[RP] Une étrange découverte en forêt

Nombre de messages : 500 Date d'inscription : 17/05/2006

Kromm a écrit:: Kromm partit ce matin plus tôt que d'habitude à la carrière. La nuit avait été chaude et il n'avait guère dormi. Il avait donc décidé de se présenter parmi les premiers pour trouver du travail.

A l'orée du bois, il entendit un frémissement dans les fougères au pied d'un énorme chêne centenaire. Pensant à un lièvre qui pourrait faire son affaire pour le repas du soir, il saisit une grosse branche d'arbre qui était à ses pieds, et s'approcha doucement.
Il écarta en silence le feuillage, son arme de fortune relevée au-dessus de sa tête. Et resta figé d'étonnement.

Un nourrisson, tout nu, posé sur une peau de chèvre, s'agitait là en vagissant. Il regarda tout autour de lui, mais personne aux alentours. Il se trouva stupide avec son arme improvisée et la laissa tomber à ses pieds, puis prit délicatement le nouveau-né dans ses bras et l'enveloppa avec la peau.
C'était une petite fille. Qui avait donc pu abandonner cet enfant né il y a quelques heures ici dans ce sous-bois, à quelques minutes à peine du village ?
Il remarqua, posé au pied de l'arbre, un parchemin dans cette langue bretonne qu'il ne connaissait pas encore, une pièce d'or et une petite croix en bois. Il ramassa le tout.

Kromm soupira. Il ne serait pas le premier aujourd'hui à la carrière. Il reprit le chemin de la ville, pour se rendre au poste de police.

Sous la chaleur du corps de son porteur, le bébé s'était endormi. Kromm était pensif.
Etait-ce une nouvelle épreuve que lui infligeait le Seigneur pour lui faire racheter ses anciens péchés ?

Kromm a écrit:: Kromm rentra dans la ville par la Porte Neuve, son petit fardeau serré contre lui. Il sentait le nourrisson dormir paisiblement : apparemment, sa mère avait veillé à l'allaiter avant de l'abandonner. Qui était-ce ? Pourquoi ce geste de désespoir ? Que disait le parchemin trouvé au pied de l'arbre ?
Autant de questions l'assaillaient. Il ne se rendait pas compte des visages curieux se tournant au passage de cet étrange couple, pauvre hère qu'on devinait ancien homme d'armes à ses balafres, tenant un bébé bien portant endormi dans ses bras.

Seul un autre homme dans la rue, qu'on lui avait désigné comme se nommant Vincent, avait l'air aussi perturbé que lui, tenant un parchemin entre ses doigts et apparemment en plein dilemme.

Kromm ne s'en soucia pas. Il pensait au bébé et se demandait si on lui avait donné un nom.

Il se dirigea droit devant lui et entra sans hésiter dans le poste de police...

Kromm a écrit:: Kromm était bien embarrassé.
Quand il était entré au poste de police, il avait cru que l'affaire du nourrisson abandonné se résoudrait d'elle même. Le lieutenant de police écouterait son histoire, ouvrirait une enquête et confierait le bébé à une nourrice.

Mais seuls deux gardes étaient là qui jouaient aux dés, qui le toisèrent avant de lui répondre qu'il n'y avait personne pour écouter ses doléances et qu'il devrait revenir plus tard. Ils lui demandèrent son nom et la maison dans laquelle il logeait, puis le chassèrent presque.

Dehors, il repensa à la gente dame en calèche qu'il avait croisé en chemin et qui lui avait souri en le voyant serrer son petit paquet comme le plus précieux des trésors. Il faudrait savoir qui elle était. Elle pourrait peut-être l'aider. Oui, surement.

Il ne savait que faire quand un événement inattendu surprit l'ancien soldat. L'enfant s'était mit à pleurer. Et plus Kromm tentait de le calmer, plus les hurlements étaient forts.

"Tu as faim, bien sur..."
Kromm sentit les quelques écus qu'il avait économisé tinter dan sa poche. Il avait prévu de les dépenser à la taverne, peut être avec ses nouveaux amis, Alesius ou Malikai.

"Pas de chouchen pour toi ce soir, Kromm..."

Il acheta du lait au marché et se dépêcha de rentrer chez lui pour nourrir l'enfant. Après avoir bu goulument, la petite fille s'endormit.

Il la regarda attentivement. Le bébé devait n'avoir que quelques heures, il avait été abandonné peu de temps après être sorti du ventre de sa mère. Si lui, Kromm, n'était pas passé par là, l'enfant aurait certainement été dévoré par des loups ou des chiens errants.

Il sortit de sa poche les objets qu'il avait trouvé au pied de l'arbre près du nouveau-né :

- un parchemin, incompréhensible pour lui. Il faudrait trouver une personne de confiance pour le lui décrypter,

- une pièce d'or. Non. En y regardant de plus près, il s'agissait plutôt d'un médaillon, finement ciselé, avec comme des armoiries gravées dessus. Mais la lumière pénétrait trop faiblement en cette fin de journée pour qu'il distingue nettement les dessins,

- une croix en bois. Celui ou celle qui avait déposé l'enfant avait demandé la miséricorde de Dieu. Mais pourquoi l'abandonner alors ?

A chaque semblant de réponse, venait une nouvelle question.

Soudain, la croix qu'il tenait dans la main lui donna une idée. Si la police ne voulait pas l'écouter, il n'avait qu'à aller voir le prêtre di village.

Et demain était jour de messe...

Kromm a écrit:: Le bébé avait dormi paisiblement toute la nuit. Kromm s'était levé tôt. Il devait s'enquérir des heures de l'office en ce dimanche matin pour parler au prêtre du village. Celui-ci l'aiderait surement dans sa démarche.

Devait-il tout lui dire, et lui montrer le médaillon ?
Kromm hésitait encore.

La priorité était l'enfant. Soit on connaissait ses parents, et ce n'était plus son affaire. Soit on l'ignorait, et il se sentait le devoir de le protéger jusqu'à ce qu'il ai élucidé toute cette histoire.

Mais auparavant, Il fallait nourrir le nourrisson. Kromm avait fabriqué dans la nuit une sorte de harnais lui permettant de porter l'enfant sur son dos. Il prit le nouveau né dans ses bras, sortit de sa cahute, et se dirigea vers le marché en quête de lait frais...

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Kromm a écrit:: Revenant du marché, Kromm retrouvait espoir. Il avait rencontré là des gens chaleureux qui lui avaient proposé de l'aide. Il se rendit compte qu'il avait oublié de leur décrire la femme qu'il avait croisé en calèche la veille. Peut-être la connaissaient-ils et pourraient-ils lui dire ou elle logeait ? La calèche était partie vers l'Ouest. Etait-elle seulement une voyageuse de passage à Vannes ?

Le bébé dormait paisiblement sur la peau de chèvre qu'il avait trouvé avec l'enfant. Il sortit le parchemin et le déroula. Pour lui, il aurait pu aussi bien être écrit en grec ou en byzantin.

- Foutu langage ! grommela-t-il.

L'attente était insupportable. C'était décidé. Dès que l'enfant serait réveillé, il partirait aussitôt pour la boulangerie de Dame Nelly.

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Kromm a écrit:: La confiance qu'il avait gagné auprès de certains villageois, la nuit passée à l'abri au chaud dans la remise de la boulangerie du Pain Perdu, le fait même que le bébé soit en sécurité, avaient mis Kromm d'humeur presque joyeuse. Il avait facilement retrouvé l'arbre au pied duquel il avait vu pour la première fois le nourisson.

Il regarda tout autour soigneusement, mais aucun indice, aucun objet supplémentaire n'était visible à ses yeux.

Il contourna l'arbre. Derrière, le sol n'était plus couvert de végétation mais avait été comme piétiné. Des traces de fers à cheval étaient encore visibles dans la terre noire. Avaient-elles été faites avant ou après la découverte du bébé ?

Il se pencha plus avant. Une des empreintes était différente : le fer devait être cassé à l'une de ses extrémités.

Une chance peut-être d'identifier celui ou celle qui avait déposé la petite Tanyya ?

Kromm sentit soudain la faim nouer son estomac. Il repensa à l'odeur des pains chauds de la boulangerie et reprit direction de la ville,

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