Dielloù Gwened
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Dielloù Gwened

Les vieilles histoires et les vieilles pierres
 
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 [Rp]A l'ombre des vieux saules

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marquise66

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[Rp]A l'ombre des vieux saules Empty
MessageSujet: [Rp]A l'ombre des vieux saules   [Rp]A l'ombre des vieux saules EmptySam 20 Jan - 6:03

Sauvegarde du 20/01/2007 13:59:45
Lien original : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=174296
Nombre de messages sauvegardés : 48
Nombre de messages dans le topic au total : 48


sabotin a écrit:
En sortant de la fête de Chitoss, Sabotin se dirigea non loin de la rue de l'étang, quittait le chemin puis s'engageait dans un étroit sentier conduisant vers des sources où s'élevaient les plus vieux saules de Vannes. Un busard s'envola lourdement des roseaux...

Le printemps puis l'été avaient passé, le sol commençait à se recouvrir de feuilles multicolores, la symphonie de l'automne frappait les trois coups.

Malgré la douceur de l'air et l'abondance du gibier, Sabotin marchait la tête un peu vide sous les saules, insensible à la vie de la forêt.

Un pâle soleil automnal plongeait vers les collines de l'ouest, tout était silence autour de lui.

Là, un peu plus loin, juste derrière un gros saule se devinait une cabane cernée d'un jardinet abandonné, au beau milieu duquel était planté une croix.


-"La hutte d'un ermite sûrement disparu..." se disait Sabotin.

Un bosquée d'érables semblait protéger de ses branches cette vielle demeure; à coté de la croix un ancien dolmen devait servir d'autel.

Il avait encore en tête, les flons flons de la fête à Chitoss...qui avait rassemblé de nombreux habitants du village.

Quoique le poids de la solitude ne l'accablait, il se sentait néanmoins un peu seul et restait assis sur une pierre jusqu'au coucher du soleil.

Attendait-il quelqu'un ?

Son voyage qu'il avait effectué sur l'île de Malte lui avait permi de rencontrer des preux chevaliers...il avait beaucoup réfléchi et médité. Il était très content d'être revenu sain et sauf.

Soudain, il entendit quelques craquements dans les branchages, qui l'arrachaient de sa rêverie, il n'était plus tout à fait seul à présent....
nelly53 a écrit:
Nelly était passée par son fournil après être allée à la fête de Chitoss.
" quelle ambiance il y avait !!! " pensait -elle.
Elle prit ensuite le chemin de l'étang. Aux dire de Sabotin, Nelly devrait le trouver dans l'allée des vieux saules.
Quand elle arriva, elle décida de lui faire une surprise en se cachant, mais manqué, elle marcha sur quelques branches sèches et oups !
Sabotin qui semblait parti dans ses rêves se retourna et ...
sabotin a écrit:
En se retournant il reconnut Nelly, fit un bond et lui sourit tout en lui donnant une petite bise, presque timidement:

-« Je t'attendais Nelly, je savais que tu allais venir, viens t'asseoir à mes côtés ».

Il lui prit la main, et ils s’assirent tous les deux sur la pierre.

Sabotin garda le silence pendant un instant et plongeait ses yeux dans le regard de Nelly.


-« J’étais impatient de te revoir après ce long voyage sur l’île de Malte. Le périple était long et dangereux et j’ai rencontré de grands personnages de cet ordre chevaleresque »

Ils étaient assis épaule contre épaule, puis il sortit de son gilet, un petit objet enveloppé dans un morceau de soie : c’était une croix de Malte.


-" Nelly cette croix a huit pointes et chacune d'elle symbolise les huit béatitudes...et je crois les reconnaître toutes en toi, voilà pourquoi j'ai souhaité te l'offrir... ". Very Happy

Il lui tendit le précieux médaillon. :

[Rp]A l'ombre des vieux saules Maltaristdq2

Ce rapprochant encore plus près de son visage et lui regardant dans les yeux, il lui expliqua :

-" Ma chère Nelly, ces huit béatitudes sont les suivantes : vivre en humilité, le contentement spirituel, aimer la justice, être net et sincère de coeur et de pensées, endurer affliction et persécutions pour la justice, être miséricordieux, pleurer ses fautes et péchés, et vivre simplement sans malice….".

Il entoura de son bras les épaules de Nelly, ils fixèrent tous les deux le précieux médaillon, puis il lui murmura :

-« Je crois qu’il t’ira à merveille avec une belle robe longue… ».

Sabotin cachait son émotion, dans son cœur il y avait de la place pour l’amour.... La lune s’était levée. Smile
nelly53 a écrit:
A la vue du médaillon et aux paroles de Sabotin, les yeux de Nelly s'embuèrent légèrement. L'émotion était là, mais elle essaya de rien laisser paraître. Assise à ses côtés, le bras de Sab entourant ses épaules, Nelly se sentait bien comme bercée par le temps.

Ils contemplaient tous deux le médaillon.

Nelly leva la tête et son regard croisant celui de Sabotin


- Sab, j'ai vraiment du mal à trouver les mots pour te dire combien ce présent me fait plaisir. Il est de grande valeur symbolique et lui donne encore plus de valeur quand on se voit l'offrir par un homme tel que toi.

Avec grand plaisir je le porterais.

Nelly savourait ces quelques instants magiques.
sabotin a écrit:
Sabotin appréciat lui aussi ce moment et le vivait intensément..

II ferma les yeux un moment, il lui semblait entendre des mots , des mots frais et doux, parlant d'eau et de soleil.

Puis il leva ses yeux alourdis et vit penché sur lui Nelly et tout au dessus d'eux, la branche de l'énorme saule, vieux et chenu. L'arbre lui paraissait immense, son tronc noueux et tordu s'ouvrait en larges fissures.

Il ne savait plus si c'était un rêve ou la réalité, se yeux papillotaient encore, il sentait la douce présence de nelly à côté de lui....
nelly53 a écrit:
La lumière de la pleine lune au travers des feuillages donnait une ambiance tamisée.
Pas un voile de vent, aucune présence, si ce n'est un grand duc qui observait...
Le temps s'écoulait lentement...
Adele a écrit:
Adele se promenait dans la nuit en pensant à son pirate qui alait pas tarder à revenir et sourie en pensant à ce qui allait se passer après ... Very Happy Soudain elle vit deux ombres. Prise par la curiosité elle s'approcha pour essayer de mieux voir. C'est alors qu'elle reconnu Sabotin qui parlait à Nelly. Bien qu'elle ne savait pas la teneur de leur conversation il n'y avait nul doute de ce qui se passait. Emerveillée et surprise elle les regarda un instant avant de s'en aller à pas de loup dans la nuit.
sabotin a écrit:
Sabotin et Nelly se tenaient là comme sous l'effet de l'enchantement. Le silence à peine perturbé par un léger bruissement du feuillage permettait d'entendre le moindre murmure.

Sabotin alluma une petite chandelle et le vent lança une dernière bouffée.

Se tournant vers Nelly qui appréciait la quietude des lieux il lui dit :


-"Ma chère nelly, je crois qu'il est très tard, ne devrions-nous pas regagner le village, nous perturbons peut être la vie nocturne des hôtes de ces lieux ...."
nelly53 a écrit:
Nelly bien que très bien aux côtés de sabotin, commençait à sentir le frais tomber sur ses épaules.

Quand il lui proposa de rentrer, elle acquiessa.
Nelly avait passé une charmante soirée, euh!! bout de nuit au clair de lune :wink: Very Happy avec son charmant courtisan.

Ils prirent le chemin du village en discutant gentiment de choses et d'autres. Quand ils sortirent de sous les grands saules, ils furent éblouis par la clarté de la lune.

Un bruissement de brindilles leur fit croire qu'ils n'étaient peut-être pas seuls à se promener par cette douce et pleine lune, mais ils avaient beau regarder autour d'eux, pas âme qui vive. Seul le grand duc les surveillait Twisted Evil
Après cette charmante ballade marquant la fin de très agréables moments, ils arrivèrent au village.
sabotin a écrit:
Sabotin souhaitait terminer la journée par une promenade au grand air et une fine brume commençait à recouvrir les vieux saules.

Husdent avait levé quelques perdreaux qui se miraient dans l'eau du grand lac.

La nuit commençait à étendre ses voiles sur l'horizon et elle cachait de son ombre le véritable bonheur de Sabotin. A chaque pas il semblait se rapprocher de celle qu'il aimait. Il retrouva le petit banc de pierre près de la cabane abandonnée et décida de faire une petite pause.
nelly53 a écrit:
Nelly revenait de la boulangerie où elle avait fini tardivement sa journée.

Elle était passée chercher son fidèle compagnon Steredenn et décida d'aller faire une petite ballade sous les vieux saules.
Quand elle arriva près de la cabane, elle crut apercevoir une silhouette familière, le visage de Nelly commençà à se détendre...

Elle ne rêvait pas ,Sabotin était là pensif assis sur le petit banc.
Nelly descendit de cheval et laissa Steredenn brouter aux côtés de Husdent.
Ils semblaient très bien s'entendre ces deux là aussi pensa Nelly en les voyant.
Puis elle rejoint Sabotin, perdu dans ses pensées, il ne l'avait pas vu arriver tellement elle avait fait attention de ne pas faire de bruit.
Elle arriva derrière lui et de ses mains lui banda les yeux.

Il ne pouvait voir qui était là mais le devinerait-il ?
sabotin a écrit:
Sabotin sursauta et les mains jointes devant son visage cherchait à savoir qui lui avait posé ce bandeau sur les yeux.

Le bandeau lui rappela un gout, un parfum....


-"Nelly ! c'est toi ?...". Very Happy

Il se retourna et avança les bras vers l'avant, cherchant celle qu'il avait reconnue.

Avec son bandeau toujours sur le nez , il avança prudemment et tatonnant dans l'obscurité il finit par toucher le visage de nelly.


-"C'est bien toi Nelly n'es ce pas ?". dit-il en éclatant de rire.

Elle ne répondit toujours pas et se tenait si près de lui, que lorsqu'il parlait le souffle de sa bouche lui caressait les lèvres.

D'un geste rapide Sabotin enleva le bandeau de ses yeux et ce faisant il effleura les paupières de Nelly.

Ils restèrent figés un instant tous les deux, le temps s'écoulait lentement comme à travers d'un sablier.

Sabotin fit un léger pas en arrière :


-"Nelly, la nuit est si douce encore, et je n'ai pas sommeil...".

Il lui prit la main et l'entraîna jusqu'au banc, elle était docile et Sabotin attentif.

Sabotin dévorait du regard ses traits:


-"Tu es belle et tu es douce, mets ta main dans la mienne..." chuchota-t-il tendrement. Smile
nelly53 a écrit:
Le temps s'écoulait lentement. Nelly assise tout prêt de Sabotin, la main dans la sienne, ne le quittait plus du regard.

- Sab, tu es si prévenant, si attentionné, si tendre, je me sens vraiment bien auprès de toi. J'aimerais que cette jolie nuit étoilée n'ait pas de fin.

Nelly et Sabotin ne se quittaient plus des yeux
sabotin a écrit:
Sabotin enleva son mantel et le posa sur les épaules de Nelly.
nelly53 a écrit:
Nelly remercia Sabotin par un large sourire.
La nuit s'avançant, le sommeil commençait malgré tout à gagner Nelly, la chaleur prodiguée par le mantel de Sabotin, ne tarda pas à finir le travail...
Nelly allongea ses jambes fatiguées sur le banc, déposa sa tête sur les genoux de Sabotin et s'endormit profondément
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]A l'ombre des vieux saules   [Rp]A l'ombre des vieux saules EmptySam 20 Jan - 6:33

sabotin a écrit:
Au lever du jour Sabotin frémit et Nelly dormait encore.

Il se redressa avec une extrême prudence pour ne pas la réveiller. Il ordonna à Husdent de pas faire de bruit et se mit à la recherche de bois sec et de quelques pommes de pins.

Il disparut un instant, avant de reparaître avec une bonne réserve de bois. Il fit un amas des brindilles et fit jaillir une étincelle sur l’amadou Au bout d’un petit moment une agréable chaleur se dégageait du foyer et une bouffée de flammes et de fumée s’éleva.

Sabotin se tenait debout près du feu en attendant le réveil de Nelly.
nelly53 a écrit:
Nelly se réveilla au petit matin, le mantel de Sabotin toujours sur les épaules.
Elle se redressa et vit Sabotin debout près d'un feu improvisé. La chaleur qui s'en dégageait donnait envie de s'en approcher.

Elle se leva quelque peu engourdie, il fallait dire que passer une nuit sur un banc, n'était pas très confortables. Et s'approchant du feu


- Bonjour Sab, je n'en reviens pas, j'ai dormi toute la nuit ici...
sabotin a écrit:
-"Bonjour Nelly, je crois que tu as passé une bonne nuit. J'ai veillé une bonne partie de la nuit et j'ai remarqué que ton sommeil était très profond";

Sabotin avanca deux rondins de bois autour du feu et invita nelly à se réchauffer. Elle portait toujours son mantel, ils se serrèrent l'un contre l'autre.

L'aube se leva claire et belle, mais ils attendaient avec impatience que le feu et le soleil réchauffent leurs corps enraidis.
nelly53 a écrit:
Nelly appréciait cette douce chaleur auprès du feu, mais appréciait encore plus d'être tout prêt de Sabotin, Elle se sentait tellement bien à ses côtés
sabotin a écrit:

Ils passèrent une journée entière à l’ombre des vieux saules. Vers la fin de l’après midi le soleil commençait à pâlir. Une forte envie de parler s’empara soudain de Sabotin. Certains mots commençaient à lui brûler les lèvres, son cœur sentait une nouvelle force. Il remit une autre bûche dans le foyer, et aussitôt jaillit un grand jet de flammes vertes et bleues et le bois flamboya en pétillant.

Ils se tenaient là, penchées devant les flammes dansantes, une lueur rouge se reflétait sur leurs visages. Le bois brûlait vite et Sabotin posant un genou à terre plongea son regard dans celui de Nelly en lui disant :


« Entre mon cœur et ma parole, il y avait des rivières infranchissables, des barrières fermées. J’ai du déblayer des montagnes et des montagnes de sable pour une parcelle de vérité .

Mais ce soir les barrières se brisent, le silence aussi. Ce soir, enfin, les mots s'envolent ».

Il retient son souffle un instant puis il poursuit :

« Nelly , je t'aime !

Ca y est, je te l'ai dit, et cela vient du fond de moi même. J’ai si longtemps attendu cet instant....Maintenant, je vais jusqu'au bout de mon désir et je pose, comme un diadème sur ton front, ces phrases mises bout à bout. Chaque lettre est une perle rare. Je les accroche autour de ton cou.

Elles traversent enfin les rivières qui les arrêtaient, depuis toutes nos soirées passées ensemble en harmonie, elles franchissent toutes ces passages fermés, au grand jour enfin : les voici, ces mots vérité.

Nelly je veux vivre avec toi !

Même si ce n'est qu'une petite parcelle d'un Amour infini, un petit morceau invisible, deux simples syllabes mais je veux être à toi à présent.. Du fond de mon vrai moi-même.. …Oh, je t'aime, Nelly je te le dit ».

Il croisa ses doigts avec ceux de Nelly. Puis, se penchant vers elle, il déposa sur sa bouche un baiser brûlant et la serra longuement dans ses bras.
nelly53 a écrit:
Nelly aux paroles de Sabotin sentit son coeur comme s'envoler, les mains tremblantes, les yeux brillants et noyés dans ceux de Sabotin, elle n'en croyait pas ses oreilles.
Cela faisait si longtemps qu'elle attendait ce moment, cet instant magique où chacun voudrait que le temps s'arrête...
Longtemps qu'elle espérait ces paroles...
Et voilà, il venait de lui les dire.
Quel bonheur quand elle vit Sabotin s'approcher tout prêt, la prendre dans ses bras et ce baiser... ce baiser passionné...

après cette première étreinte, Nelly restant blottie tout contre Sabotin et toujours noyée dans son regard


- Sab, j'attendais ce moment depuis si longtemps...

émue Nelly poursuivit

- Ces mots... ce baiser... je l'ai rêvé si souvent...
Sab ... se rapprochant encore plus prêt Je t'aime aussi, oui je veux vivre aussi avec toi... Nelly passa une main derrière la nuque de Sab et l'autre toujours croisée dans celle de Sabotin déposa à son tour un langoureux baiser ...
sabotin a écrit:
Il essuya une petite larme de bonheur qui coulait sur sa joue. Puis levant ses yeux alourdis, il rencontra à nouveau les lèvres de Nelly.

Seul un doux son à peine audible, un petit bruissement faible, comme une chanson murmurée parut voleter dans les branches au dessus d'eux.

Sabotin lacha son étreinte et aida ensuite Nelly à se relever, ils étaient tout engourdis..

L'heure ayant avancé, ils songèrent à retourner au village pour annoncer la bonne nouvelle.


-"Nelly, ce soir encore, je vais te raccompagner à l'auberge, je t'aime".

Sabotin recouvra le feu des dernières bûches qui restaient, et ils prirent la direction de l'auberge.
Kromm a écrit:
Assis dans l’herbe, le dos appuyé contre un vieux saule, Kromm laissait vagabonder son regard sur l’étang qui lui faisait face.


Le matin même, alors qu’il entrait dans l’écurie pour panser son cheval, il l’avait trouvé piaffant d’impatience.

- Qu’y a-t’il, mon tout beau ? lui souffla-t-il à l'oreille en commençant à lui peigner la crinière.

Un hennissement pour toute réponse.

- Oui, je sais, je ne t’ai pas trop fait sortir ces derniers jours…

Un soufflement des naseaux, dénotant un léger reproche.

- Mes côtes sont encore fragiles, je ne pourrais pas te monter !

Un sabot arrière qui frappe contre le sol. Kromm sourit.

- Bon ! D’accord, Mon Beau, on va faire une petite balade aujourd’hui !

Il endossa son long manteau noir, releva le col sur sa nuque car les matinées devenaient fraîches, et sortit son cheval de l’écurie en le tenant par le licol. Inutile de le seller, il ne le monterait pas encore aujourd’hui.

Ils avaient remonté côte à côte la rue des Vierges, le claquement des sabots résonnant contre les pavés, puis étaient sortis de la ville fortifiée par la Porte St-Patern, avant d’arriver dans le faubourg du même nom. Au détour de la rue de l’Etang, Kromm avait découvert un sentier traversant un grand pré et conduisant à une rangée de vieux saules bordant une nappe d’eau qui avait donné le nom à la rue.

Lâchant la bride, il avait donné une bonne claque sur la croupe de son cheval :

- Allez mon tout beau, va faire un peu d’exercice !

Et avait suivi d’un œil rieur l’animal se cabrer, puis galoper dans le pré pendant un moment avant de s’arrêter, les naseaux fumants, pour brouter l’herbe grasse et verte qui s’offrait à lui.

Kromm s’était approché du bord de l’eau et avait trouvé un endroit agréable pour s’asseoir.
Ses pensées vagabondaient au gré du vent qui faisait ployer les roseaux, là, devant lui. Qu’était-il en train de devenir ? Il était arrivé à Vannes comme simple vagabond, avec un lourd passé pour seul bagage. Peu à peu, il avait gagné la confiance des vannetais. On lui avait attribué une maison, on lui avait offert un poste dans la police, son intégrité était reconnue et les nouveaux venus en venaient même à le craindre. Il était devenu… respectable, oui…lui, l’ancien mercenaire aux multiples cicatrices, lui qui avait vu la mort tant de fois dans les yeux, lui qui avait souvent combattu sans honneur mais pour survivre… Etait-ce cela qu’il cherchait ?

- Non, ce n’est pas ça…

C’était arrivé sans qu’il s’y attende. Mais était-il prêt à l’accepter ?

Des canards sauvages se posèrent sur l’étang. Il les observa un moment…

D’autant que l’atmosphère de la ville était devenue délétère depuis l’arrivée de Turin. L’homme ne l’intéressait pas, et leurs chemins ne se croiseraient sans doute jamais, sauf par le pur fruit du hasard comme l’autre jour à l’auberge du Liziec. Mais Kromm se souciait des dégâts que pouvait engendrer le mépris du Sieur de Nizon pour la population vannetaise. Et parmi cette population, il y avait Annette…

Un peu plus loin, derrière un gros saule, Il devina une cabane entourée d'un jardinet depuis longtemps abandonné, au beau milieu duquel était plantée une croix.
Son regard fut attiré par un drôle de signe gravé dans le bois de la porte.
Qu’était-ce donc ? Cela ressemblait vaguement à…

Un museau humide lui caressant la nuque le fit soudain revenir à la réalité. Son cheval avait fini son repas …
Annette a écrit:
Après une soirée bizarre, des retrouvailles assez chaleureuses avec sa sœur dans une beuverie hors de contrôle …. en taverne (bien sur !) avec ….ah oui Morteeau !!
Elle sourit en y repensant…

Elle rentra tôt, dieu seul sait comment et se réveilla plus tard dans la journée quand le soleil fut déjà levé et que tout le monde, sûrement, travaillait déjà…


Ce lendemain s’annonçait difficile, et pourtant, contre toute attente la migraine fut légère ….
C’est d’un pas léger qu’elle prit donc la direction de l’étang, après avoir trouvé un mot qui traînait à son intention à la maison Sise….

Le soleil brillait encore, et le vent frais lui donnait de belles couleurs sur les joues, les feuilles des arbres se balançaient gaiement en tournoyant et atterrissaient sur le sol terreux du sentier pour former un beau tapis végétal multicolore.
Elle se laissa aller à jouer avec les pierres qui traînaient, les lançant dans l’eau au passage puis se ravisant, se demandant si personne n’observait ses jeux futiles, reprit le chemin dignement en sifflotant l’air de rien….


L’endroit restait fort beau, l’automne, au contraire, laissait tomber sa palette de couleurs sur tout ce qui reposait au calme….redonnant un éclat d’orange et de rouge par endroit dans les reflets de l’eau de ce vieil étang qui semblait oublié de tous….

Au loin, une prairie se dessinait enfin, Kromm était parti avec son cheval et l’endroit semblait bien idéal pour y retrouver les deux inséparables….

En approchant à pas de velours, du moins en évitant les craquements de brindilles et des feuilles mortes, elle aperçut enfin les deux compères…


L’avaient-ils entendue ? peut être…

Kromm semblait parler à l’animal, et celui-ci, la crinière au vent, semblait tendre l’oreille au moindre son….Il porta sa main dans son manteau et tendit quelque chose au cheval qui piaffait d’impatience….

Annette sourit, drôle de couple ces deux-là !!!!

Ne voulant pas encore troubler leur intimité, elle se faufila non loin de là et observa un peu leur manège et surtout celui qui depuis peu accaparait ses pensées, il était assis non loin de l’eau, le regard tourné vers le cheval qui le dépassait de trois têtes au moins !
Cela ressemblait presque à une peinture irréelle avec un soleil en toile de fond…


Elle pensa à leur chemin parcouru, les lettres envoyées par dizaines, même plus et tout ces moments cachés du regard des mortels, les balades de nuit hors du temps et les mots susurrés au creux de l’oreille….
Et cette escapade dans les souterrains aussi, celle ou il aurait pu y rester….
Celle qui fit qu’elle veilla sur lui en tremblant, en épongeant son front fiévreux et en l’aidant à prendre des remèdes pendant qu’il grognait, qu il rageait sur son sort….


Pourquoi avait elle douté ?

Le voyant là, au milieu de nulle part à parler avec un cheval elle aurait de toute façon refait les même gestes….

Alors sortant de ses pensées ennuyeuses, elle s’avança en silence, les oreilles du complice la repérait, elle le voyait, mais Kromm, lui, semblait absorbé ailleurs, dans de lointains souvenirs ? Dans des rêves nouveaux ?

Arrivée derrière lui, elle glissa ses mains fraîches dans son cou, il ne sursauta pas et elle en profita pour lui murmurer quelque chose tout doucement et l’embrasser dans le cou comme elle aime le faire lorsque personne ne peut gâcher ce plaisir…..

Alors,.....tu parles aux animaux ?

Le sourire au coin des lèvres, un regard espiègle et qui en dit long, Annette lui fit face et s’installa à ses côtés…
Kromm a écrit:
En sentant une main fine se poser sur sa nuque, il comprit que celle qui habitait ses pensées venait, comme par magie, de prendre forme derrière lui.

Des douces paroles qu’elle lui avait murmurées, et qui ne regardaient qu’eux deux…

Un chaud baiser qu’elle lui avait donné, et qui l’avait rendu heureux.

Elle vint s’asseoir à ses côtés, radieuse. Il la regarda en souriant :

- Si je parle aux animaux ? Non, je n’ai pas ce pouvoir-là…

Il désigna son cheval de la tête :
- Mais lui et moi, on se comprend assez bien, ma fois…

L’animal se mit à hennir, comme pour confirmer les dires, ce qui les fit rire tous les deux. Puis Annette posa sa tête sur l’épaule de Kromm :
- Moi aussi, je te comprends, tu sais…

Pour toute réponse, il la prit par les épaules et posa ses lèvres sur le front de la jeune femme, le regard perdu au loin. Elle se blottit d’avantage contre lui. Ils restèrent longtemps ainsi, comme s’ils ne formaient plus qu’un seul être de chair. Pour eux, le temps s’était arrêté.


Quand ils repartirent enfin pour rejoindre la ville, Kromm avait complètement oublié le signe gravé sur la porte de la cabane en bois…
nelly53 a écrit:
Nelly s'était éclipsée de la grand place pour aller se promener sous les vieux saules au bord de l'étang. La température était douce malgré la saison qui s'avançait. Loin du tohu-bohu, elle pouvait enfin respirer et apprécier le calme. Les feuilles aux couleurs chatoyantes prenaient leur envol sous une légère brise.
Nelly s'adossa contre un tronc d'arbre quand tout à coup une chouette s'envola et la fit sursauter. La surprise passée, elle put à nouveau se reposer contre l'arbre..
sabotin a écrit:
Lorsqu'il eut fini de ranger son bureau à la Mairie, Sabotin enfourcha Einstein et se décida de faire un petit crochet par son endroit préféré..

Enveloppé dans son mantel, Sabotin distingua soudain un ombre grise près du vieux saule.


-"Mais ma parole c'est Nelly..Que fais tu ici à cet heure aussi tardive.."

Il sauta de sa monture, vint vers elle, le front ardent, l'embrassa et la serra longuement dans ses bras.

L'aube n'était plus qu'à queqlues heures et tous les deux attendaint impatients un heureux évènement.
nelly53 a écrit:
Nelly perdue dans ses pensées vit soudain apparaître une silhouette familière.
Sabotin et Nelly savourèrent ces quelques moments, mais il se faisait bien tard


- Sab, il est tard, il nous faudrait aller dormir un peu avant que le jour ne se lève.

C'est alors que l'on pu voir les deux amoureux rentrer au village sur la monture de Sabotin, Nelly confortablement installée en amazone, Sabotin tenant d'une main les rênes et de l'autre entourant la taille de sa bien-aimée
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marquise66

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MessageSujet: Re: [Rp]A l'ombre des vieux saules   [Rp]A l'ombre des vieux saules EmptySam 20 Jan - 6:42

kerlane a écrit:
Il faisait nuit, Kerlane s'assis au pied du vieux saule et de sa harpe il sortit une complainte mélancolique aussi vieille que le saule lui même:


où allez-vous la
belle avant soleil levé ?
je m'en vais à la messe
l'avez-vous entendue sonner
beau garçon jardinier

attendez-moi la belle je vous y conduirai
l'a pris par sa main blanche
au jardin il l'a emmenée
à l'ombre du rosier

cueillez cueillez la belle la fleur que vous voudrez
la belle a pris la rose
et puis elle se mit à pleurer
à l'ombre du rosier

qu'a-vous qu'a-vous la belle qu'a-vous à tant pleurer ?
je pleure mon coeur volage
galant que vous m'avez volé
à l'ombre du rosier

pleurez pas tant la belle je vous le renderai
c'est pas une chose à rendre
galant comme de l'argent prêté
beau garçon jardinier

hrp: Malicorne, "le garçon jardinier"
nelly53 a écrit:
Nelly s'éclipsa quelques heures pour se ressourcer et fit une ballade au bord du lyziec, l'air était frais mais le calme régnait. Nelly profitait de ces quelques moments de répit, puis retourna à son échoppe.
Annette a écrit:
et hop!! :?
nelly53 a écrit:
Nelly chemin faisant au travers du village, eut une pensée à ces temps où elle avait passé d'agréables moments en compagnie de son bien aimé. Mais Il serait bientôt délivré de ses fonctions. Il était tard, la nuit était déjà tombée depuis longtemps sinon Nelly serait allée y faire un tour. Mais qui plus est, les temps n'étaient guère propices avec ce rodeur qui trainait la nuit égorgeant chiens et cochons...
nelly53 a écrit:
cela faisait bien longtemps que Nelly n'était allée se ballader sous les vieux saules. Elle profitait de la fraicheur du soir, bien couverte d'un châle elle monta Steredenn et en prit le chemin.
Arrivée, elle descendit et attacha sa monture au tronc d'un saule et commençà sa petite ballade. Elle ne resterait pas longtemps car il se faisait bien tard et les nuits étaient fraiches.
sabotin a écrit:
Cela faisait depuis la fin de l'automne que Sabotin n'avait plus emprunté l'allée des vieux saules, mais il y pensait tous les jours.

Il décida de faire une courte ballade avec Einstein. Ils avancèrent avec toute la prudence possible du fait de l'obscurité.

Sabotin redoutait de trouver là des formes noires à l'image de ces vieux arbres.

Mais soudain dans une clairière, il reconnut Nelly. Il sauta de cheval lui prit la main et la serrant dans ses bras lui glissa doucement à l'oreille :


"Ma bien aimée, ce soir plus que jamais mon coeur est avec toi, s'il n'est pas avec toi, il est nulle part, en vérité sans toi il lui est impossible d'exister".

Puis il posa son bras sur les épaules de sa bien aimée et ils cheminèrent encore un bon moment ...
nelly53 a écrit:
Alors que Nelly s'apprêtait à rentrer elle entendit un bruit venant derrière elle, son coeur se mit à s'accélérer et se retournant elle fut soulagée de voir son bien aimé arriver.

Oh Sab! quelle bonne surprise! Un rayon de soleil dans cette sombre nuit. peu de rayons de lune au travers de ce ciel couvert. Et la nuit est fraîche.

Nelly et Sabotin sentaient de plus en plus la fraîcheur de la nuit alors ils décidèrent d'aller se réfugier pour bavarder tranquillement dans la petite cabane abandonnée. ils firent un peu de place, poussière feuilles mortes et toiles d'araignées commençaient à occuper l'espace. puis s'assièrent à même le sol adossés contre le mur de rondin de bois.

- Mon coeur, tu sais çà fait tellement longtemps que nous n'avons pris du temps pour nous, il est temps de remédier à çà. Comme tu as pu le voir, on nous a mené la vie dure ces temps ci à tous les deux. Mais une chose que jamais personne ne pourra toucher c'est notre amour.

Je t'aime Sab, je ne pourrais vivre sans toi. Je n'ai qu'une envie c'est me blottir aux creu de tes bras et pour longtemps...
MorteEau a écrit:
HJ ( desole pour l'intrusion merci de supp et poubeliser ce massage si possible )
sabotin a écrit:
Sabotin alluma une chandelle de suif et une douce lumière éclairait les quatre cotés de la cabane.

-Sab ! appela Nelly.

Les deux bras de Sabotin la saisirent, l’attirèrent, réprimant un cri, elle se laissa étreindre. Après un long silence, il lui dit avec un léger sourire :

-"Oui assez des servitudes et des vilenies, à présent nous sommes libres…"

Du bout des doigts il caressa le visage de Nelly, leurs yeux s’étaient habitués à la demi-obscurité. Il lui prit la main et ses doigts se crispèrent, ...leurs ombres confondues se projetaient sur les murs.

-"Te souviens-tu de tes angoisses quand j’étais à Rennes à gratter mes jugements et que tu retournais, seule le soir à l’auberge du Liziec ? lança t il. Ces moments là font désormais parti du passé. Là où tes pas te mèneront, j’irai…Restons encore un peu !"

Une torpeur bienfaisante engourdissait les deux êtres tout prêts de s’assoupir.

Soudain, on entendit un petit grattement familier venant de l’extérieur de la cabane . Sabotin se redressa :


« Par Dieu ! s’écria t-il, ne serait-ce pas Husdent ? »
nelly53 a écrit:
Sabotin se dirigea vers la porte de la cabane et l'ouvrit, aussitôt Husdent sauta au cou de son maître.

- Tu vois mon coeur, Même Husdent a besoin de son maître. :wink:
dis moi maintenant que la délivrance est proche, on pourrait peut être enfin penser à nous.

dit Nelly bien calée dans les bras de Sabotin. Depuis si longtemps il y avait des mots qu'elle rêvait d'entendre. Mais leurs responsabilités réciproques leur en avait toujours empêché
sabotin a écrit:
Trottant de droite à gauche, Husdent était heureux de rejoindre son maître, il avait l’air impatient , excité. Ces quelques jours de séparation et les retrouvailles décuplaient la joie de l’animal.

A la lumière vacillante de la bougie, Sabotin discerna le corps tendu de Nelly qui attendait qu’il lui dise quelque chose.

Ils se regardèrent longuement l’un l’autre, puis Sabotin rompit enfin le silence :


-« Mon cœur, mon petit cœur, je t’aime d’un si grand amour, que….euh."

Sabotin commençait à balbutier …


-« …que je crois qu'il manque quelque chose à notre bonheur….c’est de le faire approuver du Ciel. Nous avons l'âme trop belle, et le coeur trop bien fait, l'un et l'autre, pour vivre volontairement dans l'oubli du devoir. A présent, nous ne dépendons que de nous-mêmes, et nous n'avons plus à ménager les lois arbitraires du rang et de la bienséance. …Nelly voudrais tu devenir ma femme ? »

Le regard clair de Sabotin traversait d’un coup celui de Nelly, puis il haussa légèrement la voix :

« En t’offrant mon coeur et ma main, je suis prêt à renouveler ces paroles au pied d'un autel, te prendre pour femme et devenir ton mari. Tu me dis oui ?."

Les lèvres de Sabotin effleurèrent celles de sa bien aimée, ses mains caressèrent son corps. Comme par jeu , elle s’écarta en souriant…..
nelly53 a écrit:
Nelly regardait perplexe Sabotin, allait -il enfin lui dire les mots qu'elle attendait...
Alors quand il commença à lui parler de ses sentiments, quand elle entendit "Nelly voudrais tu devenir ma femme ? " elle sentit son coeur commencer à s'accélérer.
Il était là tout près d'elle, l'effleurant des ses lèvres, ses mains se promenant sur ses hanches. Nelly s'écarta et souriant


" - Sab, mon coeur, comment te dire ? tout ce temps où j'ai espéré, où je me demandais si cela nous arriverait un jour. "

Nelly retint sa respiration, l'émotion lui embua les yeux, puis elle se reprit et balbutiant quelque peu à son tour

" - oui Sab, je le veux de tout mon coeur et de tout mon être devenir ta femme. Et qu'Aristote en soit témoin."

Nelly se rapprocha à nouveau de son bien aimé et un long baiser s'en suivit. c'était comme si le temps était arrêté. Plus rien n'existait autour d'eux. Noyés dans un bonheur qu'ils savaient tous deux éternels...
sabotin a écrit:
La porte de la cabane était ouverte et Husdent debout sur le seuil suivait la scène en poussant de timides aboiements. Sabotin se leva, fit quelques pas vers l'extérieur, se contentant de scruter les ténèbres et lui dit :

-"Husdent va faire un tour sous les vieux saules, Nelly et moi avons des affaires à règler...allez va te promener, sacré clébard!".

Nelly le regada à nouveau s'approcher d'elle en souriant. Il l'a prit dans ses bras, et elle rejeta la tête en arrière pour qu'il puisse l'embrasser dans le cou.

-"Tu sens bon, dit-il

Elle posa sa tête contre la poitrine de son bien aimé, heureuse.

-"Nelly mon coeur, le moment d'entrer dans une nouvelle vie est enfin venu pour nous, c'est à toi que je dois cela, comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs...".

Il ne restait plus qu'un infime bout de mèche à la bougie allumée, sa flamme agonisante se mit à vasciller, faisant danser l'ombre de leurs corps enlacés sur les murs de leur abri.

Tout doucement, Sabotin tendit le bras et moucha discrètement la bougie entre ses doigts...
:wink:
sabotin a écrit:
Les présages comme les rêves, aiment le clair-obscur et la pleine lune. Son ombre tutélaire s'y complaisait tout particulièrement.

-"Dans la pénombre, je verrai l'indice..." se repéta-t-il tout au long de cette nuit.

Pour peu que s'agitât un buisson, que remuât le feuillage, que passât un anmal dans ce silence ténu...et l'espoir renaïtrait.
nelly53 a écrit:
(hrp) tu souffles la bougie...
et c'est quoi ce :wink: tu rêves Twisted Evil on est pas marié encore , alors pour hum hum :wink: nada mon cher Laughing Laughing Laughing (hrp)


Nelly savourait ces délicieux moments, elle ferma quelques instants les yeux s'imaginant déjà devant Kante au bras de Sabotin, quand tout à coup une horrible impression l'envahit, comme si une force la happait dans un tourbillon de pensées incontrolables. C'était comme si son esprit était parti ailleurs. Nelly se mit à s'agiter, à gémir, à crier aussi sans même sans rendre compte.

- Au secours... non... laissez moi tranquilles... pourquoi ...

Nelly commençait à avoir le front brûlant, Sabotin essayait de la calmer mais rien ne semblait y faire. Elle continuait de délirer

- non, je veux mourir... LA PAIX... JE VEUX LA PAIX ... LA PAIX... LA PAIX... SOUFFLER...NON LAISSEZ MOI, oui les amis.... arf!! non !!! j'veux pas...si si... arf vous avez raison ... pas mourru... la paix... souffler... enfin... oui.... non .... mes amis ... pas mourru... pas mourru... Sab ...mariage... voyage... bonheur... sab... SAB.... SAB.... SAB

Nelly sortit tout à coup de sa torpeur, ce n'était apparamment qu'un malaise.

- Sab, mon coeur, je viens de faire comme un horrible cauchemard toute éveillée, oh prends moi vite dans tes bras et sers moi très fort. j'ai tant besoin de toi. Je veux vite l'oublier.

- racontes moi mon ange, c'était quoi ton cauchemard?

- oh non mon coeur, je préfères l'oublier.

Sabotin la prit immédiatement dans ses bras et Nelly fut de suite comme apaisée, elle avait retrouvée sa sérénité et ne rêvait plus que de leur futur mariage et voyage.
sabotin a écrit:
Tandis que Nelly se blottissait dans les bras de Sabotin, d'instinct il se mit à réfléchir...et son sang bouillonnait:

- Chasse ce mauvais songe de ton esprit, mon coeur !

Il lui prit ses deux mains très blanches, brulantes d'un feu ardent. Nelly lui répétait qu'elle ne se souvenait plus de rien.


-C'était donc la pleine lune, réfléchit-il tout haut.

Nelly plissa son nez mutin et secoua ses cheveux ébouriffés. Timidement, elle leva les yeux vers lui, jaugeant son homme :


- Sab....
- Ne dis rien mon coeur, ce n'était qu'un cauchemar, oui.

Il l'a fixait avec son regard d'un bleu immense. Il craqua une noix entre ses paumes et lui tendit les cerneaux bien décortiqués :

- Tiens mon ange, mange çà. C'est bon ça donne des forces ....

Il embrassa son front avec beaucoup de tendresse :

- Qui se marrie par amour a de mauvaises nuits et de bons jours, sentaça- t- il.

Il commença à faire frisquet et patiemment Sabotin rompit un fagot de sarments et en fit un petit tas au milieu de l'âtre, la flamme montait très vite et il se mit à tisonner.

Puis il reprit Nelly dans ses bras
:

- Regarde ce feu mon ange , comme il monte vite, ...il fait bon ici, poursuivons notre petite veillée.
nelly53 a écrit:
Nelly et Sabotin étaient bien installés auprès de l'âtre, Nelly était redevenue sereine. Tout semblait s'être éclairci dans sa tête.

Mon coeur, j'espère ne plus jamais en refaire de cauchemards, je ne me souviens plus trop de quoi il s'agissait mais j'ai le sang qui se glace rien que d'y songer. brrrrrr !!!!

Nelly eut un frisson et Sabotin s'empressa de lui frictionner le dos et les épaules. Nelly lui sourit et se blottit tout contre lui et tous deux admiraient sans mot dire se mouvoir les flammes dans l'âtre.
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MessageSujet: Re: [Rp]A l'ombre des vieux saules   [Rp]A l'ombre des vieux saules EmptySam 20 Jan - 6:44

sabotin a écrit:
Le visage de Nelly reflétait une certaine malice, Sabotin aimait cette expression, s'y attardait, s'y ressourçait...

- Mon coeur, nous devons fixer la date de notre mariage , préparer les invitations, organiser la cérémonie et le banquet...reprit-il...Je ne serai calmé que lorsque nous aurons réussi à règler tout cela ....

Malgré l'inconfort du lieu, Sabotin berçait doucement Nelly en la tenant étroitement serrée dans ses bras.
nelly53 a écrit:
Nelly buvait avec délectation les mots de son bien aimé quand un pigeon arriva et becquetta à la porte de la cabane. Cette missive était pour Nelly. Le regard de Nelly s'assombrit, elle se leva et tout en regardant Sabotin et lui prenant les mains

- mon coeur, nous devons rentrer. je dois partir demain pour l'intronisation du duc pour Rennes , Je t'expliquerais en chemin, mais je crois qu'il va falloir reporter notre mariage... car dans le message, il est aussi question d'évènements graves dont je t'expliquerais la teneur chemin faisant

Nelly et Sabotin après un dernier langoureux baiser rentrèrent au village bras dessus dessous
sabotin a écrit:
- On y va mon coeur...Husdent allons viens, on rentre...
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MessageSujet: Re: [Rp]A l'ombre des vieux saules   [Rp]A l'ombre des vieux saules EmptyJeu 8 Mar - 16:11

sabotin a écrit:
Ce matin sabotin prit la direction de l’allée des saules. Les saules baignaient leur longue chevelure dénudée et gelée par le froid dans l’onde de la rivière qui sanglotait à leurs pieds.

Il était impatient de retrouver la petite cabane où il avait partagé tant de moments de bonheur avec Nelly.

L’endroit était calme et rien n’avait bougé depuis leur dernier passage, même les traces des sabots de leurs chevaux étaient encore parfaitement visibles.

Nelly étant absente en ce moment, il se disait sans arrêt qu’elle sera sans doute de retour demain.

Il sortit son couteau de chasse et s’approchant d’un des plus vieux saules de l’allée, il grava dans l’écorce ces quelques mots… :


« Nelly, c’est ici que tout a commencé, en tes yeux se reflète une âme sans mystère, quand j’y plonge les miens, plus douce est leur clarté…Tu es la source pure où je me désaltère et ton chant est le seul qui calme mes ennuis. Sab qui t’aime… ».
sabotin a écrit:
A la sortie de l'église, Sabotin se rendit auprès des vieux saules. L’allée reposait dans un engourdissement lascif. Il errait désorienté, vidé, devant lui trottait Husdent, tête baissée. Il disposa en couronne une brassée de houx qu’il cueillait tout au long du parcours.

Les vieux saules penchaient leur tête comme au soir des jours inquiets…, une force inconnue semblait avoir brisé leur élan.

Sabotin levait sans arrêt ses yeux inondés de larmes vers la tête de ces arbres qui paraissaient telles des rois découronnés.

Haletant, il s’appuya contre un tronc noueux qui penchait ses rameaux affligés vers l’onde verte :


-Nelly, mon cœur, mon amour, ne m’abandonne pas…

Il n’entendit que l’écho de sa plainte et le chant d’un ramier sur une branche le ramena sur terre. Il se traîna péniblement jusqu’à la vielle cabane et s’agrippait au mur recouvert de lierre.

Une paix absolue émanait de cette cabane, mais tout s’évanouissait, et au malheur se mêlait le désespoir. Husdent était couché sur ses pieds, une chaleur tiède réchauffait ses chausses.


-Mon pauvre, Husdent nous voilà seuls au monde, Nelly vient de faire son dernier voyage….

Tristement, il sortit de sa poche, le dernier billet que colombo lui avait apporté de Nelly, il le relu et fondit une nouvelle fois en larmes. Puis il le retourna et sortit sa plume et y rajouta :

Citation :
C’est ici que se termine l’histoire de nelly et de sabotin :

Mon amour,

Merci pour ton sourire et ta bonne humeur,
Merci pour ses moments d’intense bonheur,

Merci pour ta douceur quand au soir des jours inquiets, je penchai ma tête sur ton épaule sûre, un asile suprême,

Ton cœur restera l’urne d’or où reposent mes rêves.

Repose en paix en cette terre de Bretagne.

Adieu ma bien aimée ,

D'ar Gwener 23 a viz C'hwevrer 1455

Sabotin.

Il avait apposé sa signature élégante toute en formes déliées et dessina la croix de Malte l’emblème qui lui allait si bien.

Il plia le billet et le glissa entre les vielles pierres de la cabane. Ainsi l’avait-il confié à son ombre, d’âme à âme, de pensée à pensée, scellé sous la pierre à jamais.

Il déposa la couronne de houx au milieu de la pièce et referma doucement la porte en faisant le signe de croix.

En retournant vers vannes ses pas se mélangeaient au bruit de l’allée des saules. Les yeux à peine ouverts, il avait l’impression d’une présence familière dans son dos, telle une ombre silencieuse et immobile.

De nouveau, le ramier poussa son cri psalmodique à travers cette nature chimérique. Cette présence immatérielle parut lui sourire.

Arrivé vers la fin de l’allée, il se retourna une dernière fois à regarder l’allée des saules.

Il pressentait que c’est là que s’arrêterait cette poursuite et que cette présence d’un autre monde romprait volontairement le lien au bout de cette allée et qu’elle ne pourrait le suivre au-delà.

En regardant s’enfoncer la cabane dans la brume, le cœur de Sabotin faillit soudain exploser de douleur, il prenait conscience de l’irréversibilité du triste abandon qu’il était en train de vivre .

Puis il dit une dernière fois :


-Adieu Nelly, Adieu ma bien aimée !
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