Enzo et son brigand...

Nombre de messages : 22 Localisation : Vannes Date d'inscription : 06/02/2006

Enzo52 a écrit:: La guerre était commencée depuis plusieurs jours maintenant. Il régnait en Bretagne et un peu partout dans le Royaume un climat de tension. Le moral des troupes était bas, ils voulaient rentrer chez eux. Les villageois aspiraient à retrouver la tranquillité de leurs champs, la bonne humeur des tavernes et l'insoucience des jours meilleurs.
L'hiver était encore rude, la nuit tombait tôt. Pas la moindre fleur à l'horizon pour adoucir les tristes paysages.
Pourtant l'amour pointait déjà le bout de son nez... Il opposait sa douceur et sa joie aux malheurs de la guerre. Il faisait fuser les rires dans les tentes des soldats, il plaquait malgré tout un sourire sur leurs visages fatigués, il leur permettait d'avancer. Il leur montrait à quoi pouvait ressembler le bonheur...

Dans sa tente, Enzo écrivait souvent. Pas des romans, encore moins des comptes-rendus... Non, elle écrivait des lettres d'amour. Elle n'avait pas oublié son brigand. Comment l'oublier, alors qu'il était si près d'elle? Depuis qu'ils avaient quitté Vannes, elle le voyait chaque jour, lui parlait, le soignait. Elle ne pouvait rester insensible devant cet homme merveilleux qu'elle avait toujours aimé. Et puis, il était si gentil avec elle, si prévenant... quand il la regardait, elle sentait ses jambes se dérober sous elle. Elle rêvait pendant des heures de tous les moments qu'ils avaient passés ensemble, et qu'ils passeraient encore avant leur retour...

Enzo52 a écrit:: Ce matin, dans la douce lueur de l'aube, Enzo se promenait dans les vergers. Elle profitait de ce court moment de répit pour rêver à sa guise... L'air était froid, mais le soleil levant réchauffait peu à peu l'atmosphère. L'herbe, toute gelée, prenait les reflets roses et bleues du ciel, et craquait doucement sous les pas de la jeune fille. La neige s'était déposée par endroit, et la prairie ressemblait à un grand ciel vert rempli de nuages.
Enzo s'engouffra dans le sous-bois. Il y avait une délicieuse odeur de terre, mélangée à l'odeur de la mousse. Les grands arbres servaient de refuge aux animaux sauvages, qui détalaient en entendant ses pas. De temps en temps, un écureuil un peu plus curieux s'approchait d'elle pour quémander quelque nourriture. Les perce-neiges et les crocus commençaient à sortir de terre. La vie revenait sur la terre et dans son coeur...

Elle retourna vite au campement, avant qu'on s'apperçut de son absence. Le silence régnait en maître; les hommes dormaient encore... Seule sa grande soeur Evenice était debout, et préparait les affaires pour le départ. Elle l'embrassa chaleureusement, et partit à son tour dans sa tente.
Elle sortit la malette de soins, et commença à en faire l'inventaire. Toute à sa tâche, elle n'entendit pas l'homme qui entrait dans la tente... Il la regardait en silence. Allait-elle s'apercevoir de sa présence? Il s'avança un peu et fît craquer le sol. Elle sursauta violemment, se retourna, et le vît. Lui. Son brigand. Il était là depuis longtemps peut-être, et elle ne l'avait pas vu. Ne sachant que faire, elle se mît à ramasser le contenu de la malette. Il se baissa à son tour, et entreprit de l'aider. En ramassant la dernière bande, leur mains se frôlèrent. Elle leva les yeux vers lui. Mon Dieu, qu'il était beau! Il lui sourit, et cet instant leur parurent infiniment long et doux.
Soudain, la trompette résonna dans le matin. On sonnait le départ...

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Le brigand a écrit:: En entendant le clairon qui sonnait le départ, il se redressa soudainement et fixa l'entrée de la tente...
D'un côté il se devait de rapidement rejoindre le Lieutenant et de vérifier que son escouade était parfaitement équipée et prête à une longue marche sur les routes enneigées. Mais d'un autre côté il aurait aimé avoir un peu de plus de temps dans cette tente pour pouvoir s'exprimer enfin.
Malheureusement, ses responsabilités étaient trop importantes en ces temps agités. Il regarda la belle Enzo encore quelques secondes puis la salua de la tête avant de sortir en courant de la tente pour rejoindre le reste des troupes.

Après quelques minutes de discussion avec le Lieutenant, l'homme retrouva son escouade avec un grand sourire impossible à cacher. Il avait pris connaissance de sa mission pour le voyage : escorter et protéger Evenice et son escouade d'infirmières...Une mission qu'il appliquerait à la lettre sans aucun problème...

Evenice a écrit:: Evenice finissait de rassembler tout ce que l'escouade devait emporter pour la prochaine étape...

Le brigand était reparti...et malgré l'agitation qui régnait à l'extérieur,un silence presque pesant se faisait sentir dans la tente...les infirmières étaient préoccupées par leur prochaine destination,on ne savait rien de précis...quel serait le sort de chacun des vannetais dans les heures qui allaient suivre..

En cherchant les dernières couvertures,elle remarqua sa petite soeur... dans un coin de la tente,des pots d'onguents de massage dans les mains..rêveuse,le regard absent....
Elle s'approcha d'elle et devinant le motif de ses pensées,la prit par les épaules l'embrassa tendrement ...
"allez,viens,ma belle chérie,ma Divine petite soeur,je sais à qui tu penses..mais il va nous escorter,tu vas l'avoir près de toi ... tout va bien...allez,viens,le temps presse maintenant,il faut bientôt partir...finis de préparer ta valise..on risque d'avoir beaucoup de soins à donner si la route est longue et semée d'embûches.. ..et tout le monde aura besoin de nous...
Elle embrasse encore affectueusement Enzo et reprend ses couvertures pour les ranger dans les sacs...

Enzo52 a écrit:: L'armée était repartie. La brume matinale s'était enfin dissipée, et le soleil faisait briller les armures. L'escouade des infirmières discutait allégrement. On savait enfin où on allait! Evenice, leur chef d'escouade, avait un don certain pour remonter le moral des troupes. Les infirmières avaient une confiance absolue en elle. Sa bonté et sa gaieté naturelle avaient suffit à égayer cette morne journée d'hiver.

Enzo se sentait mieux. L'épisode du matin l'avait boulversée, mais à présent elle avait retrouvé toute sa lucidité. Elle riait beaucoup, comme à sa chère habitude, pour cacher sa timidité naturelle. Elle n'osait pourtant pas regarder son soldat... Qu'allait-il penser de son comportement du matin? Il était parti de la tente sans un mot, avec un bref signe de tête. Elle aurait dû réagir, mais elle était tétanisée. Elle ne s'était jamais trouvée si proche de lui auparavant... Pourtant, il était venu la trouver dans sa tente. Peut-être avait-il quelque chose à lui dire?...

Toutes ces questions tournaient dans sa tête, mais elle ne voulait rien laisser paraître. Elle s'appliquait à ignorer sa présence, et malgré tout son coeur battait la chamade de le savoir si près...

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Enzo52 a écrit:: Au bout de longues heures de marche, ils arrivèrent enfin sur le lieu de la bataille. Ils étaient à Rouen, en territoire ennemi. Le ciel était noir, l'orage menaçait. Pourtant la peur et l'inquiétude étaient absentes des visages bretons.
Les normands les attendaient, lances levées. Ils détenaient Dame Nathan...
Un soldat breton avança de quelques pas en brandissant sa bannière.

- Plutôt la mort que la souillure!!!

Lorsqu'on sonna la charge, tous les fiers bretons firent sus à l'ennemi, pour libérer leur Reine. L'assau du Château fût rude, les normands étaient nombreux et bien armés. Mais rien n'aurait pû arrêter les valeureux soldats bretons, et après quelques heures seulement, le château fût pris, Dame Nathan et Messire Gomoz furent libérés.

Les bretons quittèrent la Nomandie.
Les hommes étaient fatigués, blessés, mais leur joie surpassait la douleur, et les cris de victoire fusaient dans les rangs. On arriva à Fougères où l'on dressa le camp pour la nuit.
L'infirmerie fût mise en place, et les soldats y défilèrent tout le soir et une partie de la nuit. Peu d'hommes étaient gravement blessés, néanmoins des soins s'imposaient. Les longs jours de marche, l'attente, le doute, avaient beaucoup fatigué les troupes.
Evenice et son escouade prenait à coeur leur tâche, et l'infirmerie s'était transformée en une sorte de grand salon chaleureux. Un peu partout avaient été installés des fauteuils, des coussins et des couvertures. De grandes tables étaient recouvertes de vivres. Du cochon fumé, des grandes tranches de boeuf, des fruits et des légumes à profusion, du lait, de la bière... Les yeux des hommes s'éclairaient devant tant de délices, et ils en oubliaient presque leurs blessures. Les soins terminés, ils allaient s'installer confortablement dans ce petit paradis.

Enzo riait aux éclats devant tant de bonheur et d'insouciance. Et dire qu'ils étaient tous si fatigués le matin même! Elle aimait s'occuper d'eux, c'était si bon de les voir sourire!
Les chefs d'escouade arrivèrent après les soldats. Bawika et Tam se retrouvèrent enfin. Evenice était partit à la rencontre de son cher Meriadoc, et Locuste et Nelly bavardaient joyeusement avec un groupe de soldats, qui racontaient leurs prouesses de l'après-midi.
Enzo était la dernière lorsque le major Simply arriva... Il avait une vilaine marque sur le bras, certainement provoquée par une flèche ennemie, mais son état général n'était pas préoccupant. Un bonheur immense émanait de son être...

Simply007 a écrit:: Simply, toujours debout au beau milieu de la tente, s'approcha lentement d'Enzo pour déplacer au minimum son bras blessé qui le lançait toujours.
Lors de l'attaque à Rouen, il s'était battu avec autant de passion que tous ces amis bretons mais un garde normand avait profité d'un moment d'inattention pour lui assener un coup d'épée sur le bras. Heureusement pour lui les forgerons normands ne semblaient pas aussi efficaces que leurs homologues bretons. L'épée du garde était aussi tranchante qu'un bout de bois.

- Enzo s'il te plait pourrais-tu me soigner pour cette blessure ? Ce n'est pas la plus grave que j'ai connu mais je préfèrerai être en forme si jamais un groupe de normand avait la mauvaise idée de nous suivre.

A cet instant, Simply voulut lui parler de ses anciennes blessures....enfin sa seule et unique blessure mais une fraction de seconde de lucidité l'en dissuada. Son unique blessure était due à un archer de 2e classe qui, pendant les entrainements à la caserne, avait eu la mauvaise idée de décocher une flèche alors que Simply se dirigeait vers la cible. Autant dire qu'une cicatrice située sur son séant n'était pas de plus flatteuses.
il s'assit donc sans dire un mot et ôta sa chemise pour faire apparaitre la plaie qui semblait clairement superficielle....

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Enzo52 a écrit:: Enzo rassembla son courage et regarda la plaie. Elle était effectivement superficielle... Elle s'appliqua à la désinfecter du mieux qu'elle pût, en gardant un visage impassible. Malheureusement, son coeur battait tellement qu'elle avait peur qu'il s'en aperçoive...

- Voilà, reposez-vous, ne bougez pas trop votre bras jusqu'à demain, et ça cicatrisera bien.

Elle sourit bizarrement, et resta là, tétanisée...
Il lui rendit son sourire et partit trinquer avec ses soldats.

- quelle idiote je fais, il ne s'intéresse pas plus à moi qu'à une autre... il est juste très poli, aimable, gentil, drôle... mmmmh, parfait!
- Et bien, ma chérie! Tu parles toute seule maintenant?

Evenice venait de revenir avec Meriadoc. Elle se moquait tendrement de sa petite soeur, dont le visage était maintenant couleur brique. Elle ne s'était pas apperçue qu'elle parlait à voix haute...

- Allez, viens donc manger un morceau. Ce soir, c'est fête!

Elles partirent bras dessus bras dessous, sous le regard amusé de Meriadoc.

Simply007 a écrit:: Au petit matin, le gros des troupes était arrivé à Rennes où une halte de quelques heures avait été décidée pour permettre à chacun de dormir quelques heures et de se restaurer. D'après certains chefs d'escouade les vannetais pourraient revoir leurs amis restés sur place dans 2 jours... 3 jours au plus.
Profitant de cette halte, Simply, qui avait une certaine expérience des voyages, s'éloigna du camp pour marcher quelque peu et méditer sur les évènements récents… : les nouvelles recrues qui avaient complété son escouade, la bataille de la Sainte-Martine et ses conséquences, mais surtout, surtout le visage d'Enzo qu'il voyait partout , même dans cette forêt déserte.
Il ne voulait pas aller trop vite de peur de la brusquer et de la perdre, mais en tardant trop il était certain qu'elle succomberait à l'un de ses nombreux prétendants.
Après quelques minutes de marche, il arriva dans une clairière dont une partie avait une étrange teinte pour cette période de l'année. En s'approchant il comprit mieux cette teinte lavande. Malgré le froid hivernal, il y avait toujours une espèce qui fleurissait sur le territoire breton à la moindre embellie.... Il se rappela les cours de botanique de son enfance et regretta ne pas avoir plus écouté... mais oui ! la fameuse Iris d’Algérie.
Il choisit alors quelques uns des plus beaux spécimens pour en faire un petit bouquet puis retourna en direction du camp en imaginant les mille et une façons de se présenter à sa belle infirmière sans la faire fuir avec un tel bouquet.

Arrivé au camp, ses hommes le virent approcher avec un bouquet à la main et il put entendre des rires étouffés parmi le groupe. Il avança vers ses hommes et dit en prenant un air sévère :

-Le prochain que j'entends rire, je lui confie un message à livrer au chef de l'armée normande à Avranches... J'ai des affaires importantes à régler, alors reposez-vous bien en attendant que l'on reprenne le chemin.

Simply s'éloigna du groupe pour se diriger vers l'infirmerie , malgré les rires qui repartaient de plus belle dans son dos...
Arrivé à l'entrée de l'infirmerie il cacha son petit bouquet derrière son dos et respira un grand coup.
En voyant les autres infirmières qui s'occupaient de l'inventaire du matériel de soin il eut un moment d'hésitation. Heureusement pour lui Evenice l'aperçut et dit à ses collègues d'escouade :

-Dites les filles, je crois qu'il est temps de faire la tournée des blessés pour voir s'ils vont mieux maintenant.... Enzo, tu nous rattraperas tout à l'heure. On va commencer par les vélites qui ont beaucoup plus de blessés que les archers.

Quand ils ne furent plus que tous les deux sous la tente, Simply se lança comme il pouvait , oubliant totalement ce qu'il avait prévu de dire devant les yeux si doux d’Enzo.. :

- Bonjour Enzo, je me baladais dans la forêt qui borde le camp et je t'ai apporté un petit cadeau en espérant qu'il te plaira.

Il dévoila le bouquet et le tendit à Enzo ..il se sentait gauche et très intimidé..

Ce sont des Iris d'Algérie et en les voyant j'ai de suite pensé à toi. Malgré le froid saisonnier, ils réussissent à fleurir et deviennent de magnifiques fleurs...
.Un peu comme ce que je ressens en ce moment en fait. Nous sommes en période de "guerre" et pourtant pour moi ,tout est différent , je trouve que la vie est belle depuis quelques jours …
Depuis que ce conflit a commencé,j’ai appris à mieux te connaître et me suis rendu compte que tu devenais indispensable à ma vie….
Ta douceur ,ta gentillesse et ta beauté me troublent au plus haut point..je n’avais jamais connu ça auparavant et je voulais que tu le saches..

Maintenant qu'il s'était lancé, il ne restait plus qu'à prier très fort pour qu'Enzo ne lui jette pas le bouquet au visage.

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Enzo52 a écrit:: Enzo discutait gaiement avec le reste de l'escouade, tout en rangeant le matériel de soins. Bawika leur racontait avec force détails comment elle avait assommé une normande avec un poisson plus très frais.

- Elle était tellement furieuse qu'en essayant de me poursuivre, elle a glissé et s'est retrouvée le nez dans la boue!!!

Elles partirent dans un grand éclat de rire. Lorsque le calme fût revenu, elles se remîrent à la tâche, quande Evenice les fît sortir subitement, sous le prétexte d'aller visiter les blessés. Elle demanda à sa petite soeur de rester un peu pour finir de ranger. C'est à ce moment-là qu'Enzo apperçu le Major Simply... Mon Dieu! Evenice, connaissant les sentiments d'Enzo pour le major, avait certainement fait sortir tout le monde pour qu'ils puissent rester seuls... Aux yeux d'Enzo, ce n'était certainement pas la meilleure idée qui soit. Qu'allait-elle pouvoir lui dire? Il était sans doute venu pour avoir des renseignements que seule la chef d'escouade pouvait lui fournir...
Il se dirigea vers elle. Mais au lieu de lui poser des questions, il lui présenta un bouquet de feurs...
Le temps s'arrêta une fraction de seconde. Des fleurs. Pour elle. De lui. Pour elle... Elle ne comprenait plus rien. Cet homme pour qui elle éprouvait une passion folle depuis des mois, et qui était toujours resté de marbre, venait la trouver, et lui offrait des fleurs! Elle prît le bouquet sans trop réfléchir, comme dans un état second. Un léger silence s'installa pendant quelques secondes, puis il se mît à parler.
Il lui dît des mots si doux, si agréables... des mots dont elle avait rêvé des millions de fois...
Son coeur manqua un battement. Mais que lui arrivait-il? Après un court moment de fébrilité totale, son âme se vida. Elle ne pensait plus rien, ne sentait plus rien. Elle crût défaillir devant ce magnifique regard, puis elle reprît un minimum de contenance, et s'enfuit de la tente...

Damien_Chon a écrit:: Et là, c'est le drame...
Damien_chon comprit ce qu'était la mission secrète de Simply
Noble mission en effet et d'importance qui plus est.

Evenice a écrit:: Voit sortir sa petite soeur de la tente en courant....comprend tout,voyant Enzo avec un bouquet de fleurs à la main et rouge comme une écrevisse..
La rattrappe,et la serre dans ses bras tendrement...

"Ma chérie, voilà enfin le moment que tu espérais,que tu attendais depuis si longtemps...et tu te sauves????
Mais que va-t-il penser??que tu ne veux pas de lui!!..
Tu sais combien il est timide..il a toujours été plus sur les routes que près d'une femme...peux-tu imaginer comme il a dû tourner tout ça dans sa tête avant de venir te voir???
Allez,ma chérie,ma petite soeur adorée,si tu le veux vraiment celui-là,montre-lui que tu tiens à lui aussi..sinon,on va encore le retrouver partant pour une prochaine guerre!!!
Et toi,au couvent..ce serait quand même un peu bête,tu ne crois pas??

et après un affectueux baiser,elle pousse à nouveau Enzo vers la tente..

Nelly a écrit:: Nelly non loin de là faisant l'inventaire de sa sacoche eut le temps de renchérir avant que Eve ne réexpédie Enzo dans la tente:
"mais oui Enzo, écoutes ton coeur, prends ton courage à deux mains, dis lui les mots qui sont depuis si longtemps étouffés en toi.
.........Sinon il va se dépiter et nous ramener encore du poisson pas frais "
Nelly regarda Eve d'un sourire complice
" je crois ma petite Eve qu'avant peu de temps , on aura un joli petit couple de plus à Vannes. Mais chut!!!!!!! attendons la suite des évènements"

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Enzo52 a écrit:: Poussée par sa soeur chérie (heureusement qu'elle était là!) et par son amie Nelly, Enzo retourna dans la tente. Il fallait prendre son courage à deux mains...
Il était assis dans la tente, le visage fermé, et regardait pensivement le sol. Elle entra sans le moindre bruit, puis s'agenouilla devant lui. Elle posa son joli bouquet à côté et prît ses mains dans les siennes. Il avait levé les yeux vers elle. Ce magnifique regard lui redonna toute la force qui lui manquait, et elle se lança :

Le jour où je suis arrivée dans notre belle ville de Vannes, j'étais encore une petite fille. La première fois que je t'ai croisé dans la grande rue devant l'église Saint Patern, en pleine conversation avec notre maire, j'ai été éblouie. Tu étais si beau, si plein de charme et d'humour. Je n'ai même pas osé te dire bonjour tant j'étais impressionnée! Tu faisais partie des personnes importantes du village, et je n'étais qu'une enfant.
Puis j'ai grandi, et je me suis fiancée. Mais je n'osais toujours pas te parler... j'étais une de tes plus grandes admiratrices.
Le drame qui m'a enlevé Wolfine t'a rapproché de moi. Tu as mis toute ta douceur et ta gentillesse dans ton soutien, et j'en ai été infiniment touchée. Et la guerre a éclaté. Notre engagement auprès de Vannes nous a rapprochés un peu plus, jusqu'à aujourd'hui...

Elle posa tendrement sa main sur la joue de Simply.

Mon admiration et mon amour pour toi n'ont cessés de croître depuis ce jour où je t'ai vu la première fois. Je t'ai toujours aimé dans l'ombre, je n'ai jamais rien esperé d'autre en retour que ton amitié et ton affection. Lorsque tu es arrivé avec ce bouquet, je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. Je pensais avoir des hallucinations... L'air frais m'a remis les idées en place, et là je n'ai plus qu'une envie, c'est de t'embrasser...

Il avait retrouvé son sourire si charmeur. Il la prît dans ses bras, et ils échangèrent le plus long et le plus passionné des baisers...

» Enzo et Wolfine
» Chitoss, filleul de Enzo