront toujours cherché après. Cela les occupera. Dit-il en souriant malicieusement.

Il prit ensuite Bawika par la main et ils s'enfoncèrent dans les allées sombres.

Bawika a écrit:: Le verger, dans la nuit, avait des allures de labyrinthe. Bawika ne savait plus très bien où elle était, mais avec Tamuril elle n'avait pas peur. Où l'emmenait-il donc?

Tamuril a écrit:: Tamuril suivait le chemin d'instinct. Il n'avait pas peur de se perdre. Il était avec Bawika et plus rien ne comptait. Ils s'évanouirent dans la nuit.

Bawika a écrit:: Bawika commençait à avoir un peu froid.

'tchou!

Elle se rapprocha de Tamuril pour se réchauffer à son contact.

Tamuril a écrit:: Tamuril enveloppa Bawika dans sa cape. De leurs deux corps réunis montait une douce chaleur. Tamuril aperçut une petite remise dans l'ombre. Ils s'en approchèrent.

Bawika a écrit:: Bawika essaya d'ouvrir la porte, qui n'était pas fermée à clé. Ils entrèrent donc. La remise était encombrée de pioches, de seaux et d'autres instruments de jardinage.

Hum... ça n'a pas l'air très confortable. dit Bawika, dépitée.

Ils se mirent à farfouiller un peu dans tout ce désordre, et finirent par trouver quelque chose d'intéressant : un tas de grands sacs de toile pour ramasser les fruits.

Voilà qui est mieux! Si on les secoue un peu et qu'on les installe par là, ce sera très bien. Ca changera de la tente! Qu'en penses-tu?

Tamuril a écrit:: En voilà une bonne idée.

En continuant à farfouiller Tamuril trouva un brasero. Un sac de charbons de bois était à côté.

Et voilà pour compléter notre confort.

A l'aide de son briquet d'Amadou et de quelques brindilles Tamuril alluma le charbon. Pendant ce temps Bawika secouait les sacs. Elle les plia délicatement dans un coin de la remise qu'elle avait dégagé des outils.
La chaleur commençait à s'installer. Les sacs dégageaient une odeur de fruits qui parfumait la pièce. Bawika et Tamuril étaient assis l'un en face de l'autre. Ils se donnaient des baisers furtifs en riant doucement. Leurs doigts se cherchaient. La chevelure de Bawika était aussi fine que ces fils qu'il avait vu sur les marchés d'Orient. Sa peau aussi onctueuse que la crème que battaient ces femmes du Nord. Tout chavirait dans un mélange d'odeurs et d'images en couleurs.

Bawika a écrit:: Bawika avait beau se trouver dans une simple cabane de planches, assise sur des sacs posés à même le sol, c'était pour elle comme le plus somptueux des palais. Le regard intense de Tamuril sur son visage la faisait rougir, rougissement dissimulé par les lueurs que le brasero faisait danser autour d'eux. Jamais personne ne l'avait regardée ainsi - comme si elle était ce qu'il avait de plus précieux au monde. Et elle n'avait jamais imaginé ressentir tout cela un jour.

Tamuril a écrit:: Le monde alentour disparut. Seul restait le visage de Bawika. La lumière dégagée par le feu l'éclairait. On aurait dit un astre flamboyant dans la nuit profonde.
Tel un phalène, Tamuril était hynoptisé et se sentait attiré inexorablement. Il s'approcha encore un peu et se mit à embrasser tendrement Bawika. Ce fut alors un chaos de lumières. Leurs corps et leurs âmes fondirent en un seul élément. Le temps, la vie, tout s'arrêta. Ne restait que cet instant de bonheur intense.

Bawika a écrit:: Au bout d'un interminable moment, ils cessèrent leur étreinte. Le brasero s'était éteint et on distinguait à peine l'intérieur de la cabane.

Je crois qu'on devrait dormir un peu... Une longue journée nous attend demain.

Bawika embrassa Tamuril et ils s'endormirent serrés l'un contre l'autre.

Tamuril a écrit:: Tamuril utilisa sa cape en guise de couverture. L'aube n'allait pas tarder à pointer son nez. Bawika avait raison. Il fallait se reposer. Après un dernier baiser, ils sombrèrent dans un sommeil profond.

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Dans les vergers au nord de la Bretagne (suite)

Bawika a écrit:: Bawika fut réveillée par un rayon de soleil qui rentrait dans la cabane entre deux planches disjointes. Tamuril dormait encore. Pendant quelques minutes, elle l'observa, attendrie. Elle était émue à l'idée qu'elle était la seule à voir le visage qu'il avait pendant son sommeil. Puis elle chercha dans son sac de quoi préparer à manger. Enfin, elle se décida à le réveiller.

Tamuril, chuchota-t-elle en lui faisant un petit baiser sur l'oreille.

Tamuril a écrit:: Tamuril émergea de ses doux rèves pour entrer dans une merveilleuse réalité. L'odeur de Bawika l'entourait, l'enivrait. En ouvrant les yeux il aperçut son visage radieux penché sur le sien. Il lui sourit.

Demat Bawika.

Puis il l'embrassa.

Déjà éveillée ? As-tu bien dormi ?

Bawika a écrit:: Très bien, merci. Et toi? demanda-t-elle en l'embrassant. Si tu as faim, sers-toi, il me reste quelques petits gâteaux...

Bawika entreprit de remettre un peu d'ordre dans la remise, puis s'arrêta.

Oh! J'avais complètement oublié...

Elle sourit malicieusement.

Il faudrait ramener l'échelle près de l'arbre, il y en a qui doivent avoir envie de redescendre...

Tamuril a écrit:: Ha. Ha. Ha. Les pauvres. J'espère qu'il n'ont pas passé la nuit sur l'arbre.

Tamuril aida Bawika à finir de ranger tout en dégustant un petit gateau. Ils partirent ensuite main dans la main à la recherche de l'échelle.

Bawika a écrit:: Après avoir récupéré l'échelle, ils se dirigèrent vers l'arbre où ils avaient laissé la veille la bande de voyeurs, mais apparemment, ils avaient réussi à en redescendre seuls, car il n'y avait plus personne.

J'espère que ça leur aura servi de leçon, dit Bawika en riant.

Tamuril déposa l'échelle à côté, et ils repartirent vers le campement. Il était temps de revenir à la dure réalité... Ils s'arrêtèrent un peu à l'écart.

Il nous faut rejoindre nos escouades à présent. Sois prudent surtout... Je préfèrerais ne pas avoir à te soigner!

Bawika se jeta dans les bras de Tamuril. C'était si dur de se séparer ainsi...

Tamuril a écrit:: Ne t'inquiètes pas pour moi. Je reviendrais pour toi. J'ai appris que vous auriez une bonne escorte. J'en suis heureux.

Il la serra très fort. Puis ils s'embrassèrent. Pendant longtemps. L'appel des hommes vint leur rappeler la réalité. Ils partirent rejoindre leurs compagnons.

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Dans les vergers au nord de la Bretagne (suite)

Bawika a écrit:: Le lendemain, les bretons s'éveillèrent mal en point : ils avaient été sévèrement rossés. Inquiète, Bawika cherchait Tamuril partout.

Tamuril a écrit:: Après avoir ramené ses hommes sains et saufs au campement, Tamuril se mit en quète de Bawika. La journée avait été rude. Mais ils s'étaient bien battus. Seulement le nombre n'était pas suffisant.
Arrivé près des tentes des Gwenn Ael, il aperçut Bawika et s'avançat vers elle. Ils tombèrent dans les bras l'un de l'autre et s'embrassèrent. En gémissant chaque fois qu'un bleu se réveillait.

Bawika a écrit:: Dans la bataille, ils avaient pris quelques coups, ce qui avait dû leur troubler quelque peu l'esprit : en réalité, c'était bien eux qui avaient rossé l'ennemi! Mais il était difficile de fêter l'évènement avec effusion lorsque l'on était couvert de bleus. Bawika entraina Tamuril vers la tente des Gwenn Ael.

Viens avec moi, nous avons des onguents qui font des merveilles sur les bleus et les bosses.

Tamuril a écrit:: Tamuril suivit Bawika. Ce n'était pas la bataille qui le perturbait. Les gardes du château s'étaient vaillament défendus. Mais sans ordres de leurs chefs et devant la détermination des Bretons ils capitulèrent. Lorsque l'armée bretonne repartit après avoir aidé les gardes à panser leurs blessés la réaction des habitants troubla Tamuril. Tant de haine alors que nous ne venions pas en envahisseurs, ni n'avons assassiné ou sequestré qui que ce soit. Ce départ sous les quolibets et les crachats lui faisait penser à une défaite.
Son trouble disparut à la vue de Bawika lui ouvrant le chemin vers la tente. L'amour reprit ses droits et tout l'espace alentour disparut ainsi que ses douleurs et ses états d'âme.

Bawika a écrit:: Ils entrèrent tous les deux dans la tente. Tamuril avait l'air préoccupé et ne disait rien. Bawika l'entraina au fond de la tente, à l'écart des autres soldats soignés par ses amies Gwenn Ael. Elle réfléchit à la meilleure façon de lui changer les idées.

Bon. Dans ce pot, il y a un onguent très efficace contre ce que tu as. Tu me dis où tu as mal, j'en applique un peu, mais en échange, tu dois m'embrasser à chaque fois!

Enfin, Tamuril sourit.

Tamuril a écrit:: Entre onguents et baisers Tamuril redevint serein. Il se trouva bien plus de bobos qu'en réalité. Il voulait profiter le plus longtemps possible de ces moments d'intimité avec Bawika.
Le retour à la maison était annoncé. Il se promit que là-bas il demandrait à Bawika si elle voulait se fiancer avec lui. Il était heureux. Il sourit.

Bawika a écrit:: Grâce aux soins de Bawika, et à leurs baisers, Tamuril semblait se sentir un peu mieux. Elle était soulagée de le voir enfin se détendre. Parfois, elle se demandait ce qui pouvait bien lui passer par l'esprit. Elle s'assit près de lui et posa sa tête sur son épaule. Dans quelques jours, ils seraient enfin de retour chez eux et là, tout serait possible...

Tamuril a écrit:: En meilleur forme Tamuril dut se résoudre à abandonner Bawika quelques heures. Il avait son rapport à faire et des ordres à donner. Il lui fallait aussi finir de rédiger certains articles et d'envoyer les ordres pour l'impression et la diffusion du prochain numéro du journal.
Il retrouva Bawika pour le déjeuner. Son visage était éclairé par son bonheur d'être avec elle malgré les nuages sombres s'amoncelant à l'horizon.

Bawika a écrit:: A l'heure du déjeuner, Bawika vit Tamuril arriver vers elle. Elle oublia alors la fatigue et l'inquiétude qui commençait à la gagner elle aussi, seul l'amour qu'elle ressentait pour lui existait en cet instant. Elle avait hâte d'être de retour à Vannes. Soudain, un doute l'assaillit : ils avaient traversé toutes ces épreuves ensemble, cela avait sans doute consolidé leur amour, mais qu'adviendrait-il d'eux lorsque la routine du quotidien recommencerait?

Tamuril a écrit:: Tamuril savourait ses moments de quiétudes avec Bawika. Ses pensées se projetaient vers l'avenir. Retour à la maison. Dépoussièrage des bureaux du journal, les chevaux et l'auberge et surtout revoir Bawika. Il se demanda comment allait se passer la suite avec elle. Sans compter toutes ces obligations il en avait d'autres qui l'obligeaient à s'absenter fréquement. Accepterait-elle cette vie décousue ? Comprendrait-elle qu'il doive par moment s'absenter ? Et même parfois ne pas lui dire où il va ? Et après tout. Peut-être que cette aventure va pour elle de paire avec notre excursion ? Et qu'une fois rentrée elle ne ressente plus le même attrait ?
Tamuril chassa toutes ses pensées embrouillées. Il regarda Bawika et ce qu'il vit lui suffit. Enfin ce qu'il ressentit en la voyant. Car plus rien d'autre n'avait d'importance pour le moment. Que ce moment avec Elle.

Bawika a écrit:: Bawika finit par se dire qu'elle était ridicule de se poser toutes ces questions. Il lui suffisait de repenser à tous les moments passés avec Tamuril, si intenses, et si vrais, pour se rendre à l'évidence : rien ne pourrait amoindrir la force de ses sentiments - d'autant plus qu'elle savait que la vie de Tamuril n'était pas monotone. Elle avait encore tant de choses à apprendre sur lui, tant de choses à vivre avec lui...

Tamuril a écrit:: Le couple passa l'après-midi dans le verger et les bois alentours. Tendrement enlacés ils apréciaient ces moments de solitude. Ils s'émerveillaient ensemble de voir que la vie commençait à s'éveiller. Des Violettes sauvages sortaient leurs premiers boutons. Quelques Tussilages en avance fleurissait au creux d'une combe ensoleillée. Tamuril découvrit même un peu de Mercuriale qu'il se promit de faire gouter à Chitoss.
La journée s'avancait. Ils devaient se préparer au départ. Ils revinrent vers le camp.

Bawika a écrit:: Ils avaient passé l'après-midi à se promener. La nature était magnifique malgré la saison, et Tamuril avait appris à Bawika à reconnaitre quelques plantes. Mais il était temps de regagner le camp.

C'était vraiment très agréable, Tamuril. Merci de m'avoir montré tout ça. Tu es décidemment un bon professeur.

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser : elle ne s'en lassait pas.

Tamuril a écrit:: Chaque fois que Bawika l'embrassait ce n'était qu'explosions de sensations. Feu, flammes, douceur, béatitudes. tout se mélait et tout s'entrechoquait.

Qu'il est plaisant d'être en ta compagnie.
Douce Bawika.
Par ta grâce, tu m'as conquis.
Aimable Bawika.
A jamais je te confie ma vie.
Tendre Bawika.
Pour que toujours nous soyons réunis.
Adorable Bawika.

Bawika a écrit:: Bawika en resta bouche bée. Comme c'était romantique! Parfois elle se demandait si elle ne rêvait pas, tant cet homme la surprenait, tantôt fort, tantôt tendre, il réunissait à lui seul tellement de qualités... Elle enfouit son visage dans son cou pour qu'il ne remarque pas les larmes de bonheur qui lui montaient aux yeux.

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Dans les vergers au nord de la Bretagne (suite)

Tamuril a écrit:: Bawika et Tamuril s'étaient séparés le temps de faire le voyage avec leur Escouade respective. Arrivés dans la capitale ils décidèrent de visiter cette belle ville ensemble. Visite à la Cathédrale en construction et repas dans la meilleure auberge étaient prévus.
Tamuril retrouva Bawika devant sa tente le matin de bonne heure (et de bonheur). Après maints baisers et caresses ils partirent bras dessus, bras dessous vers la ville.

Bawika a écrit:: Avant d'arriver au cœur de la ville, ils passèrent d’abord près de l’église Notre-Dame en Saint-Mélaine. Ils s’y arrêtèrent pour admirer ses magnifiques arcades gothiques. Bawika semblait rêveuse de se retrouver dans une église au bras de Tamuril...

Ils continuèrent leur promenade jusqu'à une autre place des Lices, puis se dirigèrent vers le chantier de la cathédrale, admirant les maisons à colombages qui bordaient les rues.

Quelle ville magnifique! s'extasiait Bawika. Je suis heureuse de la visiter avec toi, dit-elle en souriant à Tamuril.

Tamuril a écrit:: Bawika Semblait mieux connaître la ville que Tamuril. Elle l'amena en premier dans une petite église à l'architecture gothique. Une petite beauté. Il sentit Bawika languir à son bras et crut même l'entendre soupirer lorsqu'ils arrivèrent près de l'autel.
Cette ville était magnifique avec toutes ces maisons typiques. Une grand place s'ouvrait devant la Cathédrale en construction. Il se mit à réver d'une maison ici au bord de la Place de Lices et d'y vivre avec Bawika. Comme chez moi. Pensa-t-il.

Moi aussi Bawika je me sens heureux. Quel bonheur. Quelle paix.

Tamuril embrassa Bawika au mileu de la Place. Certains badauds les regardaient en fronçant les sourcils, d'autres en souriant.

Bawika a écrit:: J'espère que tu me laisseras t'accompagner parfois dans tes voyages. J'aime beaucoup découvrir tous ces endroits avec toi! lui demanda-t-elle. Et puis, sinon, tu me manqueras...

Tamuril a écrit:: Ce sera avec grand plaisir. Ceux-ci seront moins monotones. Mais il arrivera parfois où je doive partir seul. Peu de temps, rassures-toi. A moi aussi tu me manqueras. Je te promets de faire dilligence chaque fois que je devrais partir seul. Et que j'emmènerais chaque fois que faire se pourra.
Da garout a ran.

Bawika a écrit:: Me ivez, répondit-elle avant de l'embrasser à son tour.

Bon. Je pourrais m'occuper de ton auberge en ton absence, si tu le veux bien. J'essairais de m'améliorer en cuisine aussi... Je ne fais pas toujours tomber les casseroles par terre, tu sais!

Tamuril a écrit:: Tamuril éclata de rire au souvenir de leur rencontre ce soir là.

N'empêche qu'à un moment tu m'as fait peur. J'ai cru que tu avais été fortement blessée.

Il se souvint ensuite de la nuit merveilleuse qu'ils avaient eu ensemble. Un étrange rève semé d'étoiles. Et le visage de Bawika dans l'aube naissante. Une vague d'amour déferla en lui. Il prit Bawika dans ses bras et la serra.

Bawika a écrit:: Bawika se félicita intérieurement de sa maladresse qui leur avait ouvert les portes de l'amour.

Désolée de t'avoir fait peur. C'était trop d'émotions pour moi!

Tamuril a écrit:: Il la serra encore plus fort puis l'embrassa.

Les émotions furent pour moi aussi. Répondit-il en repensant à cette nuit à l'Auberge.

Ils cheminèrent ensuite vers un établissement que Tamuril avait eu soin de visiter auparavant. Il avait réservé auprès du tenancier un petit espace au calme et situé près de la cheminée. Il lui avait ensuite glissé quelques écus afin qu'il leur prépara un excellent repas.
Il entrèrent et s'installèrent confortablement à la table réservée.

Bawika a écrit:: Tamuril emmena Bawika jusqu'à une auberge non loin de là. L'endroit était accueillant et chaleureux. Une petite table était dressée pour eux à côté de la cheminée.

Quelle charmante attention, Tamuril! En plus, notre promenade m'a ouvert l'appétit.

Tamuril a écrit:: Profitons au maximum de cette journée dans la capitale. Nous serons bientôt à Vannes. Et nous n'aurons peut-être pas toujours autant de temps pour le faire.
Quoi que. Lors de certains de nos voyages.

Un serveur vint leur servir du cidre. Puis il mit sur la table quelques volailles roties et des bols de soupe.

Bawika a écrit:: Bawika se servit copieusement et se mit à manger avec appétit.

J'aimerais t'emmener dans le Poitou, c'est là-bas que je suis née. Pour rien au monde je ne quitterais la Bretagne, mais ça fait si longtemps que je suis partie... Je ramènerais bien un peu de cognac!

Tamuril a écrit:: Je pense depuis quelque temps déjà à voyager plus souvent et plus longtemps. Je comptais visiter Rohan et les villes portuaires de Bretagne. Mais le Poitou est une excellente idée. Nous pourrions planifier un voyage.
C'est une région que je connais peu. Voilà une bonne occasion de remédier à cela.

Le serveur vint leur apporter du vin des rôts et des pâtés.

Bawika a écrit:: Ils continuèrent leur repas tout en parlant de leurs futurs voyages. Bawika se voyait déjà parcourir les routes aux côtés de Tamuril...

Tamuril a écrit:: Tamuril était heureux à la pensée de voyager avec Bawika. Un séjour dans son pays natal le rapprocherait encore plus d'elle.
Ils trinquèrent et rire d'emblée. Ils finirent le repas en devisant pendant que le serveur menait des entremets. Le Chouchenn était agréable. La pensée de boire bientôt du Cognac aussi. Mais le plus agréable était d'être avec Bawika.

Bawika a écrit:: Et demain... nous cheminerons vers Vannes! Trinquons à notre retour!

Bawika remplit leurs verres et plongea son regard dans celui de Tamuril.

Yec'hed mat! Da garout a ran!

Tamuril a écrit:: Yec'hed mat. Da garout a ran me ivez.

Tamuril profita de ce moment pour offrir à Bawika une petite broche appartenant à sa Ligue.

En souvenir de cette journée mémorable.

Bawika a écrit:: Trugarez! Je la porterais tous les jours, en gage de notre amour...

Bawika se leva, contourna la table et s'approcha de Tamuril pour qu'il fixe la broche sur ses vêtements.

Tamuril a écrit:: Elle te sied à ravir. Cette broche n'a jamais été aussi belle. Mais l'éclat de ta beauté la dépasse largement. Dit-il en fixant la broche sur Bawika.
Ils levèrent ensuite leur verre pour trinquer à cet évènement.

Elen síla lúmenna omentielvo !
Anar caluva tielyanna !
Nai autuvalyë séressë !
(Une étoile brille sur l’instant de notre rencontre !
Le soleil brillera sur ton chemin !
Puisses-tu vivre en paix !)

Bawika a écrit:: Bawika sourit.

Je crois que je vais m'en tenir au breton. Mais c'est magnifique...

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Dans les vergers au nord de la Bretagne (suite)
Le 04 février 1454

Tamuril a écrit:: En fin d'après-midi ils rejoignirent leur Escouade respective pour prendre le chemin de Rieux. La séparation fut difficile. Mais comme ils voyageaient de concert avec toute l'Armée de Bretagne ils purent par moment s'échanger quelques mots et quelques baisers.
Rieux avait aussi un verger comme à Fougères. Bawika et Tamuril se retrouvèrent après le rapport du matin aux abords de celui-ci.

Bon jour Ma Mie. T'es-tu bien reposée ? Demanda Tamuril après un baiser.

Bawika a écrit:: Oui. Et toi?

Bawika ne s'était jamais sentie aussi en forme.

La perspective d'etre de retour à Vannes demain me donne des ailes!

Elle se mit à rire.

Une petite course-poursuite dans le verger? proposa-t-elle. Le premier qui trouve une vieille remise a gagné!

Tamuril a écrit:: Je te laisse un peu d'avance ?

Bawika a écrit:: Tu insinues que je ne cours pas assez vite? Hum... Bon, d'accord!

Et elle s'enfuit en courant.

Tamuril a écrit:: Souriant il regarda Bawika partir à toutes jambes vers l'Est. Mais c'est à l'opposé de la remise. Ha. Haa.
Il partit au petit trot derrière elle en faisant attention à ce qu'elle ne change pas trop vite de cap.

Bawika a écrit:: Bawika partit comme une flèche. Elle avait dans l'idée de se cacher histoire de faire marcher un peu Tamuril. Elle avisa une échelle contre un arbre et grimpa à toute vitesse. Du haut de sa branche, elle vit Tamuril passer en dessous : il n'avait rien remarqué.

Tamuril a écrit:: Un moment d'inatention et Tamuril perdit Bawika de vue. Argh. Je le savais qu'elle me surprendrait.
Tous les sens en alerte il continua son chemin sans penser à regarder vers le haut. Il cherchait des traces.

Bawika a écrit:: Bawika observait Tamuril qui la cherchait partout. Elle se retenait difficilement de rire...

Tamuril a écrit:: Pourtant elle était proche. Tamuril le sentait. Où pouvait-elle se cacher ?
Il revint sur ses pas et s'arrêta sous un Pommier. Silencieux il scrutait les alentours sans se douter que Bawika était plus près qu'il ne le pensait.

Tamuril a écrit:: Il était impatient de lui annoncer la nouvelle. Il voulait lui demander si elle voulait bien se fiancer avec lui. A leur retour à Vannes il préviendrait Gloth pour officialiser cela.
Il n'arrêtait pas de triturer la bague qu'il avait dans sa poche. Allait-il lui offir tout de suite ou attendre la fin de la cérémonie ? Il vit Sprid au loin qui le regardait d'un air moqueur. Encore en train de faire de l'esprit. Il porte bien son nom celui-là.
De plus ce matin, il avait reçu une proposition interressante. Il devait en parler à Bawika. Mais où se cache-telle ?

Bawika a écrit:: Bawika voyait Tamuril aller et venir, sans la trouver. Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire...

Tamuril a écrit:: Soudain il entendit un petit rire. Il leva les yeux et vit Bawika perchée sur une des branches de l'arbre sous lequel il se tenait.

Ha. Ha. Ha. Tu m'as bien eu. Mais maintenant tu es prisonnière.

Bawika a écrit:: Tamuril retira l'échelle et fit mine de s'éloigner.

Oh noooon! C'est pas drôle!

Tamuril a écrit:: Crois-tu que c'était drôle pour moi de te perdre de vue ?

Il posa l'échelle un peu plus loin puis revint vers l'arbre.

Bien considérons que tu es dans ta maison. Quoi de plus jolie qu'une maison faite fruitier.

Il mit alors un pied à terre. Sa main droite fouillait dans sa poche.

Très Chère Bawika. Je ne sais par où commencer.
Voilà quelques semaines déjà que notre amour s'est déclaré.
Si tes sentiments sont aussi forts que les miens, alors ma question ne t'étonnera point.
Bawika, Très chère Aimée, voudrais-tu faire de moi l'homme qui t'accompagnera ?
Acceptes-tu de te fiancer pour commencer ?
Acceptes-tu de te marier pour continuer ?
Avec l'homme qui se tient à genou devant toi ici présent ?
Moi, Tamurilo Ohtarcalimo, Ceiltach Ar Dunn, je te demande de devenir mon épouse.

Bawika a écrit:: En entendant ces paroles, Bawika se sentit vaciller. Par réflexe elle serra plus fort les branches auxquelles elle se tenait. Elle tremblait de tous ses membres et eut l'impression que ses jambes ne la soutenaient plus... Pendant quelques instants, elle ne put rien dire, le souffle coupé par les émotions qui l'envahissaient. Son coeur battait à tout rompre. Elle avait essayé de se préparer à ce moment, elle s'attendait bien à ce que Tamuril, tôt ou tard, la demande en mariage, mais la réalité était mille fois plus intense que tout ce qu'elle avait pu imaginer. Ses paroles résonnaient dans sa tête, son esprit était troublé... Mais Tamuril attendait sa réponse. Elle prit une profonde inspiration et dit d'une toute petite voix :

Oui...

Oui, j'accepte de devenir ton épouse.
Je veux passer chaque instant de mon existence à tes côtés, pour t'apporter chaque jour tout l'amour que j'éprouve pour toi.
Depuis toujours, c'est toi que j'attendais, et rien ne pourrait me rendre plus heureuse que de m'unir à toi à jamais...

Puis, toujours tremblante, mais avec un sourire :

S'il te plaît... Fais moi redescendre maintenant...

Tamuril a écrit:: Le sourire qui illumina le visage de Tamuril apporta comme une lumière de printemps sur le verger. Il se hâta de récupérer l'échelle et aida Bawika à descendre. Ils se blotirent dans les bras l'un de l'autre. S'embrassèrent longuement. Puis Tamuril sortit enfin ce qu'il tenait caché dans sa poche.

L'éclat de cette Elenath n'est rien comparé au tien.
Acceptes aussi ce gage d'amour pour celler nos fiancailles.

{Bon d'accord la bague est grosse mais on va faire comme si}

Bawika a écrit:: Bawika descendit de l'arbre aussi vite qu'elle put pour se retrouver enfin dans les bras de Tamuril. Elle était si heureuse qu'elle avait l'impression de ne pas avoir assez d'espace en elle pour tout ce bonheur. Lorsque Tamuril lui offrit la bague de fiançailles, elle ne put retenir ses larmes. C'était un bijou magnifique, dont elle serait digne. Muette d'émotion, elle tendit simplement la main vers son fiancé.

Tamuril a écrit:: Il lui prit délicatement la main puis fit glisser la bague de fiancaille. L'Elenath adapta son éclat à celui de Bawika pour ne faire plus qu'un. Un instant de féérie enveloppa les alentours. Ils restèrent un moment mains dans les mains. Puis ils s'embrassèrent à nouveau.

Bawika a écrit:: Avant même que leur mariage ne soit célébré, Bawika se sentit en cet instant déjà liée à Tamuril pour l'éternité. Et le baiser qu'ils échangèrent fut le plus passionné qu'ils aient jamais eu.

Tamuril a écrit:: Moment d'éternité à jamais gravé. Ce baiser cellait le pacte qui liait Bawika et Tamuril. La Nature prenait acte de l'instant. Une lueur embrasa le ciel à l'Est dans le soir naissant. Une nouvelle étoile était née. Elle resterait à jamais dans le firmament pour célébrer ce moment.

Dès notre retour à Vannes j'écris à Gloth pour officialiser nos fiancailles. Les nouvelles fonctions que j'ai accepté vont me prendre un peu de temps. Mais nous nous marierons au plus tôt. Ensuite un petit voyage pour nos noces. Tu voulais me faire connaître ton pays natal ? Ce serait un bon départ. Qu'en penses-tu ?

Bawika a écrit:: Cela me semble parfait, c'est même l'occasion idéale! De toute façon, j'irais n'importe où avec toi... dit-elle en se serrant amoureusement contre lui. Le temps que nous organisions notre mariage et réglions nos affaires, nous pourrons réfléchir à notre itinéraire. Mais dans l'immédiat, rentrons à Vannes!

Main dans la main, ils quittèrent le verger.

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Le 26 janvier 1454
Cours de Gavotte à l'Ecole St Vincent

Bawika a écrit:

Tamuril a écrit:

J'ai trouvé ça sur la Gavotte :

Citation :: Danse vive, pleine d'esprit et d'imagination, la gavotte est conduite par le couple du meneur et de la meneuse qui s'embrassent et embrassent aussi les autres participants.

Bisous partie ?

je suis partante!

Tamuril a écrit:: Et un bisou pour Bawika.

Bawika a écrit:: Et un bisou pour Tamuril...

Aïe! Mon pied!

Tamuril a écrit:: Désolé. Je me mèle toujours avec lequel doit croiser l'autre (mes pieds).

Bawika a écrit:: Ce n'est pas grave.

enfile des sabots en bois et embrasse Tamuril.

On va encore s'entrainer!

Tamuril a écrit:: Embrasse aussi Bawika.

Je commence à aimer la danse. Je vais faire un effort.

Il avanca délicatement le pied gauche. Bawika fit de même. Puis leur pieds droits rejoignent le gauche et prend appui pour permettre de glisser à nouveau le pied gauche.

Heu. Si on se fait face on s'éloigne ?

Tamuril refit un bisou à Bawika.

C'est ce que j'aime dans cette danse.

Bawika a écrit:: Moi aussi... mais maintenant je ne sais plus où on en est dans les pas...

Tamuril a écrit:: Je crois qu'on repart du pied gauche. Et chaque fois qu'on peut on se fait un bisou. Je commence.

Tamuril approcha son pied gauche et en profita pour embrasser Bawika.

Bawika a écrit:: Bawika approche son pied gauche, embrasse Tamuril, rapproche son pied droit, embrasse à nouveau Tamuril...

Et maintenant, un pas à gauche! J'ai l'impression qu'on tient le bon rythme, là!

Tamuril a écrit:: Tamuril enchainait en rythme les différents pas. A chaque mouvement il embrassait Bawika qui en faisait de même. Le bruit des pas et des baisers formait comme un son cadencé. Cela résonnait étrangement et c'est comme hynoptiser que les danseurs virevoltaient dans la pièce.

Nous voilà devenus des champions de la Gavotte. Dit-il entre deux bisous.

Bawika a écrit:: Oui. Lorsque tout sera rentré dans l'ordre, organiser un bal me plairait bien! En attendant, continuons à nous entrainer!

Elle embrasse encore Tamuril.

Tamuril a écrit:: Nous allons essayé le pointé/talloné avec effet de bras comme indiqué dans la notice.

Tamuril avança le pied gauche en pointe. Le bras droit vint se plier sur ses côtes, le gauche dans le dos il s'inclina, puis embrassa Bawika. Il se releva et son pied droit rejoignit le gauche. A son tour Bawika l'imita.

Bawika a écrit:: Bawika essaie le pointé, pied gauche en avant, puis croise avec le pied droit, mais elle s'emmêle les pinceaux et tombe.

Bon. il y a encore un peu de travail pour ça...

Tamuril a écrit:: Riant à pleine gorge, Tamuril aida Bawika à se relever. Il lui glissa un doux baiser.

Tu as raison. Il va falloir s'entrainer. J'étudie La Révérence aissu en ce moment. Quand je serais prêt je t'apprendrais.Cela ressemble à la Gavotte. Et c'est pour inviter une Dame à danser.

Bawika a écrit:: Bawika se serra contre Tamuril.

Je suis prête à danser toutes les danses du monde avec toi...

Tamuril a écrit:: Je ne suis guère versé dans cet Art, Ma Mie. Mais j'apprendrais.

Tamuril serra bawika un peu plus fort. Il enfouit son nez dans ses cheveux. L'odeur en était ennivrante.

Bawika a écrit:: Bawika ne dit plus rien. Elle voulait graver dans sa mémoire cet instant de bonheur, celui-là et tous les autres.

Tamuril a écrit:: La tentation fut trop forte.

Bawika a écrit:: Bawika rougit comme jamais.

Je... je ne savais pas que tu aimais la poésie... Connais-tu Clara d'Anduze? Je peux te réciter ces quelques vers qui correspondent assez à... à mon état d'esprit actuel...

Bawika s'éclaircit la voix avant de réciter le poème :

N'ayez pas de crainte, bel ami
qu'envers vous je n'aie jamais le cœur trompeur
ni ne vous délaisse pour quelque autre amoureux,
même si cent dames m'en priaient,
car mon amour pour vous me tient en sa possession,
et veut que je vous consacre et vous garde mon cœur
ainsi je ferai, et si je le pouvais être mon cœur,
tel l'a qui jamais ne l'aurait.

Tamuril a écrit:

Serait-ce cette la trobairitz d'Anduze ? J'ai lu l'original.

Citation :: Ja no-us donetz bel amics espaven
Que ja ves vos aia cor trichador
Ni qu'e-us camge per nul autr'amador
Si-m pregavon d'autras domnas un cen
Qu'amors que-m te per vos en sa baila
Vol que mon cor vos estui e vos gar
E farai o e s'eu pogues emblar
Mon cors tals l'a que jamais non l'auria.

Son amoureux lui a écrit maintes chansons. Dont une des dernières, je crois, dit :

Citation :: Je ne vis jamais temps ni saison ni nuit ni jour ni année ni mois qui me plut autant qu'aujourd'hui ni où je n'aie fait si grand profit car j'ai échappé à un amour mauvais où Merci ne pourrait m'être d'aucun secours et je suis revenu là où je devrais trouver loyauté et honneur et cœur fidèle et constant.

En tout cas j'espère que notre Amour ne sera pas entaché de querelles comme eux. Même si il y a réconciliation à la clef.

Bawika a écrit:: (j'ai rien entendu parrain)

Non... Pourquoi perdre du temps à se disputer?

Embrasse Tamuril

Il y a des façons plus intéressantes d'utiliser son temps...

Tamuril a écrit:: Tout à fait d'accord avec toi. Dit-il en lui rendant son baiser.

Bawika a écrit:: Au fait... dit-elle en souriant. J'y pense, pendant qu'on est à l'école... J'ai eu une idée pour tes cours... Je crois qu'un cours de vocabulaire amoureux en breton ferait fureur à Vannes ces temps-ci!

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Cours à l'Ecole Communale (suite). Le vocabulaire amoureux breton

Tamuril a écrit:: Je sais. Je suis en retard avec les cours de Breton. Il y a :

Dañsal a blij deoc'h ? Aimez-vous danser ?

Mais tu pensais peut-être à d'autres mot ? Dit-il l'air moqueur.

Bawika a écrit:: A vrai dire, oui. Mais je vais te laisser deviner... répondit-elle avec un sourire.

Tamuril a écrit:: Hum je connais.

Kanañ Chanter

Non ? D'autres alors ?

Mousc'hoarzhin Sourire

Tamuril s'approcha de Bawika le sourire aux lèvres.

Pegen brav out ! Comme tu es belle !
Koant out ! Tu es jolie !
Kalonig. Petit coeur.

Tamuril déposa un bok baiser aux coins des lèvres de Bawika. Puis un autre.

Da garout a ran. Je t'aime.

Bawika a écrit:: Trugarez!

Note sur son calepin.

C'est plutôt à ça que je pensais en effet. Alors, voyons voir...

Elle embrasse Tamuril et le regarde droit dans les yeux.

Da garout a ran!

et sourit, toute fière.

Tamuril a écrit:: Tamuril mar mousc'hoarzheñ .

Sot on ganit. Da garout a ran.

Il la prit dans ses bras et l'embrassa.

Bawika a écrit:: Bawika s'approcha de la bibliothèque et prit un dictionnaire pour essayer de déchiffrer la première phrase de Tamuril.

J'ai bien compris la deuxième, mais avant? Mmmh...

Ce fut peine perdue, elle ne trouvait pas!

Tamuril a écrit:: J'avoue avoir eu du mal pour la conjugaison. Mais il semblerait que je raffole de toi. Dit-il en riant.

J'espère que les linguistes me pardonneront.

Il prit Bawika par les mains et la fit tourner en riant.

Bawika a écrit:: Ah! J'avais seulement trouvé "fol"... Je n'étais pas loin!

Tamuril a écrit:: D'amour pour toi, je suis fol. Serait peut-être une autre traduction.

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