[RP] Retour au rempart Saint-Salomon

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Sauvegarde du 22/07/2007 04:40:23
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Abigail a écrit:: A la sortie de la taverne, les deux jeunes gens avaient pris le chemin du rempart Saint-Salomon, là où logeait Abigail, dans l'ancienne maison de sa mère...Il était tard, maintenant, et elle espérait que Maïwenn ne serait pas à l'attendre à la porte, ou même à la chercher dans toute la ville...Alors que la situation prenait enfin un tour agréable, elle mourrait probablement de honte si jamais Skolvan apprenait qu'elle avait encore une nourrice à son âge!
Elle avançait dans les ruelles volontairement lentement, et souhaitait ne jamais parvenir à la petite maison...Elle se sentait en sécurité aux côtés du jeune homme, et ses remarques moqueuses et même un peu impertinentes lui plaisaient, au fond, même si elle avait d'assez bonnes manières pour avoir l'air un peu choqué plutôt qu'amusé...Un peu, seulement...Elle avait noté qu'il faisait partie des Corsaires, aussi le surprit-elle lorsqu'elle lui posa une question un peu technique sur les navires...Devant l'air étonné de Skolvan, elle s'expliqua:

-Etant petite, je vivais à Vannes...Mais il y a plusieurs années, notre mère nous a emmené, mes frères et moi, sur son île, en face de Vannes...Illur...A force d'entendre les pêcheurs parler entre eux, sur la plage, j'ai fini par comprendre certaines choses au métier...Mais aucun d'eux n'a jamais voulu m'apprendre à barrer...J'espérais rentrer dans l'armée pour intégrer les corsaires, mais...enfin, disons que ma mère s'y oppose...

Elle fit une grimace dans le noir...Elle n'avait pas honte d'être issue d'une famille noble, mais face à ce jeune homme, elle ne voulait pas étaler ses origines prestigieuses...Elle espérait seulement que Skolvan n'aurait pas fait le lien entre elle et Roxadana...Elle avait tellement peur qu'il la rejette en apprenant son lien de parenté...Mais, en même temps, il n'était pas idiot...

Skolvan a écrit:: Ils marchaient doucement à travers les rues de Vannes , elle toujours pendue à son bras et lui obligé de rétrécir ses foulées tellement elle semblait prendre un malin plaisir à trainer le pas.
La nuit était assez sombre mais la lune arrivait à leur indiquer le chemin à l'aide de quelques rayons blafards qui semblaient s'obstiner à les suivre .
Et puis elle s'était mise à parler , parler .
Skolvan fut surpris lorsqu'elle aborda des questions très techniques au sujet des navires corsaires .
Il essaya tant bien que mal de lui expliquer en riant qu'il était en cours de formation et que son expérience dans le domaine était extremement limitée , elle n'eut pas l'air de l'entendre emportée par son apparente passion de la chose maritime .

Ils se dirigeaient vers le rempart Saint Salomon , quartier que Skolvan ne connaissait pas vraiment bien, il la laissait guider leurs pas , esperant qu'elle n'allait pas encore lui jouer un tour à sa façon .
Par moment , il lui jetait un regard à la dérobée , écoutant à peine ses propos .
Profitant d'un rayon de lune un peu plus plus aventureux que les autres , il perdait ses yeux sur le contour de sa bouche lorsqu'un mot éclata à ses oreilles......"Illur" .....et....."intégrer l'armée" .......
Ses yeux quittèrent l'objet de leur promenade pour se braquer droit devant lui afin qu'elle ne puisse y lire l'étonnement , voire la stupeur ...

Illur dites vous ? Vous habitez l'île d'Illur ? Mais n'est ce pas la résidence du Lieuten....je veux dire de la Baronne de Châteaubriand ?

Il avait bien remarqué cette ressemblance avec le Lieutenant mais de là à imaginer qu'elle soit ....sa fille ..forcément......c'était sa fille .....l'évidence était pourtant là, si aveuglante soudain .
Skolvan essaya de dissimulé son trouble , mais les questions se bousculaient dans sa tête ....grande famille , son supérieur hiérarchique ...Il était en train de se fourrer dans de beaux draps . Il voulut garder sa contenance et poursuivit d'un ton qui se voulait anodin, même un peu réprobateur

Madame votre mère a bien raison de s'opposer à ce que vous entriez chez les corsaires, une jeune fille telle que vous n'a rien à faire dans ce repaire de...de......soldats .

Il se tourne vers elle, s'attendant à une vive réaction compte tenu de son caractère pour le moins virulent, mais il se dépeche d'ajouter pour en avoir enfin le coeur net :

Votre mère serait elle....le....la ....la Baronne ? Le lieutenant ?

Abigail a écrit:: il venait de lui dire la même chose que sa mère, sur l'armée...Ah, non, alors, il n'allait pas s'y mettre, lui aussi! Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous, à la fin, à vouloir l'écarter de tout ce qui est intéressant?? Une nouvelle fois, elle releva le menton:

-Comment, messire? Croyez-vous que je sois incapable de me défendre? Ce n'est pas parce que j'ai été surprise par ce rustre, tout à l'heure, que je ne sais pas ..

Le jeune homme avait soudain le visage quasi décomposé...Tout était perdu sans doute, il avait dû tellement en baver avec sa mère qu'il allait la détester pour de bon, maintenant....Elle baissa la tête pour ne pas montrer ses yeux brillants de larmes à l'idée de ne plus jamais revoir ce beau jeune homme...Comme elle en voulait à sa mère, à ses titres, et ses médailles! Si sa vie était gâchée, c'était de sa faute, c'était pas juste!

-Oui, c'est ma mère...

Skolvan a écrit:: Il eut du mal à ne pas cacher son désarroi quand elle répondit

-Oui, c'est ma mère...

C'était la fille du lieutenant......et cela compliquait sérieusement ses affaires . Il allait devoir rendre des comptes ...
va savoir? quitter l'armée peut être , elle serait furieuse si elle apprennait qu'il....
qu'il quoi après tout ? Que faisit-il de mal ?

Tudieu ! c'est pas parce qu'elle était Lieutenant , son chef de garnison qu'elle avait droit de régir sa vie et ses amours . En quelques secondes , milles pensées se bousculèrent dans son esprit, Il sentait la colère l'envahir....

Et puis il s'arreta net au beau milieu de cette rage naissante irraisonnée, irraisonable . Elle avait dit cela sur un ton ....à fendre l'âme du plus froid et du plus insensibles des hommes . Il s'apesantissait sur son propre désarroi alors que le sien avait l'air bien pire .

Il cessa de marcher aussitôt lui retenant le bras,lui fit face .
Elle baissait la tête , elle, qui quelques instant plutot levait fièrement son petit menton arrogant et fier.
D'une main douce, il lui prit , ce menton qu'il aimait voir le narguer , le défier , puis lui releva le visage , scruta ses yeux brillants , qui s'obstinaient à fuir son regard.
Il lui sourit et d'une voix calme et posée , dépourvue de toute cette fichue colère qui l'avait saisit un instant auparavant, lui chuchote doucement:

Cessez de m'appeler Messire ou bien je vous appelle baronette, demoiselle Abigail .

Il avait une furieuse envie de l'embrasser , pour faire cesser l'air triste de son joli minois . Mais l'ombre du lieutenant planait beaucoup trop sur eux à cet instant pour qu'il se laisse aller .

je crois que vous savez pertinnement vous défendre mais votre mère a raison, la caserne n'est pas un endroit pour vous , j'aurai trop peur que vous ne vous dénichiez toute une cargaison de fiancés......

Il sourit car il sait qu'elle va être furieuse et que ses yeux vont briller de nouveau de cet éclat qui leur sied si bien. Il lache son menton, et pose la main sur son coeur pour effectuer une révérence devant elle .

Et fichtre soit votre lieutenant de mère, je veux que ce soit mon rôle de vous défendre dorénavant , et pas celui de tous vos fiancés de pacotille dénichés à la va vite ......

Nombre de messages : 72 Date d'inscription : 28/01/2007

Abigail a écrit:: Lorsqu'Abigail avoua que sa mère était Roxadana, Skolvan s'arrêta brusquement dans la rue pour lui faire face...Elle allait en avoir pour des semaines à le convaincre qu'elle ne lui ressemblait pas tant que ça...Enfin, si du moins il voulait encore bien lui parler...Son coeur se serra à l'idée qu'elle pourrait bien ne plus jamais le revoir, et elle sentit monter une boule dans la gorge...Et en même temps, le moindre frôlement de main, de bras, le moindre regard la faisait chavirer, faisant courir une douce chaleur dans son ventre....C'était donc cela, le coup de foudre? Ces fameux "papillons" qui trahissaient un amour naissant? Elle avait entendu des jeunes femmes en parler, lors d'une noce, à Illur, mais n'aurait jamais soupçonné que ça puisse être aussi fulgurant! Quelques heures avant, elle ne connaissait pas cet homme, et voilà que maintenant elle savait qu'elle en était amoureuse! Inexplicablement mais indubitablement amoureuse!
Il parla alors d'un cargaison de fiancés, la rendant rouge comme un pivoine:

-Mais..mais...

Puis ce fut pire encore quand il s'inclina en une révérence pour lui déclarer vouloir devenir son chevalier servant:

-Mais, enfin! Pour qui me prenez-vous? Je ne déniche personne! Ou alors, c'est vraiment involontaire...

[i]Sa réplique qui se voulait cinglante resta en suspens...Le temps de réagir, elle avait sans réfléchir levé son bras pour asséner un coup de poing dans l'épaule de Skolvan...Mais ce dernier, plus vif qu'elle, avait attrapé son bras en terminant sa révérence...Son geste n'avait rien de menaçant...Ou alors une menace dont elle n'avait absolument aucune idée...Celle de succomber définitivement à son charme...

Skolvan a écrit:: Plus il lui parlait, plus le teint rosé de ses joues virait au rouge foncé.
Elle amorça un geste pour le frapper, manifestant sans aucun doute le combat qui se livrait en elle.
Il saisit son bras au vol , l'attrappa par la taille et la serra contre lui, fit mine de se facher en fronçant les sourcils puis sourit en lui saisissant la main qu'elle voulait rageuse .

Il amena sa main à ses lèvres et y déposa un baiser avant de relacher son étreinte.
puis levant le regard vers elle

Calmez vous gente demoiselle , je vous prend simplement pour la plus jolie jeune fille de Vannes et je crains tellement que vos charmes ne fassent succomber tellement d'autres que moi..qu'il me faut bien me méfier si je veux avoir le privilège d'être votre seul et unique chevalier servant .....

Il ne lui avait pas fallu plus que ces quelques secondes pendant lesquelle il la tenait dans ses bras pour faire fi de toutes les considérations concernant sa mère, l'armée et dieu sait quelles autres stupides contraintes protocolaires .
Lachant sa main, il repouse doucement une mèche vagabonde sur son visage , se penche vers elle et murmure :

J'ai bien peur que vous m'ayez déniché, moi, et vous allez avoir fort à faire si vous voulez vraiment vous débarasser de moi ......ce petit coup de poing n'y suffira pas , c'est certain, mademoiselle Abigail.

Son coeur battait la chamade , il se sentait irrésistiblement emporté vers elle , mais elle méritait la plus haute considération s'il ne voulait pas passer pour un de ces godeluraux en quête d'amourettes faciles et confortables . Non, il ne voulait pas de cela avec elle .....

Il s'éloigna d'elle un peu plus brusquement qu'il ne l'eut souhaité, repris son bras autour du sien

où allons nous ? Il est temps de vous ramener chez vous ......

Abigail a écrit:: Le coeur battant, le souffle coupé, elle crut un instant qu'il allait la gifler...ou bien l'embrasser...peut-être même les deux....Et puis, non, il déposa un doux baiser sur sa main...De son côté, elle ne savait plus comment elle s'appelait, tant elle était perdue dans un univers de sensations nouvelles et troublantes...Elle avait l'impression que la tête lui tournait, elle ferma les yeux un instant, mais rien ne disparut, rien ne se calma...Toujours cette chaleur qui lui emplissait le corps, ce sentiment de ....plénitude..Elle en aurait eu, des choses à dire, mais elle était incapable de sortir le moindre son...Elle continuait à le regarder, ou plutôt à le dévorer du regard, littéralement hypnotisée par son charme, son sourire, ses yeux, sa peau, ses mains, fermes et tendres en même temps...Elle n'avait plus qu'une envie, un besoin, qu'il la garde dans ses bras, contre lui, mais c'est alors qu'il relâcha son étreinte, la laissant à peine réaliser ce qu'il venait de dire....Elle parvint à murmurer, en baissant la tête pour cacher son trouble:

-Je ne veux surtout pas me débarrasser de vous...

Puis, elle tenta de reprendre pied avec la réalité, sans savoir si elle était déçue ou soulagée qu'il ait repris un peu de distance....

-C'est par là, allons-y, Maïwenn va finir par s'inquiéter...

Elle se mordit aussitôt la langue...Mais quelle idiote elle était, mentionner sa nourrice à un moment pareil!
Le couple reprit sa marche, arrivant bientôt devant la maison qui avait accueilli Rox à son arrivée à Vannes, il y avait bien longtemps de cela....

Skolvan a écrit:: Elle marmonne , tête baissée, semble perdue, ...
Il n'a pas saisi .....
Il penche la tête sur le côté l'air interrogateur , la dévisage en se demandant ce qui ne va pas ...mais elle se reprend et répond d'un ton plus assuré

C'est par là, allons-y, Maïwenn va finir par s'inquiéter...

Ils sont juste à côté , ils marchent sans rien dire les quelques centaines de mètres qui les séparent de la maison.
Il aurait aimé qu'elle soit bien plus loin cette demeure , beaucoup plus loin, qu'il puisse encore profiter d'elle à son bras ....
mais ...Maïwenn va s'inquièter
Il sourit , sans doute une servante qui l'attend
Devant la maison , il n' y a personne, il hésite
que faire ?
Doit il se montrer ?
Se cacher ?
Que faut il faire pour bien faire ?

Vous voilà rendue chez vous gente damoiselle . Enfin chez vous...... , je croyais que vous résidiez sur l'île d'Illur

Il jette un oeil alentours

faut il aller quérir une barque maintenant ?

Il rit mais le rire sonne faux , car il ne peut s'empécher de penser qu'il vaudrait mieux ne pas faire long feu par ici, si jamais le lieutenant .....

Au clair de lune une promenade sur les eaux du golfe avec vous, ma foi, ça ne serait pas pour me déplaire..... mais pas très prudent.....

Il l'accompagne devant la porte , se sent soudain très gauche , mal à l'aise , se tourne face à elle , prends ses deux mains

Souhaitez vous que je fasse appeller quelqu'un ? Faut il que je vous accompagne ? Je ne voudrais pas vous mettre ...dans l'embarras ...
Et puis sans crier gare, il se penche vers elle doucement et dépose un baiser léger sur sa joue , juste à la naissance de l'oreille , puis toujours penché , s'enivrant de son parfum, il murmure

il le fallait bien......, avant que Maïwenn n'arrive .......

Abigail a écrit:: Dans le calme de la nuit, alors que le banquet n'est plus qu'un lointain bruit pour eux, ils poursuivent leur chemin...

Elle pense soudain à sa mère, qu'elle n'a pas réussi à trouver..et si elle la croisait, devant la maison? Elle ne serait certainement pas contente de la voir pendue au bras d'un homme...Oh, et puis, quoi? Si elle avait été là au banquet, Abi n'aurait pas été obligée d'accepter que Skolvan la raccompagne...Dans le noir et le silence, elle sourit de sa propre mauvaise foi...Elle devait tout de même admettre que ça tombait vraiment, vraiment bien, cette absence de Rox...
En attendant, il valait mieux tout de même qu'elle ne la croise pas, sait-on jamais...

Arrivés devant la petit maison du rempart Saint-Salomon, elle sentit que Skolvan était tout à coup mal à l'aise...Peut-être avait-il la même crainte qu'elle? Il tenta de plaisanter en lui proposant de chercher une barque pour rentrer à Illur, mais sa plaisanterie...tomba à l'eau...Elle était soudain triste de devoir le quitter, à l'idée de le voir partir, et surtout de ne pas savoir si elle le reverrait un jour. Et elle devait le revoir, au moins elle était sûre de ça...
Il prit soudain ses deux mains et déposa le plus doux, le plus tendre et le plus chaud des baisers sur sa joue...Elle sentit un frisson la parcourir et brûla de le lui rendre...

-Vous ne me mettrez jamais dans l'embarras, messire, parvint-elle à articuler...J'habite bien à Illur, mais c'est ici que ma mère et moi logeons quand nous passons à Vannes. C'est son ancienne maison, celle qu'elle a achetée en arrivant à Vannes, bien avant ma naissance.

Elle retrouvait un peu ses esprits, et tentait de gagner du temps...Pour réflechir, pour rester encore près de lui...Pour trouver un moyen de le revoir...Après tout, la maison semblait calme, Maïwenn avait dû se mettre au lit, et sa mère aussi probablement...

-Il est fort tard, et je crois me souvenir que vous vivez au Penn Kalet. L'aubergiste aura sans doute fermé ses portes, à cette heure. Si vous souhaitez rester cette nuit ici, je pense que "personne" n'y verra d'inconvénient. Après tout, c'est pour ma sécurité que vous êtes arrivé jusque là...

Elle réalisa soudain qu'elle avait omis une précision d'importance pour une jeune fille bien élevée:

-Euh, il y a deux chambres libres, dans la maison...

Elle se tut, et tenta de reprendre son souffle, et un rythme cardiaque normal...Si sa proposition pouvait lui permettre de le revoir le lendemain matin, alors elle serait comblée..Et qu'importaient les convenances! Et si jamais elle se trompait? Si jamais il se comportait ainsi avec toutes les jeunes filles, et qu'il n'en avait cure, d'elle?

Elle leva vers lui un regard où se mêlaient audace, inquiétude...désir...

Nombre de messages : 72 Date d'inscription : 28/01/2007

chitoss a écrit:

( désolé je ne savais pas ou poster )

Le pulpe de Chitoss débarque avec une missive...

Citation :

Chere fille.

J'ai reçu ta lettre , et elle m'a rempli de joie.

Content de savoir que tu n'a pas oubliée ton vieux père.

Écoute ma fille . je suis tout a fait d'accord avec ta mère pour ce
qui est de l'armée...tu n'as que 15 ans...( c'est bien ca Rox? ).

Je ne doute point de ton courage et de ta fougue....c'est dans ton sang.
Mais de là a rejoindre l'armée si tot...

Et quesque c'est que cette histoire ?...j'ai mal élevé ton frere??? sache qu'il a passer beaucoup plus de temps avec ta mère qu'avec moi...maintenant j'essais de le remettre dans le droit chemin....il a prit sa premiere cuite hier au mariage de Éloise et de Sabotin...a part de ça il va tres bien...

Heu fille...il m'as parler d'un certain Skolvan....ne crois tu pas que tu es un peu jeune pour frequenter les garcons plus agés que toi? tu viellis trop vite ma chere fille...et mon coeur de papa saigne...en tout cas....il a besoin d'etre respectueux envers toi sinon tu me reverra a Vannes tres vite et lui me verra de tres tres pres....

Oui moi de mon côté je refais ma vie avec une tres gentille et bouillonnante jeune femme nommer Conception , elle a un petit garcon nommé Judas....il n'est pas de moi , il a été conçu avant notre rencontre....je soupçonne qu'il est de BreinchVivi mais ça j'aime mieux pas y penser.

Et pour les " bizzareries" de ta mère ben je crois que tu va avoir un demi-frere ou soeur bientot ma belle...vu son géniteur il naitra surement avec un balais dans l'cul mais faudra faire avec ...

Je regrette de na pas avoir été là pour toi ma fille.

Je t'aime

Papa

Skolvan a écrit:: Skolvan était encore sous le charme et l'ivresse procurés par le simple baiser qu'il lui avait déposé sur la joue , lorsqu'elle lui proposa de rester pour passer la nuit dans la demeure .Elle lui lança en même temps un regard à faire perdre sa contenance au plus aguerri des courreurs de jupons .
Il resta bouche bée , devant la désinvolture avec laquelle elle lui faisait cette proposition:

heuuuu..... Abigail êtes vous certaine que cela soit ...convenable ....? Enfin ...je veux dire .....bien sur que c'est convenable mais ....votre ...mère n'est elle pas là ? Que dira t elle si demain, elle me trouve dans son logis sans en avoir été avertie?
Je veux bien rester si cela vous rassure quelque peu , bien que je ne pense pas que vous courriez de réel danger ici...

Tudieu , il se dit que s'il accepte de dormir ici , il ne pourra jamais fermer l'oeil de la nuit
que le lieutenant lui demandera des comptes forcément
que la chose est tentante , très tentante ,
la voir demain au lever du jour peut être ....dormir si près ...
la savoir ..juste là à côté
finalement ...
après tout ....
que diable ....
que non , ce n'est pas sérieux ...pas sérieux du tout ......

Il a beau essayer de garder son sang froid , il bout , bouillonne , il a du mal à soutenir son regard de peur qu'elle y voit le trouble qui l'agite .
Il regarde autour de la maison , essaye de trouver une contenance ... une raison, une excuse ...dormir dans l'écurie voilà qui sera parfait .....

Abigail, je vais ........

Elle lui relance ce regard terrible ...qui le fait ...fondre ......ses bonnes résolutions fondent comme neige au soleil.
ultime tentative, sursaut de raison

vous n'y pensez pas , je vais ....aller dormir dans ....
...........................................................................
c'est d'accord....mais dès le lever du soleil je m'éclipserai

C'est alors qu'il remarque un message sur le pas de la porte , il se penche, le ramasse et le lui tend .

On dirait que c'est pour vous

Abigail a écrit:: Convenable, pas convenable, elle n'en savait rien et elle s'en fichait pas mal! Tout ce qui comptait, c'était qu'il reste encore quelques heures, auprès d'elle, même de l'autre côté d'une cloison...
Un combat sans merci semblait se livrer dans l'esprit du jeune homme, il laissait errer son regard sur la maison, incapable de finir ses phrases...Puis, enfin, il finit pas céder en promettant de repartir au lever du soleil...
Soudain, il se pencha et trouva un parchemin, qu'il lui tendit:

-Merci...

Elle jeta un oeil: son père!
Elle lirait son courrier au calme, le lendemain, là, il était trop tard...Et elle était bien trop angoissée, nerveuse, excitée, joyeuse, pour pouvoir retenir quoi que ce soit d'une lecture, même la prose originale de son papounet...

Le coeur battant, elle ouvrit la porte de la maison en prenant garde à ne pas la faire grincer...

-Attention à la marche, dit-elle en chuchotant...

Elle alluma une chandelle et se tourna vers Skolvan, manquant le brûler tant il se tenait près d'elle...

-Oh, pardon!

Encore un faux pas qu'une vraie dame ne ferait pas, était-elle en train de se maudire, persuadée qu'il devait la prendre pour une enfant...Peut-être même qu'il avait accepté de rester non pour la revoir, mais seulement pour jouer les nounous! Au fond d'elle-même, elle reconnaissait son propre trouble dans celui de Skolvan, mais tous ces sentiments nouveaux lui faisaient un peu peur, malgré leur charme, et il était tellement plus rassurant d'être un peu en colère ou sur la défensive qu'elle prenait le moindre signe de sa part pour l'interpéter comme ça pouvait l'arranger...

-C'est par là...

Sans attendre, soudain intimidée de se retrouver dans une situation nouvelle et dont elle devinait qu'elle ne pourrait aller que de découverte en surprise, elle se dirigea vers l'une des chambres disponibles de la maison, dont elle ouvrit doucement la porte...

-Voilà, vous pourrez dormir là..Prenez la chandelle, moi je connais les lieux par coeur, la lueur de la lune me suffira pour aller dans ma chambre..Juste là...

Elle désigna vaguement une porte à proximité de la pièce où il allait dormir...

-Bon, hé bien...Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à me demander...Bonne nuit...

Mais elle n'avait aucune envie de se séparer de lui...Sans même faire attention, elle tenait toujours la chandelle, et les deux jeunes gens se tenaient maintenant dans l'embrasure de la porte, la lueur de la bougie donnant un éclat spécial à l'instant...Abi, malgré son inexpérience, son jeune âge, se rendait compte qu'elle vivait un des plus beaux moments de sa vie, et elle ne voulait surtout pas le gâcher, ni le faire cesser...Sans un mot, incapable de faire un pas pour le quitter, elle continuait à le regarder, le dévisageant presque, hypnotisée, paralysée...Elle se mit soudain sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue, en fermant les yeux, ennivrée par son odeur, sa chaleur...Elle resta ainsi à sa hauteur, puis répéta, en le regardant dans les yeux:

-Bonne nuit...

Nombre de messages : 72 Date d'inscription : 28/01/2007

Skolvan a écrit:: Elle ne prit même pas le temps de lire le message qu'elle fourra dans sa poche. En franchissant le seuil de la maison Skolvan avait la très nette impression de se jetter dans la gueule du loup ...Il voyait les ennuis arriver à grands pas mais il ne pouvait résister à l'envie de rester près d'elle et de céder à ses demandes ...
Elle prit beaucoup de précaution en entrant . Skolvan finit par se dire que sous ses airs et ses hésitations de petite fille elle cachait sans doute fort bien son jeu , lui qui se croyait relativement maître de la situation sentait le sol devenir glissant , fuyant sous ses pas ...le piège se refermait sur lui et cela n'était pas vraiment pour lui déplaire , le seul gros problème était finalement ...sa mère ...mais souriant en son fort intérieur il se dit qu'il avait encore quelques cordes à son arc pour gagner le respect et la considération de la-dite baronne ....le tout étant de ne pas commettre l'irréparable ...
Les dés en étaient jetés pour ce soir , il la suivit donc dans le couloir de la maison. Elle l'amena à la porte de la chambre qu'elle lui destinait

-Voilà, vous pourrez dormir là..Prenez la chandelle, moi je connais les lieux par coeur, la lueur de la lune me suffira pour aller dans ma chambre..Juste là..

puis lui désignant une porte juste à côté

-Bon, hé bien...Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à me demander...Bonne nuit...

A ces mots , il s'arreta de respirer et la maudit malgré lui
Tudieu , mais savait elle à quel supplice elle le condamnait là ?
réalisait elle vraiment ce qu'elle faisait et ce qu'elle disait ?
Était ce effectivement une jeune fille de bonne condition ou une fieffée coquine ...
aurait il été naif à ce point ?
C'est vrai qu'elle avait un sacré caractère mais de là à le tenter de la sorte .....
Alors qu'il se posait mille et une question à la fois , elle était resté plantée devant lui et finit par l'embrasser .
Sa respiration s 'accélère , sans qu'il arrive à la controler

Bonne nuit

lui dit elle doucement
Son visage levé vers lui l'appelait de tout son être , elle était à quelques centimètres de lui, et le fixait semblant.... attendre ....son visage, sa bouche , ses yeux...... il détaille tout avec attention
Puis il pose ses mains sur ses hanches , la maintenant à une distance respectable, scrute son regard pour tenter de voir ce qui s'y trâme , mais sa raison défaille et doucement il se penche , vient frôler ses lèvres des siennes , résistant au désir de la serrer contre lui ....
puis en se redressant il la dévisage encore , elle est figée , malgré son coeur qui bat la chamade dans sa poitrine , il arrive à murmurer

mademoiselle Abigail ,en l'occurence pour cette nuit il vaut mieux que je ne tienne pas compte de mes besoins ....
......au lit ....bonne nuit ... va douzig koant......

Il se penche de nouveau, pose un baiser un peu plus appuyé sur ses lèvres fermées , lui fais faire demi tour de ses deux mains venues se poser fermement sur ses épaules , et la pousse en direction de sa chambre puis rentre dans la sienne dont il referme vivement la porte derrière lui. Une fois à l'intérieur , il s'appuye dos à la porte et pousse un grand

ppoufffffffffffffffff

à la fois de dépit mais surtout de soulagement ........................
Il avait été à deux doigt de la soulever dans ses bras et de l'emmener avec lui ......

Abigail a écrit:: Il lui fallut quelques instants pour réaliser ce qui venait de se passer...quelques instants au cours desquels, sans même comprendre comment, elle s'était retrouvée dos à la porte, en direction de sa chambre...Le temps qu'elle réagisse, la porte de Skolvan était refermée! Le mufle!!
Puis elle se remémora ses paroles, en comprit le sens, et sentit une nouvelle fois ses joues s'empourprer...
Alors qu'elle avançait vers sa chambre, puis y entra, sans même réfléchir à ce qu'elle faisait, elle put enfin repenser à ce baiser..ces deux baisers...
Sentant ses jambes faiblir sous l'émotion, elle s'assit alors au bord de son lit, et passa un doigt sur ses lèvres, avec l'impression de sentir encore celles de Skolvan...

Ce qu'elle éprouvait alors dépassait de loin tout ce qu'elle avait pu imaginer jusque là...Elle sentait sur son visage un sourire qui risquait de rester gravé là un bon moment, son coeur palpitait comme jamais, elle revoyait la scène en boucle dans son esprit, incapable de penser à autre chose...

Au bout de quelques minutes, elle se calma un peu, et se rendit compte alors qu'elle était en chemise de nuit...Elle prit place dans son lit, se tournant vers le mur...Doucement, elle y posa une main, se demandant ce que Skolvan faisait, pensait, au même moment..Ressentait-il la même chose, avec la même intensité? dormait-il déjà?

En fait, elle l'imaginait, allongé sur le lit, toujours habillé, les bras passés derrière la tête, regardant sans le voir le plafond et s'endormant en souriant avec son image devant les yeux...En tout cas, elle aurait tant aimé qu'il en soit ainsi...

-Ne rêve pas, idiote, il en a vu d'autres...se dit-elle enfin.

Mais elle, non, et c'est avec un soupir béat qu'elle s'endormit d'un profond sommeil, parcouru de rêves romantiques...
Au petit matin, elle n'entendit pas tout de suite les bruits qui agitaient la maison...

roxadana a écrit:: Roxadana avait finalement laissé De Tolosa au petit matin, après le banquet...Ils avaient passé plusieurs heures ensemble, sur la grève, et c'est encore la tête dans les étoiles qu'elle revenait dans sa vieille petite maison, après avoir quitté son bien aimé qui retournait travailler à la mairie...

Alors que le soleil se levait, elle ouvrit doucement la porte de la maison, puis se faufila dans sa chambre, en riant doucement car elle avait l'impression de faire ce que sa propre fille n'oserait pas encore faire, vu son jeune âge....

Arrivée dans sa chambre, elle retira sa robe et passa une chemise de nuit, dans l'espoir de dormir au moins une heure ou deux avant de repartir à Illur...Alors qu'elle enlevait les perles, placées soigneusement par Maïwenn dans ses cheveux noirs, elle se dit qu'il valait mieux les ranger tout de suite...Flûte, le coffret était resté dans l'autre chambre!
Elle posa les premières perles sur sa coiffeuse, en se disant qu'elle rangerait ça plus tard..Mais l'une des perles tomba à terre...Elle soupira et se dirigea vers la porte...Elle tenait beaucoup à cette parure de coiffe, et ne voulait pas en perdre une seule...

Ne voulant pas réveiller Abigail qui dormait dans la chambre d'à côté, elle ouvrit doucement la porte et alla chercher la boîte. Au milieu de la pièce, elle s'arrêta net, le coeur soudain arrêté! Une forme était allongée sur le lit!
Sans même penser au danger, elle s'approcha du lit, et vit à la lueur du jour qui filtrait le rideau qu'il s'agissait du jeune Skolvan...Elle se redressa, surprise de le voir là, avant de se souvenir du regard qu'il avait lancé sur Abigail, l'autre fois à la taverne de DT...Le sang de Rox ne fit qu'un tour: le goujat, il avait séduit sa petite fille!!
Sans même penser au fait qu'elle était dans une tenue un peu trop légère pour être présentable, elle secoua Skolvan en criant:

-Qu'est-ce que vous fichez là, vous!!

Skolvan a écrit:: Une fois seul dans sa chambre , il résiste à l'envie de ressortir , la ratrapper, l'embrasser encore ...
Il ferme les yeux , ressent la douceur de sa bouche ...
sourit tout seul, béat.

La chambre est simple et de bon gout ..., il quitte son gilet , sa chemise , avisant un broc rempli d'eau fraiche sur la commode de toilette, il s'en saisit et la tête penchée au dessus du bassin de porcelaine, s'en vide le contenu sur la nuque .
Recouvrer ses esprits .....devient impératif.

Il finit de se déshabiller et se jette sur la courtepointe , qui n'est plus de rigueur en cette saison, allongé sur le dos mains derrière la nuque, il sourit....

Un poême.....vite ...il germe dans sa tête ...ça faisait longtemps qu'il n'avait pas été inspiré comme cela ....
Ecrire pour elle ...et lui faire passer sous la porte, pour que demain à son réveil elle le trouve .....
se relève , fouille les tiroirs à la recherche de quoi écrire ......trouve une vieille plume à la pointe un peu trop sèche mais qui conviendra , l'encrier est suffisament plein...une jolie feuille de vélin .....
vite, écrire les mots, les vers avant qu'ils ne s'en aillent ....

assis en tailleur sur le lit ,il écris ......puis s'allonge à nouveau pour réfléchir , .......rime ? rime ...avec ange ......? ......se lève .....marche , fais le tour du lit , compte les pieds , ......écris ........s'allonge encore , ..........sur le dos, se retourne sur le ventre.

Soudain la porte s'ouvre sans aucun avertissement préalable, il sursaute , glisse la feuille sous l'oreiller, la Baronne pénètre dans la chambre, s'approche du lit et le secoue:

-Qu'est-ce que vous fichez là, vous!!

Il tourne la tête dans sa direction , grimaçant et bredouillant, tire bien vite la courtepointe sur son dos :

Heuuuuuuuu, haaaaaaa....aaaa....Lieutenant,.......et bien ....heuu..... je voudrais bien me retourner pour vous saluer mais je crains fort que ......ma tenue ..... enfin ....voyez ce que je veux dire .....laissez moi enfiler mes braies et je vous explique ............

Finalement il se lève , tenant d'un main la couverture enroulée à sa taille et de l'autre essayant vaguement de saluer la Baronne , enfin ...le Lieutenant ? ....la Baronne ? bref .....sa mère .
Abandonnant l'idée du salut militaire , il porte sa main libre à son visage qu'il frotte l'air désespéré , pour finalement pousser un soupir monumental en dodelinant la tête ........pfffffffffffffff ............me v'là dans de beaux draps moi .....

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roxadana a écrit:: -Mon garçon, il va falloir que vous ayez une sacrée bonne imagination pour me donner de sacrées bonnes raisons d'être chez moi, nu comme un vers, dans la chambre voisine de celle de ma fille!

Rox avait totalement oublié sa robe de nuit de dentelle et de coton fins, la presque nudité de Skolvan ou même l'heure matinale, pour reprendre inconsciemment le ton du Lieutenant très, mais alors très en colère après l'un de ses soldats...D'autant plus en colère qu'elle aimait vraiment bien cette recrue et qu'elle était très déçue de se rendre compte qu'elle s'était trompée sur son compte...

De son côté, Skolvan secouait la tête en poussant un gros soupir..Et Rox se demandait bien s'il faisait ça parce qu'il regrettait d'avoir échoué dans une vile manoeuvre, ou bien s'il regrettait d'avoir été pris...Elle eut soudain peur pour Abigail:

-Où est Abi, que lui as-tu fait??

Skolvan a écrit:: La Baronne était dans une colère noire et Skolvan bien que très mal à l'aise de se retrouver dans cette situation , pris le parti d'attendre qu'elle eut fini sa tirade, reconnaissant bien là , la gouaille de son supérieur .
Néanmoins il ne put s'empêcher de réagir violemment à son tour et n'hésita pas une seconde à hausser le ton quand elle prononça ces mots

Où est Abi, que lui as-tu fait??

Il leva les deux mains en même temps, rattrapant de justesse la couverture en train de glisser , et lança en s'avançant vers elle :

HA NON ,..... pas de cela ,....je reconnais que ma présence ici est incongrue , voire fort déplacée , Madame, ... mais Abi va bien, va très bien ....et je ne vous permets pas de penser une seule seconde que j'ai pu lui faire quoi que ce soit de désobligeant . Je ...J'ai bien trop de respect pour elle ...et pour vous . Je pense qu'elle est dans sa chambre ...enfin ...je suppose ....

Baissant le ton , et arborant un début de sourire ,il continue:

Je vous en prie , calmez vous....à votre place, je serai plutôt rassuré de constater que je suis dans cette chambre ci et pas .....dans..... celle de mademoiselle votre fille . Si vous le permettez , je m'explique ...dès que ....

Tout en parlant il s'approche de la chaise sur laquelle il a posé ses braies , la regarde :

je peux ?

Sans attendre sa réponse il se retourne , laisse choir définitivement la courtepointe et saute rapidement dans ses braies . Puis lui faisant face de nouveau , le regard fixé droit dans ses yeux à elle :

Madame , si je suis ici , c'est parce que j'ai eut à coeur de raccompagner mademoiselle Abigail , il se faisait fort tard et il aurait été fort inconvenant et surtout pas digne ni d'un dragon, ni d'un breton , ni tout simplement d'un homme qui se respecte de la laisser seule se déplacer dans les rues de Vannes à la nuit tombée.
Arrivé chez vous , j'ai demandé si je pouvais rester car l'auberge aurait été fermée à mon retour et je n'ai pas pour habitude de dormir à la rue comme un mendiant. Sans doute , que je n'aurai pas du ..je vous prie d'excuser ma légèreté et mon impolitesse ...Quand à ma tenue , ...c'est une habitude ...pour dormir ....rien de plus

Tout en parlant il s'approche d'elle , remarque alors sa tenue de nuit , plus que légère , un émoi incontrôlable le surprenant soudain , il se retourne vivement et va s'asseoir sur le bord du lit , elles se ressemblent tellement ....

Ab...Mademoiselle votre fille , m'a alors proposé cette chambre .Voilà la raison de ma présence ici ...Lieutenant .

Il baisse les yeux , tentant de calmer sa respiration mouvementée et les battements de son coeur qui lui paraissent résonner dans toute la Bretagne ...Il se lève de nouveau , attrape le reste de ses affaires sous le bras :

je m'en vais de ce pas si vous le souhaitez Madame ....

roxadana a écrit:: Ce jeune garçon avait décidément l'esprit vif...et la cuisse ferme, à en juger par ce qu'elle pouvait en remarquer involontairement...Rox fut surprise mais dans le fond pas mécontente de voir que lui aussi réagissait, et se défendait du mieux qu'il pouvait...Il lui assura qu'il n'avait rien fait à Abi, et elle avait envie de le croire, même si elle était toujours inquiète et qu'elle ne voulait pas paraître baisser sa garde aussi facilement...
Sans plus de manière, il se tourna pour se rhabiller, et lui expliquant les faits, laissant un temps suffisant à Rox pour se remettre du premier choc...Elle allait lui répondre quand elle entendit derrière elle:

-Mais enfin, qu'est-ce que c'est que ce raffût! Ohh!!

Abigail, sans doute réveillée par les bruits de voix, était dans l'encadrement de la porte, livide devant sa mère, toujours en tenue de nuit légère, et Skolvan, qui portait seulement ses braies, et tenait le reste de ses vêtements à la main:

-Maman!!!

Elle partit alors en pleurant, laissant Rox sans voix, une première, ne comprenant rien à la réaction de sa fille...

Skolvan a écrit:: Attendant une injonction de la part de la Baronne , il ne bougeait plus . Soudain Abigail apparait dans l'encadrement de la porte , elle ouvre de grands yeux stupéfaits puis une vague de désespoir mélé à la colère envahi son regard . Elle se retourne , se met à pleurer et part en courant.
Il a l'impression que son coeur s'arrête , qu'a t elle cru ?

ABI..........

Il lâche ses affaires , courre derrière elle en bousculant au passage sa mère qui est restée figée, sans voix .

ABI.......

Il la rattrappe par le bras , avant qu'elle ne referme la porte de sa chambre sur elle . Il la retourne vers lui:

Abi....chuuuuuuuu, du calme ....viens là .......

Il n'ose pas la serrer dans ses bras devant sa mère , mais il passe sa main dans ses cheveux , caresse sa joue, essuye une larme qui roule jusqu'à son menton..

Va douzig...ce n'est pas grave , je vais finir la nuit ailleurs , je trouverai bien un endroit et tout ira bien avec ta mère , ne t'en fais pas ........

Il soulève son menton et fixe ses yeux dans les siens en souriant :

Ne pleurez pas ,douzig koant, mon coeur est au supplice de vous voir ainsi...

roxadana a écrit:: Le temps qu'elle comprenne ce qui se passe, Skolvan avait déjà bousculé Rox pour sortir de la chambre et rattraper Abi...Rox ouvrit la bouche pour lui hurler de laisser sa fille tranquille, mais, alors qu'elle le suivait dans le couloir, elle le vit passer une main tendre sur la joue d'Abigail, cette dernière hésitant entre la colère et le soulagement...Pieds nus sur les dalles de pierre, Rox se rendit alors compte que sa chemise de nuit ne la couvrait pas chaudement...Se mordant les lèvres d'avoir laissé un étranger la voir dans cette tenue, elle reprit le chemin de sa chambre, laissant les deux jeunes gens s'expliquer entre eux...Un étranger, peut-être plus tant que ça, à bien y penser...Elle était maintenant certaine au fond d'elle que Skolvan s'était montré courtois, et que quelque chose de profond se passait entre ces deux-là...Elle prit le parti d'avoir une conversation avec sa fille, plus tard..Pour l'heure, elle allait se reposer, la nuit l'avait..éreintée...

Abigail a écrit:: Abi n'eut pas le temps de refermer la porte sur elle, Skolvan l'avait rejointe et l'empêcha de s'enfermer..Entre deux sanglots, elle hésitait entre la douleur et le soulagement...Voir sa mère en tenue de nuit, face à Skolvan pas beaucoup plus habillé l'avait choquée, elle fut un court instant persuadée que le jeune homme avait profité d'elle pour approcher sa mère...Mais le regard qu'il lui jetait, la douceur de sa main essuyant une larme sur sa joue, les mots tendres et le sourire rassurant qu'il avait...Un malentendu, certainement...Par tous les saints bretons, elle venait encore de se ridiculiser en agissant sans réfléchir!!
Elle leva des yeux mouillés et desespérés vers lui:

-Ne pleurez pas ,douzig koant, mon coeur est au supplice de vous voir ainsi...
-Vraiment? Vous ne me détestez pas d'avoir cru...enfin, ma mère, vous...Comme je suis idiote...

Elle vit du coin de l'oeil sa mère disparaître à l'autre bout du couloir, et prit cela pour le signe qu'elle accordait sa confiance à Skolvan...
Du revers de la main, elle effaça ses larmes et répéta:

-Comme je suis idiote d'avoir pensé cela...Mais...Je sais que c'est tout aussi ridicule et inexpliqué, mais ...Je...Enfin, je crois que je tiens à vous comme à ma vie...

Skolvan a écrit:: Skolvan ne vit pas la mère d'Abigail retourner finalement dans sa chambre , trop préoccupé de voir les yeux si tristes d'Abigail.

-Vraiment? Vous ne me détestez pas d'avoir cru...enfin, ma mère, vous...Comme je suis idiote...

En entendant les propos d'Abigail, il eut tout d'abord du mal à intégrer vraiment ce qu'elle disait mais quand enfin il comprit, il la pris et la serra dans ses bras en éclatant de rire

Petite folle que vous êtes , qu'êtes vous aller imaginer ?....

il essuya à son tour d'un revers de main ses jolis yeux qui retrouvaient leur éclat .....et le rose qui lui était monté aux joues lui allait si bien qu'il continua de sourire en la regardant.
Mais son sourire se figea quand elle lui asséna

Enfin, je crois que je tiens à vous comme à ma vie...

Il pencha la tête un peu bêtement, sans trop vouloir croire à ce qu'il venait d'entendre ,puis il prit un air des plus sérieux et posa un doigt sur les lèvres d'Abi en murmurant :

Chuuutt, jolie petite Abigail, vous dites des bétises une fois encore ....., je ne mérite pas que vous disiez des choses pareilles , et vous me connaissiez bien peu pour parler ainsi ....laissons nous le temps de faire connaissance davantage avant de ...de .....

Il s'arreta de parler devant son regard qui plongeait dans le sien et se pencha pour l'embrasser mais stoppant net son élan vers elle , il se retourne , cherchant le lieutenant des yeux ...

je ..je crois qu'il vaut mieux que je m'en aille ... je passerai voir votre mère demain ...

Nombre de messages : 72 Date d'inscription : 28/01/2007

Abigail a écrit:: Au fond d'elle, elle savait que les paroles de Skolvan étaient sages, et qu'il valait mieux se séparer là...Mais elle ne voulait pas être séparée de lui, plus jamais, même s'il trouvait qu'elle disait des bêtises...Elle saurait bien lui démontrer qu'elle avait raison...Elle ne comprenait toujours pas comment, mais elle était certaine qu'elle aurait tout le temps voulu pour lui prouver qu'elle n'était pas sotte et gamine...Bizarre, d'ailleurs, qu'il puisse s'intéresser à elle, alors qu'ils étaient si différents, ne serait-ce que par l'expérience de la "vie" que lui possédait, mais pas elle....Encore une chose qu'il lui faudrait éclaircir...
Pour l'heure, il semblait vouloir partir....Et pourtant, ni l'un ni l'autre ne bougeait de là, se tenant par les mains, lui toujours torse nu, ses vêtements éparpillés à terre dans l'autre pièce...
Ce fut Abi qui réagit en premier, se faisant violence pour ne pas se blottir contre lui, pour lui montrer qu'elle savait être raisonnable...

-Je crois en effet qu'elle voudra vous voir...Partez avant qu'il ne fasse complètement jour, l'auberge doit être ouverte, maintenant...

Elle le lâcha alors, et se retourna pour entrer dans sa chambre...Tout en appuyant sa joue contre la tranche de la porte, avant de refermer, elle dit:

-Partez, mais, surtout, revenez...

Puis elle lui sourit en rougissant légèrement, et referma la porte sur elle...La journée allait être loonngggguuueee....

Skolvan a écrit:

Skolvan la regarde refermer la porte de sa chambre , réfrenant l'immense envie d'arrêter du pied cette porte si arrogante. Une fois seul dans le couloir , il pose sa main sur le chambranle et reste ainsi un moment , comme pour s'imprégner de sa présence .
Pour sur que je vais revenir , douzig koant mumura t il dans un soupir.
Puis à regret il se retourne et va nonchalemment ramasser ses affaires éparses , la tête dans les nuages , oubliant la présence si proche de sa mère, juste là.
"Je tiens à vous comme à ma vie" Elle avait dit cela si simplement , naturellement, sans doute ne mesurait elle pas la portée de ces quelques mots. Il souriait en se baissant pour récuperer sa chemise qu'il enfila rapidement.
Jetant un bref regard derrière lui , il alla récuperer sous l'oreiller la feuille sur laquelle il avait jeté quelques vers pour elle et que fort heureusement la Baronne n'avait pas remarqué .Après avoir relut une derniète fois , il plie le papier et toujours cet espèce de sourire béat aux lèvres, le glisse sous la porte d'Abigail .

Citation :: Quel rêve troublant
j'ai fait cette nuit là
un ange ensorcelant
s'est posé près de moi
sa main douce a saisi
la mienne qui tremblait
et sa bouche frôlait
mes lèvres ébahies

c'est un rêve me dis je
quel est donc ce prodige
qui fait qu'en un instant
ma vie est un tourment

ô , je suis amoureux
c'est l'ange qui l'a fait
je n'en crois pas mes yeux
c'est fini , je suis fait

ma tête hésite encore
à nommer ce trésor
Mon coeur lui en est sur
c'est la fille d'Illur

Tout à vous
Skolvan

Hésitant un instant entre l'envie folle de retourner la voir et celle de ne pas fâcher sa mère, il se demandait quelle était la meilleure solution pour entrer dans les bonnes grâces de la baronne et ne pas s'en attirer davantage les foudres .
Il opta pour la plus sage des solutions à savoir prendre les devants , les choses seraient claires et la baronne apprécierait surement sa franchise . Et si d'aventure elle refusait , il serait toujours temps pour lui de trouver une solution aussi périlleuse soit elle pour la revoir .
Il quitta la demeure pour se rendre à l'auberge . Le soleil se levait sur Vannes et c'est le coeur léger mais bouillonnant d'émotions qu'il traversa la ville en chantonnant, heureux de vivre tout simplement.

roxadana a écrit:: Roxadana dormit quelques heures, puis alla dans la cuisine pour manger un morceau avant d'attaquer une journée qui se promettait d'être longue..Elle allait devoir parler à sa fille, trop grande pour ignorer les choses de la vie, mais trop jeune encore pour être laissée la bride sur le cou...
Après s'être rafraîchie et habillée, elle frappa à la porte d'Abigail et, entendant du bruit, entra en respirant un bon coup..Elle fut alors certaine que la jeune fille, se retournant, cachait quelque chose dans son dos...Son visage était cramoisi...

-Demat, ma fille..qu'y a-t-il?
-Euh, rien, maman!
-Et c'est rien que tu caches dans ton dos?
-Oui...enfin, je veux dire, non!!
-De quoi s'agit-il, Abi?
-Mais, maman...
-Allons, j'ai eu ton âge, j'étais d'ailleurs déjà presque mariée, à ton âge..Un cadeau de Skolvan?

Elle avait délibéremment mis les pieds dans le plat, et elle eut l'effet escompté, Abi ouvrit de grands yeux en entendant le nom du jeune homme, et ne put cacher un certain trouble...

-Non, enfin...mais après tout ça ne te regarde pas!
-Oh que si, que ça me regarde! Tu es ma fille, et je dois m'assurer que tu vas bien, que tu es heureuse et en bonne santé...Alors, si ce garçon te rend heureuse, tant mieux, s'il se joue de toi, il passera par le fil de l'épée!
-Mais..comment?
-Comment j'ai deviné? Abi, me crois-tu née de la dernière pluie?
Il suffit de vous voir tous les deux...

La jeune fille rougit de nouveau, mais baissa la tête tentant de masquer un sourire...
Rox s'assit sur la chaise de bureau de sa fille et lui prit la main, l'autre restant toujours dans son dos...

-Ce garçon a l'air quelqu'un de bien, mon ange, mais personne ne doit rien précipiter...Il y a deux jours, tu ne le connaissais pas...Si vos sentiments sont vrais et forts, alors vous avez tout le temps devant vous, et il saura patienter...vous saurez patienter...
-...
-Abi?
-Oui?
-Tu sais que je connais cet air-là, et que je n'aime pas la tête que tu fais...Ne fais pas de bêtises, rien ni personne ne vaut le coup que tu gâches ta jeunesse, ou que tu précipites tes choix...
-Mais je ne suis plus une gamine!
-En effet, tu es une jeune fille... Mais tu es aussi ma fille, et c'est mon devoir de te protéger...Si Skolvan te fait une cour convenante et assidue, alors il aura ma bénédiction...en temps et en heure...
-Bien, maman, je comprends...Tu as peur pour ta réputation...
-Non, Abi, j'ai peur pour ton honneur...

L'adolescente rougit encore, sachant vaguement à quoi Rox faisait allusion..
La conversation se poursuivit ainsi un moment, puis Rox s'installa dans son bureau pour travailler sur ses arrêts de la Cour...

Skolvan a écrit:: Skolvan marchait d'un bon pas dans les rues de Vannes. Il était fermement décidé à s'expliquer avec la Baronne de Chateaubriand .
Mais au fur et à mesure qu'il approchait de chez elle , ses certitudes et sa volonté s'émoussaient un peu en pensant au caractère si trempé de la Dame et au fait qu'elle était son supérieur .

Etait il pret à sacrifier sa carrière pour une donzelle à peine sortie de l'enfance ?
Il sourit et secoua la tête tout seul en marchant
Tudieu , sur qu'il était pret. Il avait bien d'autres cordes à son arc si d'aventure le colonel le fichait à la porte de l'Armée ...
Abi...
Elle valait bien tous les sacrifices , et puis d'ailleurs rien ne laissait présager que la baronne en viendrait à de telles extremités.

il se convainquit de nouveau qu'il n'avait rien à se reprocher et que sa démarche de l'instant valait bien à elle seule toutes les explications .
N'empêche qu'il allait falloir assurer et jouer de finesse avec elle . Elle n'est pas de celles qu'on embobine et qu'on se met dans la poche avec quelques vers et un peu d'onguent bien étalé .

Il devrait se montrer ferme , sûr de lui, irréprochable , tel était l'enjeu...de taille car même si la vie l'avait fait grandir un peu vite ...il était bien jeune encore pour se frotter à une telle personnalité .
Mais en pensant de nouveau à Abigail , il sentait son courage décupler et rien ne l'arreterait .

Après avoir lustré ses bottes au revers de ses mollets , et remis un peu d'ordre dans sa tenue, il se présenta au domicile de la Baronne .
Debout devant la porte , il attrappe d'un main ferme le heurtoir , respire amplement et frappe à la porte , le coeur battant et les machoires serrées.

Il se repétait interieurement les quelques mots préparés , ayant prévu de laisser ensuite libre cours à l'inspiration du moment : s'excuser , mais pas trop , ne pas évoquer la caserne , ne pas évoquer l'avenir, demander sans obsèquiosité ....... non....... ne pas demander , affirmer son souhait .....sans la mettre au pied du mur .....pffffffff ...à Dieu vat....

La sueur commençait à perler à son front quand des pas retentirent derrière la porte

roxadana a écrit:: Alors qu'elle avait un mal fou à rester concentrée sur son travail, manquant cruellement de sommeil après la cérémonie d'investiture, Rox entendit frapper à la porte...Maïwenn alla ouvrir et passa la tête par la porte...

-Madame, un jeune homme souhaiterait vous parler...Il dit s'appeler Skolvan...Dois-je appeler Elron, Madame?

Rox ne put réprimer un sourire en s'imaginant la raison de la venue du jeune corsaire, et l'état de nervosité dans lequel il devait être...

-Surtout pas, qu'il entre!

Elle se leva et se fit une tête de circonstance, comme une Baronne recevant le courtisan de sa fille...visage fermé, regard sévère...Elle attendit que Skolvan entre dans le bureau, et referma la porte en prenant de soin de faire tourner la clé bruyamment dans la serrure...L'entretien à venir risquait de beaucoup l'amuser...Bien que souhaitant préserver sa fille adorée, elle n'en savait pas moins que l'on n'arrête pas une histoire d'amour en l'interdisant, surtout avec une jeune fille de la trempe d'Abi...Quitte à faire contre mauvaise fortune bon coeur, elle était au moins rassurée que l'heureux élu soit ce jeune Skolvan...et qu'il ait le courage de se présenter à elle, même après sa malheureuse intrusion de la veille...

Skolvan a écrit:: Skolvan fut introduit dans la maison par une gouvernante qui le toisait d'un oeil méfiant. Puis elle le fit entrer dans le bureau de la baronne qui immédiatement après son entrée referma la porte à clef. Il ne pût réprimer un sourire en la voyant faire, on aurait presque pu croire un rendez vous galant si son visage austère ne témoignait du sérieux de la chose qui les interessait pour l'heure .
Il s'inclina :

Demat Madame , je vous prie de pardonner mon audace en n'ayant pas sollicité de rendez vous mais comme je savais que vous étiez là ...j'ai profité de l'occasion .

Il restait debout face à elle, bras croisés dans le dos , presque au garde à vous .Il n'avait pas trop de mal à masquer l'angoisse qui l'étreignait, seuls ses cheveux collés à son front auraient pu témoigner de son état.
Elle était toujours aussi belle , malgré ses traits un peu tirés depuis quelques temps et il ne se lassait pas de la dévisager . Mais aujourdhui c'est le visage d'Abigail qui se substituait à celui de la Baronne dès qu'il laissait ses pensées divaguer.
Doucement son propre visage s'orna de cet espèce de sourire un brin narquois qu'il affichait souvent .

J'espère ne pas vous importuner ..et j'ose croire en vous voyant que je vous ai laissé le temps de vous ....rhabiller ....
si l'heure ne vous convient pas pour entendre ce dont je souhaite vous entretenir , je repasserai à celle que vous me proposerez mais laissez moi au moins le temps de vous présenter mes excuses pour la situation fort inconvenante que j'ai provoqué cette nuit .

En disant cela , il ravala son sourire , et s'inclina légèrement de nouveau.

Abigail a écrit:: Une fois rentrée dans sa chambre, Abi n'avait bien sûr pas réussi à se rendormir...Elle finit par s'asseoir sur son lit et commença à rêvasser, appuyée contre sa tête de lit en bois...Elle était là, à se remémorer toute la soirée de la veille, quand elle entendit un bruit à la porte...Le temps de se lever, elle trouva par terre une feuille, qu'elle lut avec surprise, d'abord, puis plaisir, enfin elle ferma les yeux et mit le bout de parchemin contre son coeur, dansant au milieu de sa chambre..Jamais on ne lui avait écrit de poème, que c'était beau! Perdue dans ses pensées, elle ne prit pas garde au coup de sa mère, et eut à peine le temps de cacher la feuille dans son dos, geste qui n'abusa pas sa mère....Abi avait le coeur battant comme jamais, elle s'attendait à se faire sacrément houspiller et n'en menait pas large, certaine que Rox allait la punir sévèrement pour avoir laissé un homme entrer dans la maison..Et quel homme! A sa grande surprise, sa mère ne lui fit pas de remontrances mais au contraire lui parla franchement et sur un pied d'égalité...Elle eut alors le sentiment qu'elle venait de franchir un cap et elle se promit de ne pas décevoir sa mère en faisant une bêtise quelconque...
Plus tard, dans la journée, elle entendit frapper à la porte de la maison, alors qu'elle était dans la cuisine à discuter avec Maïwenn...Cette dernière alla ouvrir, puis revint avec un air hilare...

-Mademoiselle, je crois que je viens de rencontrer votre chevalier servant!
-comment ça?
-Il vient de se présenter à la porte, c'est vrai qu'il est charmant, j'ai eu un mal fou à avoir l'air sévère!
-Oh, Maïwenn!

Abi se précipita alors à la porte de la cuisine, et n'eut que le temps de voir son prétendant, de dos, entrer dans le bureau de sa mère dont elle ferma la porte à clef...Trop curieuse, elle s'avança doucement à la porte et tendit l'oreille...Mince, la porte était trop épaisse, elle n'entendait que des bribes de conversation...

Nombre de messages : 72 Date d'inscription : 28/01/2007

roxadana a écrit:: Rox était à la fois impressionnée et contente de voir que ce garçon avait autant de politesse que d'aplomb...Elle s'assit à son bureau, choisissant cette place stratégique plutôt que les confortables bergères devant la cheminée, et le fixa, sans l'inviter à s'asseoir:

-Je ne vous ai pas fait entrer pour vous repartiez aussitôt...J'ai parlé avec ma fille ce matin...Je vous écoute...

Bien décidée à ne pas lui faciliter la tâche, elle montrait un visage de marbre et un calme assez effrayant pour qui la connaissait un peu...

Skolvan a écrit:: Elle était impassible , ne laissant paraitre ni colère ni impatience , ni la moindre parcelle de sympathie ou de compassion , bien entendu....
Elle le toisait ,bien qu'assise derrière son bureau et lui, bien que debout et d'une taille, plus qu'honorable pour l'époque , se sentait tout petit soudain .....
Et elle avait parlé à Abi.....cela allait il compliquer son affaire ?
il pris une grande inspiration et lança d'une seule traite

Madame , je sollicite votre autorisation afin de pouvoir rencontrer votre fille Abigail ....aussi ...souvent qu'elle le souhaitera ....... je crois que nous avons une certaine ......inclinaison l'un pour l'autre et il me serait fort désagréable de ne pas pouvoir ....satisfaire à la bienséance qui veut qu'on ne refuse rien aux femmes .....
J'aurai bien demandé l'autorisation à monsieur son père mais je n'ai pas l'honneur de le connaitre.
Je souhaiterai avoir la possibilité de venir la chercher à son domicile sans encourir vos foudres ni les morsures de vos chiens ou de vos gens , ni être menacé des geoles du Duché sachant que je vous rendrai compte de nos faits et gestes ( se disant, il croisait fortement ses doigts dans son dos ) qui ne consisteront en rien de plus que de....... faire...... plus ample connaissance .................

Marque une pause

heuuu ...voilà ...c'est tout ....

Il pris sans le vouloir vraiment sa position au garde à vous puis reprit son souffle et fixa obstinément le mur derrière elle , histoire de ne pas croiser son regard qui devait surement ressembler à deux traits d'arbalètes pointés dans sa direction . Il en sentait déjà la pointe acérée au creux de son estomac.
Et avant même qu'elle réponde il se préparait déjà au pire , et hésitait à la conduite à adopter , fuir en courant , enlever Abigail , ou grimper sur le bureau et la menacer à son tour du pire s'il s'avérait qu'elle refuse ....

roxadana a écrit:: Rox se leva soudain de son siège et fit le tour de son bureau pour aller se planter, les bras croisés, devant le jeune marin et le regarder dans les yeux....Intérieurement, elle se retenait difficilement de pouffer de rire devant la mine du corsaire...Elle avait déjà pris son parti concernant Skolvan, et elle rechignait un peu à le mettre au supplice, le pauvre, il avait déjà montré tellement de courage en revenant la voir...

-Faire connaissance? C'est tout? Hummm...

Elle mit alors ses mains sur ses hanches, puis pointa l'index sur le torse du jeune Skolvan en prenant un air sévère:

-Si tu lui fais le moindre mal, je te tue...Si tu la rends malheureuse, je te tue...Si tu la courtises pour ensuite l'abandonner, je te tue...

Puis elle lâcha enfin un grand sourire:

-Bienvenue dans la famille, mon garçon!

Skolvan a écrit:: Skolvan aurait bien eu besoin d'un siège à cet instant pour s'y effondrer .
La tension qui l'habitait retomba d'un seul coup, ses poings qu'il avait serré inconsciemment se relachèrent , il écarquilla de grands yeux hagards, et sa bouche s'ouvrit sans qu'aucun son n'en sorte .
Il resta ainsi de longues secondes , se demandant bien quelle mouche avait piqué la Baronne ....

mais ...vous ...enfin ....je ... bon ....je peux ? vraiment .....?
enfin je veux dire ....bon très bien .....tant mieux ...

Un sourire illumina finalement son visage au milieu des phrases qu'il bredouillait

merci madame de votre confiance .....

Il s'inclina , ne sachant pas vraiment quelle attitude adopter...et s'il devait croire ce que ses oreilles venaient d 'entendre ....Pour un peu elle les mariait déjà ...ils n'en étaient pas là tout de même mais d'un autre côté elle n'avait pas d'autres exigences que celles ci , pas de chaperon.....cela lui convenait fort bien ...

je vous promets de prendre soin d 'elle , madame , je tiens bien trop à ma peau ...ajouta t il en riant

Puis son regard se voila soudain

Puis-je vous demander de dire à Abigail que la nef des corsaires de Vannes doit partir, vous le savez vous même , je n'ai pas le temps de lui dire aurevoir ...je lui enverrai un pigeon dès notre arrivée à Brest
merci encore

Sur ces paroles , il se retira , le coeur léger mais sa joie était teintée de regrets , il aurait aimé pouvoir lui dire aurevoir et l'embrasser une fois encore avant de partir . Mais le devoir n'attendait pas , il fila en courant à travers les rues de Vannes . Il aurait été fort mal venu qu'il rata son premier embarquement

roxadana a écrit:: Dans un dernier sursaut maternel, Rox se prit à espérer que le jeune homme serait effrayé par la perspective de l'engagement et de la responsabilité énorme qui lui incombait, et qu'il reculerait devant la menace d'être pendu haut et court en cas de défaillance...Ses dernières réticences fondirent quand elle vit le bonheur dont il irradiait quand il comprit qu'elle venait de l'autoriser à fréquenter Abigail...Ce garçon était sincèrement amoureux, mais il avait tout intérêt à le rester...Il faudrait qu'elle demande à Elron de veiller de loin sur sa fille, et avec sa discrétion habituelle, ainsi elle serait plus tranquille pendant ses absences à Rennes....
Elle promit à Skolvan d'informer Abi de son départ imminent, lui rouvrit la porte et le laissa filer au port...

Elle sortit à son tour de son bureau pour trouver sa fille, mais ne la vit nulle part...Elle devait être partie avec Maïwenn au marché, ou à la criée...

Abigail a écrit:

Abi n'avait pas attendu que Maïwenn termine ses emplettes pour revenir dans la maison du rempart Saint-Salomon...Après avoir fourré quelques affaires dans un baluchon, elle alla droit dans le bureau que Rox avait laissé ouvert en quittant les lieux, et trouva sans presque chercher une carte indiquant la destination du Morvioù Aerant, avec la confirmation de ce qu'elle craignait...Son bien aimé était parti en mission avec les corsaires, sans même l'en avertir! Elle retourna dans sa chambre, prit quelques pièces dans son coffre à bijoux, puis griffona sur un parchemin qui traînait:

Citation :: Chère maman,

Je vois que tu es sortie, je profite de la marée pour rentrer à Illur immédiatement. Passe le bonjour au Baron de ma part,

Ta fille, Abigail

Une fois hors de la maison, elle ne prit pas la direction du port, mais celle du Penn Kalet...Il se trouvait là quelques chevaux que le baron gardait toujours à disposition, elle savait que le palfrenier ne pourrait pas lui refuser de lui en prêter un...

En moins d'une heure, alors que le soleil n'était même pas encore haut dans le ciel, elle était ainsi partie sur les chemins de la Bretagne pour faire une sacrée surprise à ce petit impertinent qui osait s'en aller sans lui dire au revoir!

Skolvan a écrit:

Un pigeon harassé vint se poser sur le pas de la porte , attendant patiemment que quelqu'un vint le libérer du message fixé à sa patte .

Citation :: Très chère Abigail,

Sachez que mon coeur est brisé d'avoir du vous quitter ainsi sans aucune explication et sans même vous revoir .Vous devez m'en vouloir terriblement et j'espère ardemment que vous me pardonnerez lorsque vous en connaitrez la raison .
La nef des corsaires de Vannes est partie en mission et j'ai du embarqué en catastrophe sous peine de rater le départ et de me voir puni . Vous n'êtes pas sans savoir que le métier de militaire impose quelques contraintes . Il en va de même de la vie des corsaires .
Nous voguons actuellement vers Saint Brieuc.
J'ai pu rencontrer votre mère avant de partir et je vous raconterai de vive voix ce qu'il est ressorti de notre conversation . Sachez que cela me comble au plus haut point et j'ose croire qu'il en sera de même pour vous.
Je vous envoie ce messager depuis Saint Pol que nous quitterons dès ce soir afin de rallier Tréguier.
Nous serons de retour, si la mer persiste à être clémente , dans une semaine environ . Dès lors , je n'aurai de cesse de vous revoir......
mes pensées sont avec vous à chaque minutes qu'Aristote veut bien me donner à vivre

a greiz kalon
Votre dévoué
Skolvan

roxadana a écrit:: Rox était sortie pour rendre visite à la jeune femme qu'elle avait placée comme boulangère dans son échope...Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes de ce côté...Elle revint à son bureau, et passa de longues minutes à rêvasser à la soirée de la veille, tout en caressant le pendentif que DT lui avait offert...Un sourire aux lèvres, elle appela Maïwenn quand elle la vit passer devant la porte...

-Hé bien, comment était cette sortie sur le marché? As-tu trouvé ce que tu voulais? Et Abi s'est-elle amusée?

-Ma foi, je ne sais pas, Madame, elle est partie en courant comme si elle avait le diable aux fesses...Je pensais qu'elle était revenue ici..En tout cas, c'est le chemin qu'elle a pris!

Allons, bon! Qu'est-ce que c'était encore que cette histoire?

-Tu veux dire qu'elle a quitté le port, et qu'elle n'est pas ici? Mais enfin, c'est insensé!
-Chuis bien d'accord, Madame, mais j'en sais pas plus que vous!
-Maïwenn, elle était bien avec toi, non? Alors comment se fait-il que tu l'aies laissée partir comme ça???
-Madame ne devrait pas me crier dessus, je n'y suis pour rien, elle est partie en courant vers ici, je ne pouvais pas deviner qu'elle n'y serait plus quand j'arriverais!

Rox prit une grande inspiration...Quel coup Abi venait-elle encore de lui jouer? Peut-être était-elle partie voir Skolvan....SKOLVAN!!!
Mais il était parti en mission, lui!!

Elle se retourna et fouilla dans ses papiers sur son bureau, avant de retrouver l'ordre de mission du maître d'arme des Corsaires...Le Morvioù était bien parti le matin même, comme il le lui avait dit...Et Abi était sur le port...Oh, ciel! Pourvu qu'elle n'ait rien fait de stupide! Où pouvait-elle être???

» [RP]Rue Saint-Salomon
» Mariage de Bawika et Tamuril - Cathedrale Saint Pierre