Boulangerie "Au pain perdu"

Annette a écrit:: La gourmandise.....

Comment résister aux viennoiseries?

Annette craqua tout simplement et s'installa auprès de Nelly et d'isaiyl pour déguster les douceurs gentiment offertes....proposant de servir à boire à tout le monde.

Les discutions partaient en tout sens, par moment sur la tristesse des bretons et à d autres pour se réconforter sur des sujets plus variés, la mairie, la ville et ses habitants....

Sabotin, dans sa superbe tenue, arriva comme affolé dans la salle, prêt à partir sur le champ et à manger le premier qui oserait l'ennuyer, mais vite radoucit devant Nelly... et les commentaires d 'Isaiyl.

Le temps de le saluer
Demat Sabotin!!!

Et il prenait déjà place aux côtés de sa belle.
Annette était ravie de les voir ensembles et tout tendres(pas isaiyl et sabotin hein!!).

Quelques mots plus tard, Isaiyl prit congé.
Annette donna un coup de main pour ranger la salle avec sabotin, avant de filer à son tour vers la maison de quartier sans croissants, remerciant bien Nelly pour les patisseries et saluant l'ancien maire.

nelly53 a écrit:: Après ces quelques moments de tranquilité bien appréciée, Isaïl et Annette repartis vaquer à leur occupation, il était temps pour Nelly et Sabotin de prendre la route pour Rennes

- Il nous faut partir le plus vite possible mon bien aimé, la route est longue et si nous voulons arriver à l'heure, je vais chercher ma monture et nous pourrons prendre la route.

Sabotin accompagna Nelly chercher Steredenn, prirent un petit encas pour la route et filèrent vers Rennes

Anthelmus a écrit:: Anthelmus s'était finalement levée car les aboiements incessants de Balie l'avait empeché de se rendormir. Elle avait décidé de se rendre tôt à la messe . Les yeux tirés , les épaules courbées et trainant les pieds , elle traversa Vannes . En passant devant la boulangerie, elle vit Nelly et Sab qui enfourchaient leur destrier . sans doute allait ils à l'enterrement de la Reyne .

Bonjour madame le Maire , Bonjour monsieur l'ex Maire,
faites Bonne route et soyez prudents.
revenez nous vite !

nelly53 a écrit:: Nelly était rentrée la veille des obsèques de la très Saincte Reyne Nathan, ses fonctions l'avaient obligé à rentrer. Sabotin était resté pour représenter le village. Elle se dirigea directement à la mairie où du travail l'attendait, elle commença par remettre quelques pendules à l'heure au sein de son conseil, puis s'activa dans ses dossiers. Elle avait une affiche urgente à préparer. Elle la termina bien tard.
Mais il y avait autre chose que Nelly avait appris et qui lui avait brisé le coeur, on venait de lui rapporter que l'on avait retrouvé le corps de sa petite soeur Locuste disparue mystérieusement depuis des mois. Elle s'imaginait toujours qu'elle la verrait revenir,que ce n'était qu'un lointain voyage. Elle devait à tout prix trouver Urto, il allait avoir le coeur brisé lui aussi. Comment lui annoncer la nouvelle.

La journée s'annonçait triste, d'autant qu'une rumeur courait comme quoi son grand ami Elfyn serait mort. De çà, elle ne pouvait le croire, ce n'était pas possible, le chagrin d'avoir perdu son épouse Gannika ? un accident ?
oh mais non !
Tout allait vraiment de mal en pis ces derniers temps, pensait Nelly.
mais non ce n'est pas possible, ce n'est qu'une rumeur, pensait de nouveau nelly, ne pouvant l'accepter... et si c'était vrai ...

Nelly passa une mauvaise nuit à faire des cauchemards... Locuste... Elfyn... La Reyne... Gann....

Elle se réveilla lasse comme si elle avait passé une nuit blanche. Elle se leva, essaya d'avaler quelque chose puis s'en alla essayer de trouver Urto

nelly53 a écrit:: Nelly rentrait d'une journée encore plutôt chargée, mais elle avait appris une nouvelle rassurante. le corps retrouvé sur le bord de la route n'était pas celui de sa chère petite soeur. C'est avec bonheur qu'elle découvrit que l'espoir était de mise. Elle décida d'aller faire un tour au village

sabotin a écrit:: Sabotin était resté jusqu'à la fin de l'office à Rennes, mais Vannes lui manquait...

Profitant de sa présence dans la capitale, il saisit l'occasion pour effectuer quelques achats et rendre une petite visite au meilleur orfèvre de la place.

Quand il eut fini ses amplettes, il rechercha Einstein qui paissait avec les autres bourins appartenant à la fine fleur de la Bretagne dans le pré archiducal.

Voyant son maitre enfin de retour la bête fondit sur le champ....

C'est au triple galop qu'ils retrouvèrent Vannes au petit matin. Il déposa Einstein prés de la forge, rue de la monnaie, répandit un peu de paille et lui donna une bonne mixture de céréales pour lui redonner des forces.

A son retour à la boulangerie, Sabotin se dirigea immédiatement vers la chambre d'hôte. Sa chambre était parfaitement rangée, quelques doigts de fées seraient ils passés par là ?

Après avoir redonné un petit peu d'eau au chèvrefeulle et au coudrier, il s'étala tout habillé sur sa couche.

Les puissantes oraisons funèbres de Rennes lui encombraient encore l'esprit...l'homme est finalement fort peu de choses, le long chemin de la vie peut s'arrêter à tout instant.

Le silence était revenu dans sa chambre.

Il continua sa méditation, un petit sourire mourut sur ses lèvres..il se dit qu'il faudra manifestement encore plusieurs chapitres pour venir à bout de ses pensées...et puis il s'endormit.

C'était son premier moment de repos, le premier depuis ...il ne savait plus depuis quand.

Isaïyl a écrit:: Isa passa devant la boulangerie et se souvint du goût des croissants de Nelly, il décida donc de rentrer.

Mais quelle ne fut pas sa surprise à son entrée car ... il n'y avait personne, le vide s'était installé, là et tous les Vannetais ne l'y avaient pas accompagné. Il pensa que tout le monde devait être au concours de dessin.

Pour autant, il avait toujours envie de croissants. Il vit une panière pleine de croissants et une bouteille de chouchen. il se mit à une table et prit son temps pour les déguster avant de repartir une fois encore dans l'immensité de Vannes.

Anthelmus a écrit:: Anthelmus s'était levée tôt pour ne pas manquer la première fournée du matin .
les croissants étaient encore tout chauds mais pas trace de la boulangère .

manifestement quelqu'un s 'était déjà servi et n'avait même pas essuyé les miettes sur la table .
Anthelmus se dit que Nelly avait déjà assez de boulot comme ça . elle passa un rapide coup de chiffon sur la table ,puis déposa quelques écus dans la boite prévue à cet effet , pris ses croissants et reparti pour le rempart de la Poudrière

nelly53 a écrit:: Nelly avait eu une journée de fou, dossiers, arrêtés municipaux à préparer, courrier, gestion de procès en cours, échanges commerciaux... elle n'avait pas arrêté. Elle était fort lasse , elle sortit très tard de son bureau et n'eut point encore le temps d'aller se détendre et se ballader dans son village. Sitôt sortie de son bureau elle fila à l'auberge

nelly53 a écrit:: Nelly en avait assez de ne se morfondre dans son bureau de se noyer dans les dossiers. Elle se dit qu'elle devait consacrer un peu de temps à elle mais aussi à ses amis villageois, alors elle décida qu'elle aménagerait un coin dans son échoppe où elle passerait un peu de temps chaque jour en y amenant quelques dossiers,ainsi elle pourrait recevoir les villageois et leur faire profiter de ses croissants :wink: chose qu'elle fit.

On vit Nelly s'installer et se mettre à son courrier

sabotin a écrit:: Sabotin avait dormi comme un loir, un jour, une nuit il ne savait plus trop...

A son réveil, il avait une forme olympique et il était grand temps qu'il retrouve sa bien aimée qui avait quitté les cérémonies de Rennes quelques heures avant lui.

Il vérifia dans son mantel si le petit paquet de l'orfèvre qu'il avait visité était toujours là... il sortit le boitier bien emballé et le rangea précieusement dans une cachette discrète.

Puis il traversa la petite cour qui séparait sa chambre de la boulangerie avec l'espoir d' y rencontrer Nelly.

Sa joie fut immense et son coeur se mit à battre lorsqu'il aperçut la maîtresse des lieux plongée dans son travail. Il s'approcha discrètement de ce bureau improvisé.

Doucement elle tourna la tête vers lui, leurs regards se croisèrent et ils se laissèrent entrainer dans une douce étreinte.

" Mon coeur, tu m'as manqué" lui dit il avec un clignement des paupières

Il vivait, elle l'aimait, seul comptait intensément l'instant présent.

nelly53 a écrit:: Nelly était plongée dans ses dossiers, quand elle vit arriver par surprise derrière elle qui ? son tendre bien aimé qu'elle n'avait pas croisé depuis longtemps.

Après une longue étreinte et un baiser passionné, ils allèrent s'intaller à une petite table, finalement cela faisait trop longtemps qu'elle ne s'était retrouvé avec lui, elle voulait savourer ces quelques moments après une journée plus que difficile. Elle voulait oublier le stress, les querelles, les différents qu'était devenu son quotidien. A force de toujours donner aux autres sans jamais pensé à elle même, Nelly finissait par aller mal.
Elle décida pour quelques heures de laisser ses responsabilités et s'assied sur les genoux de son bien aimé.
Les bras de Sabotin autour de sa taille, ceux de Nelly autour du cou de Sabotin, c'était un instant délicieux. Un long baiser s'en suivi... Puis

- Comme tu m'as manqué mon coeur, je n'espérais plus... Mais te voilà, quel bonheur de me retrouver dans tes bras

sabotin a écrit:: Nelly portait la belle croix de Malte au creux de son cou, leurs mains se nouèrent. Sabotin la regardait intensément.

" Mon ange, ma tendresse est si grande pour toi qu'il ne m'est guère supportable d'entendre certaines personnes proférer des menaces et des calomnies,.... mais restons au dessus de ses bassesses".

La tête appuyée contre celle de sa bien aimée, il songeait au gout de sa bouche qui le grisait, à la douceur de ses mains....

nelly53 a écrit:: La soirée hélas s'avançait il était temps pour Nelly et Sabotin d'aller dormir un peu. la journée du lendemain serait longue...
Sabotin raccompagna Nelly jusqu'à l'auberge, sur le pas de la porte ils échangèrent un dernier baiser.
Sabotin rentra à la chambre d'hôte et Nelly monta dans sa chambre.

elle se leva tôt pour mettre au four sa tournée de pain, elle se rallongea une petite heure, puis se releva. elle avala un bol de lait et une miche de pain et fila s'occuper de ses vaches, A la mairie, elle fila chercher quelques dossiers.

Elle revint s'installer à la petite table dans son échoppe, après chargé ses étals de petits pains, gâteaux et viennoiseries.

Satono a écrit:: Satono entra dans la boulangerie:
"Alors ça tient toujours cette offre pour les viennoiseries ?"dit-il d'un ton humoristique , J'ai aporté une bouteille de chouchen si tu veut te détendre !"

nelly53 a écrit:: Nelly était le nez dans ses dossiers et vit tout à coup arriver Satano qu'elle avait eu l'occasion de croiser quelques heures plus tôt

demat Satano, en voilà une bonne surprise, une bouteille de chouchenn quelle bonne idée,
viens donc t'assoir un instant que je t'offre quelques viennoiseries devant un verre.
Tu me raconteras si le voyage s'est bien passé pour arriver ici dans notre village.

sabotin a écrit:: Sabotin rentrait du marché, les bras chargé de paquets. Il salua Satano et déposa ses emplettes sur un bout de table.

Dès qu'il vit Nelly, il lui tendit les bras, elle le regarda avec intensité puis il l'embrassa tendrement.

-"Nelly , ce matin en passant par le marché, j'ai trouvé de fort belles choses pour décorer la boulangerie".

Précautioneusement il ouvrit les paquets et commença à disposer quelques petits objets de circonstance.

]

nelly53 a écrit:: Tandis que Nelly et Satano devisaient gentiment devant un verre et un croissant Sabotin arriva les bras chargés.

Après un petit moment de tendresse, il déballa ses paquets

- Quelle bonne surprise mon bien aimé, voilà mon échoppe encore plus accueillante
Ne crois tu pas Satano ?

Anthelmus a écrit:: Avant de rentrer chez elle , Anthelmus décida de passer prendre une miche de pain de seigle à la boulangerie. Elle entra dans l'échoppe de Nelly et qu'elle ne fut pas sa surprise en voyant ça et là quelques jolis lumignons disposé dans la boutique . La lumière dispensée par les petites bougies était douce , colorée , et chaude et elle invitait à la joie et la bonne humeur . Pendant un instant , Anthelmus eu la vision d'une gigantesque fête des lumières qu'on célébrerait environ 400 ans plus tard dans la bonne ville de Lyon qu'elle avait eu l'occasion de traverser lors de ses pérégrinations . Anthelmus ne compris pas vraiment cette vision et préfera ne pas y faire attention .
Nelly et Sabotin étaient là à peaufiner le décor . Satono finissait quelques croissants .
Anthelmus pris sa miche , versa quelques écus sonnants et trébuchants à Nelly et repartit en direction de chez elle .

Annette a écrit:: Annette arriva à la boulangerie, elle avait peu de temps mais remarqua les petites bougies, ce qui lui donna aussi une idée...
pour la maison de quartier ça serait joli des petites bougies pour "les fêtes" dit-elle tout bas..

Elle salua Nelly et lui sourit, j'ai besoin de petits pains et de croissants aussi?
puis elle songea à en prendre un peu moins, pour en laisser pour tout le monde...
elle n'avait pas le temps de bavarder, elles se verraient plus tard...
Elle s'excusa de devoir partir si vite, lui dit qu 'elle espérait qu'elle allait bien et s en alla après avoir payé vers la maison de quartier....

nelly53 a écrit:: Nelly était rentrée très tard dormir à l'auberge. deux journées difficiles elle avait passé précédemment. La veille au soir après une longue journée dans ses champs, elle revint au village , y croisa à l'entrée son ami Kenshiro qui passait au village, elle fit comme si tout allait bien, ne fit rien voir de ses inquiétudes et de son désarroi.
Elle n'eut pas la force d'aller faire un tour au travers du village ni à la mairie.
Elle vit seulement de la lumière dans la taverne, elle y entra et trouva quelques personnes riant, parlant de goëland, Nelly n'y comprenait rien à cette histoire, arrivée sur le tard...
Là aussi, elle ne fit rien paraître, ni quand son bien aimé arriva...
pourtant le coeur n'y était pas...

Après une bonne nuit, elle prit son courage à deux mains et fit son petit tour à la mairie, elle se devait d'assumer jusqu'au bout.

nelly53 a écrit:: Nelly était rentrée très tard chez elle après avoir rendu les clés de la mairie. elle trouva sous sa porte une missive lui annonçant une terrible nouvelle. Elle devait absolument s'absenter, des visites à faire, des documents importants à rédiger, elle fit le tour de la boulangerie et de son fournil voir si tout était en ordre. Elle vit qu'il lui restait un peu de bois dans sa réserve, elle se dit qu'elle le mettrait sur le marché en partant.

Le coeur gros elle chargea le bois dans sa charette, elle caressa le naseau de son fidèle compagnon Steredenn qui tirait la charette

- Brave cheval, tu as été bien courageux mon beau durant toutes ces longues semaines, nous en avons fait des trajets d'ici à Rennes.
Allez mon fidèle compagnon, nous avons encore un peu de chemin à faire.

Nelly ferma la porte à clé de sa boulangerie, monta sur la charette et fila

nelly53 a écrit:: Nelly était revenue au village après quelques jours d'absence, mais elle avait grand besoin de repos. Elle dormait peu la nuit. Les derniers évènements avaient eu raison des quelques forces qui lui restaient. Elle décida de prendre un peu de temps pour elle.
Elle commençà par donner un peu de couleur à son échoppe, elle se dit qu'il serait bon de redonner un peu d'éclat.. quoi que les petites guirlandes apportées par son bien aimé donnaient déjà un goût de fête...
Elle cherchait comment apporter encore plus ...

nelly53 a écrit:: Nelly après avoir en vain essayé de dormir à son retour à l’auberge , arriva à la boulangerie. Cauchemars ou rêves prémonitoires, Nelly n’en était pas pour le moins inquiète…

Elle s’affaira dans la réserve à ranger le bois qu’elle avait coupé quelques jours plus tôt. Elle s’en fut ensuite manier moult ingrédients pour confectionner divers gâteaux et viennoiseries.

Peu à peu, de bonnes odeurs embaumèrent toute l’échoppe.
Nelly avait bien envie de filer au village, porter de ci de là, quelques une de ses fabrications, il y a avait longtemps qu’elle avait vu certains de ses amis, sans compter les nouveaux…
Et puis de toute façon , où avait-elle la tête ? il faisait grand nuit…

Mais de toute façon, une force l’en empêchait, comme si elle s’attendait à une visite…

Kromm a écrit:: Kromm avait quitté la chaleur de son lit et les bras de sa douce encore endormie pour aller chercher des croissants chez Nelly. Il avait décidé de faire vite pour revenir à la Maison Sise avant le réveil d'Annette et pressait vivement le pas en se frottant les mains, car il faisait plutot froid, en ce matin d'hiver du 23 décembre 1454. Il avait neigé pendant la nuit, ce qui n'était pas fréquent dans cette région, et ses pas crissaient sous la poudre blanche alors qu'un ciel d'un blanc laiteux baignait d'une lumière diffuse les rues de la ville encore désertes.

Il s'approchait de la boulangerie quand son regard fut attiré par quelque chose d'inhabituel sur le sol blanc et encore vierge de toute trace de pas.

Il s'approcha et son coeut se mit à battre plus vite : de petites taches rondes d'un rouge vif maculaient la neige fraiche de la nuit. Elles étaient distantes de quelques dizaines de centimètres les unes des autres, et formaient comme un chemin en pointillé, qui allait jusqu'à la remise attenante à celle de Nelly. Kromm distingua de vagues traces de pas à côté, mais était-ce d'homme ou de femme, il n'aurait su le dire, car des flocons de neige étaient retombés depuis et commençaient à les effacer.

Il suivit le chemin que lui désignaient les petites taches rouges, se retrouva face à la porte de la remise qui était bizarrement entrouverte, et, le coeur battant, l'ouvrit en silence...

Kromm a écrit:: En ouvrant la porte de la remise, Kromm constata que la trainée de sang (car c'en était, à n'en point douter !) continuait jusqu'au fond de la barraque et tournait à angle droit derrière un panneau de bois qui masquait le mur du fond. S'accroupissant sur le sol de terre battue, il posa son doigt sur une des petites tâches et constata que la terre n'avait pas encore eu le temps de l'absorber complètement...

Longeant les gouttes de sang, deux sillons sur le sol meuble, comme si on avait trainé un corps en laissant les pieds creuser la terre...

Soudain, il distingua un bruit qui provenait du fond de la pièce...

Ploc... ploc.... ploc... ploc....

La gorge sèche, Kromm sortit sa dague et s'approcha lentement du panneau de bois. Au fur et à mesure qu'il s'avançait, les gouttes au sol se tranformaient en petites flaques, et ce bruit régulier rendait l'atmosphère encore plus oppressante. Les tempes lui martelant le crâne, il passa derrière le panneau ...

Un porc, attaché au plafond par les pattes de derrière, avait été égorgé, et le sang finissait de s'écouler goutte à goutte dans une bassine en fer déjà bien remplie : ploc... ploc... ploc...

Kromm souffla, soulagé, en s'appuyant sur le mur : celui qui possédait cette remise avait certainement décidé de tuer son cochon pour Noël !

Se moquant intérieurement de lui-même et de sa paranoïa naissante, il essuya d'un revers de manche la sueur froide qui luisait sur son front et repartit bien vite de là, sa venue pouvant être mal interpretée par le propriétaire des lieux !

Mais s'il avait pris le temps d'inspecter plus longuement le contenu de la bassine, il aurait pu constater que ce qui surnageait dans le sang de l'animal ressemblait fort à des restes humains...

nelly53 a écrit:: Nelly finissait sa dernière fournée de viennoiserie quand elle entendit du bruit dans la remise, Elle repensa aux rumeurs qui couraient en ville...
le sang ne fit qu'un tour...

Puis elle se dit qu'elle ne pouvait rester là à ne rien faire. Elle saisit un couteau de boucher que lui avait prêté son voisin ( merci Chitoss :wink: ) et direction la remise. Une étrange odeur se dégageait. Elle vit tout à coup une ombre s'effacer au travers de la porte entrouverte qui donnait sur la rue. Nelly serra plus fort son couteau, la lame brillait, la lune au travers d'une lucarne venait s'y réfletter...

Tremblante, les jambes de coton, la gorge et l'estomac noué, elle s'avançà et tout à coup, elle se mit à crier...

Elle venait de découvrir un cochon pendu se vidant de tout son sang...
Cela lui rappelait sa tendre enfance, où son père égorgeait le porc une fois l'année ... Nelly avait horreur d'assister à çà...
Mais là, qu'est ce que çà faisait là ? qui ? et quand ? et comment ? et pour quoi ici?

Nelly s'approcha tout en fixant du coin de l'oeil la porte restée entrouverte... Elle regarda de plus près la bassine et cru ...
et cru ...

- non ce n'est pas possible çà, il va falloir que j'en ai le coeur net... je vais aller trouver le lieutenant de police... il faut qu'il voit çà ... dit Nelly à voix haute

et on la vit de suite prendre la direction du bureau du lieutenant de police.
elle n'était pourtant point rassurée. Alors discrètement elle laissa sous son manteau le couteau de boucher à la longue lame... des fois qu'elle ferait une mauvaise rencontre en chemin

Anthelmus a écrit:: Finalement Anth n'avait pu se rendre à la foret voir Kerlane . Elle avait été effrayée par le campement installé aux portes de la ville . Elle avait essayé de voir Kerlane mais il semblait fort occupé à gérer sa bande de miliciens dont la gouaille avait quelques peu échauffé les oreilles d'Anth. Une fois Alesius prévenu de ce qu'elle avait vu ,elle passa donc chez Nelly comme prévu pour acheter quelques pâtisserie . Elle poussa la porte mais Nelly n'était pas là mais la boulangère avait sortie une fournée toute fraiche . Anth se servit à son habitude et laissa les écus suffisants . Puis elle s'en retourna en direction de la maison de Gwenchlan qui devait l'attendre .

nelly53 a écrit:: Plusieurs jours que Nelly n'était pas passée par sa boulangerie. Normal elle avait laissé son fournil pour travailler quelques jours pour la milice du village, du pain il y en avait en quantité suffisante sur le marché de toute façon. Elle passa tout de même pour faire son petit tour et voir si tout était remis en ordre dans sa réserve. Elle avait fait venir un boucher pour qu'il se débarasse de la carcasse restée pendue. plus de nouvelles depuis ces évènements du rodeur. Nelly n'était tout de même guère rassurée. Elle fit le tour de son échoppe et finit par s'installer à la petite table. Elle consultait un vieux grimoire avec de bonnes vieilles recettes. Elle cherchait de nouvelles idées pour les patisseries.

Evenice06 a écrit:

Ses pas la menèrent devant la boulangerie de sa soeur Nelly....
Elle eut un moment d'hésitation devant la porte, mais entra quand même...
La boutique était vide..Nelly devait être au fournil ou dans le village.. Elle savait que sa soeur était confiante et que chacun pouvait entrer, se servir et repartir...
Elle regarda tout autour d'elle..
La boutique était restée telle qu'elle l'avait toujours connue, à l'image de Nelly, chaleureuse et accueillante...
L'odeur du pain et des gâteaux lui fit comprendre qu'elle avait faim.. Elle marchait depuis des heures.. sa jambe commençait à la faire souffrir, mais c'était sans importance..
Elle irait jusqu'au bout..Une dernière fois, elle voulait faire le tour de son village.. elle savait qu'elle n'y reviendrait plus..le temps avait passé, l'insouciance avait fait place à la douleur..
Elle prit un pain, déposa des pièces sur le comptoir...
Puis, prit un parchemin dans sa besace et écrivit un petit mot à Nelly, qu'elle déposa à côté des pièces, avec une clé..

Citation :: Je ne reviendrai pas à Vannes.. je te laisse la clé du Château de Guérande et tu pourras y venir quand tu voudras..
Je t'aime infiniment, ma grande soeur..
Evenice

nelly53 a écrit:

Nelly rentra très tard dans son échoppe où elle avait encore un peu de bois à ranger. Elle revenait de chez Gwenchlan et était passée par le village où elle avait croisé sa petite soeur, qui ne semblait pas en grande forme ces temps-ci. Elle lui avait dit qu'elle était passé la voir et qu'absente elle lui avait laissé un petit mot.
A la lecture de celui-ci, le sang de Nelly n'en fit qu'un tour. C'était comme si on lui arrachait une partie de ses entrailles. Eve qui disait qu'elle ne reviendrait plus jamais à Vannes...
Décidément, tout avait changé, que restait - il à Nelly de ce passé qu'elle aimait tant. plus la même ambiance il était vrai au village. quelque chose était cassé. Elle avait déjà perdu sa soeur Locuste et maintenant Eve qui partait. oh certes elle ne venait plus au village depuis longtemps trop prise au château de Guérande ou par ses fonctions au duché, mais savoir que Vannes ne serait plus dans son coeur, cela ajoutait à l'état d'âme dans lequel elle se trouvait.

Nelly était une bretonne de coeur, elle avait toujours défendu son village et s'était battue aux côtés des dragons pour sa chère Bretagne qui lui était si chère.

Mais depuis quelques mois tout allait de mal en pis. Nelly avait certes essayé de temps à autre de recoller les morceaux, ce qu'on venait de faire subir à Tamuril, elle ne l'acceptait pas. Il avait tant donné pour Vannes et la Bretagne...
Nelly était en proie au doute depuis un temps déjà. Elle était tellement déçue de comment les choses tournaient. Elle avait une décision importante à prendre, mais elle se donnerait quelques jours de réflexion ...

en attendant elle prit une plume et écrit une lettre à son tour

Citation :: Eve,

je suis très peinée de ta décision, cela doit te faire mal car j'en suis certaine, tout comme moi, tant de souvenirs nous relient ici

en attendant je te remercie pour la clé, qui sait peut-être trouverais je la force d'aller vous rendre visite au château de Guérande. mais tu vois les deux derniers mois m'ont épuisés et je perds peu à peu cet entrain qui m'animait et me faisait avancer.

je t'embrasse très fort petite soeur
je t'aime aussi infiniment

Nelly

Nelly relut la missive la gorge nouée et l'accrocha à la patte d' Erold et le regarda prendre son envol. Elle fila alors à la mairie.

Anthelmus a écrit:

Nelly n'était pas là .
Anth lui laissa une commande .

Citation :: demat nelly, j'ai besoin de quelques amuse gueules et peut etre quelques galettes des rois pour la cérémonie avec Simply . Tu peux me faire ça pour quand ? ça urge !!!
Merci beaucoup
Anth

nelly53 a écrit:

Nelly rentrait heureuse de la soirée qu’elle avait passé avec son bien aimé, et très bientôt ils pourraient tout deux annoncer une grande nouvelle à tout le village. Mais pour l’instant, Nelly devait de nouveau avoir les pieds sur terre . En arrivant à la boulangerie elle y trouva un petit mot d’Anthelm concernant une commande

elle retourna le petit mot et y inscrivit

Citation :: Demat Anthelm,
Merci d’avoir pensé à moi pour cette commande, je me ferais bien sûr un plaisir de te faire çà, pour ce soir si ce n’est pas trop tard
Bien à toi
Nelly
.

Puis Nelly s'en alla faire un tour au village

(hrp) pour le RP à l'ombre des saules Sabotin et Nelly sont toujours là bas c'est toujours le soir, donc ici je suis censée être le lendemain. :wink: (hrp)

Anthelmus a écrit:: (hrp) je sais c'est bien pour ça que je t'ai laissé un mot , prends ton temps , je sais ce que c'est .......coquine !! (hrp)

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=111693&postdays=0&postorder=asc&start=420

Annette a écrit:: Annette arriva à la boulangerie, elle avait peu de temps mais remarqua les petites bougies, ce qui lui donna aussi une idée...
pour la maison de quartier ça serait joli des petites bougies pour "les fêtes" dit-elle tout bas..

Elle salua Nelly et lui sourit, j'ai besoin de petits pains et de croissants aussi?
puis elle songea à en prendre un peu moins, pour en laisser pour tout le monde...
elle n'avait pas le temps de bavarder, elles se verraient plus tard...
Elle s'excusa de devoir partir si vite, lui dit qu 'elle espérait qu'elle allait bien et s en alla après avoir payé vers la maison de quartier....

nelly53 a écrit:: Nelly était rentrée très tard dormir à l'auberge. deux journées difficiles elle avait passé précédemment. La veille au soir après une longue journée dans ses champs, elle revint au village , y croisa à l'entrée son ami Kenshiro qui passait au village, elle fit comme si tout allait bien, ne fit rien voir de ses inquiétudes et de son désarroi.
Elle n'eut pas la force d'aller faire un tour au travers du village ni à la mairie.
Elle vit seulement de la lumière dans la taverne, elle y entra et trouva quelques personnes riant, parlant de goëland, Nelly n'y comprenait rien à cette histoire, arrivée sur le tard...
Là aussi, elle ne fit rien paraître, ni quand son bien aimé arriva...
pourtant le coeur n'y était pas...

Après une bonne nuit, elle prit son courage à deux mains et fit son petit tour à la mairie, elle se devait d'assumer jusqu'au bout.

nelly53 a écrit:: Nelly était rentrée très tard chez elle après avoir rendu les clés de la mairie. elle trouva sous sa porte une missive lui annonçant une terrible nouvelle. Elle devait absolument s'absenter, des visites à faire, des documents importants à rédiger, elle fit le tour de la boulangerie et de son fournil voir si tout était en ordre. Elle vit qu'il lui restait un peu de bois dans sa réserve, elle se dit qu'elle le mettrait sur le marché en partant.

Le coeur gros elle chargea le bois dans sa charette, elle caressa le naseau de son fidèle compagnon Steredenn qui tirait la charette

- Brave cheval, tu as été bien courageux mon beau durant toutes ces longues semaines, nous en avons fait des trajets d'ici à Rennes.
Allez mon fidèle compagnon, nous avons encore un peu de chemin à faire.

Nelly ferma la porte à clé de sa boulangerie, monta sur la charette et fila

nelly53 a écrit:: Nelly était revenue au village après quelques jours d'absence, mais elle avait grand besoin de repos. Elle dormait peu la nuit. Les derniers évènements avaient eu raison des quelques forces qui lui restaient. Elle décida de prendre un peu de temps pour elle.
Elle commençà par donner un peu de couleur à son échoppe, elle se dit qu'il serait bon de redonner un peu d'éclat.. quoi que les petites guirlandes apportées par son bien aimé donnaient déjà un goût de fête...
Elle cherchait comment apporter encore plus ...

nelly53 a écrit:: Nelly après avoir en vain essayé de dormir à son retour à l’auberge , arriva à la boulangerie. Cauchemars ou rêves prémonitoires, Nelly n’en était pas pour le moins inquiète…

Elle s’affaira dans la réserve à ranger le bois qu’elle avait coupé quelques jours plus tôt. Elle s’en fut ensuite manier moult ingrédients pour confectionner divers gâteaux et viennoiseries.

Peu à peu, de bonnes odeurs embaumèrent toute l’échoppe.
Nelly avait bien envie de filer au village, porter de ci de là, quelques une de ses fabrications, il y a avait longtemps qu’elle avait vu certains de ses amis, sans compter les nouveaux…
Et puis de toute façon , où avait-elle la tête ? il faisait grand nuit…

Mais de toute façon, une force l’en empêchait, comme si elle s’attendait à une visite…

Kromm a écrit:: Kromm avait quitté la chaleur de son lit et les bras de sa douce encore endormie pour aller chercher des croissants chez Nelly. Il avait décidé de faire vite pour revenir à la Maison Sise avant le réveil d'Annette et pressait vivement le pas en se frottant les mains, car il faisait plutot froid, en ce matin d'hiver du 23 décembre 1454. Il avait neigé pendant la nuit, ce qui n'était pas fréquent dans cette région, et ses pas crissaient sous la poudre blanche alors qu'un ciel d'un blanc laiteux baignait d'une lumière diffuse les rues de la ville encore désertes.

Il s'approchait de la boulangerie quand son regard fut attiré par quelque chose d'inhabituel sur le sol blanc et encore vierge de toute trace de pas.

Il s'approcha et son coeut se mit à battre plus vite : de petites taches rondes d'un rouge vif maculaient la neige fraiche de la nuit. Elles étaient distantes de quelques dizaines de centimètres les unes des autres, et formaient comme un chemin en pointillé, qui allait jusqu'à la remise attenante à celle de Nelly. Kromm distingua de vagues traces de pas à côté, mais était-ce d'homme ou de femme, il n'aurait su le dire, car des flocons de neige étaient retombés depuis et commençaient à les effacer.

Il suivit le chemin que lui désignaient les petites taches rouges, se retrouva face à la porte de la remise qui était bizarrement entrouverte, et, le coeur battant, l'ouvrit en silence...

Kromm a écrit:: En ouvrant la porte de la remise, Kromm constata que la trainée de sang (car c'en était, à n'en point douter !) continuait jusqu'au fond de la barraque et tournait à angle droit derrière un panneau de bois qui masquait le mur du fond. S'accroupissant sur le sol de terre battue, il posa son doigt sur une des petites tâches et constata que la terre n'avait pas encore eu le temps de l'absorber complètement...

Longeant les gouttes de sang, deux sillons sur le sol meuble, comme si on avait trainé un corps en laissant les pieds creuser la terre...

Soudain, il distingua un bruit qui provenait du fond de la pièce...

Ploc... ploc.... ploc... ploc....

La gorge sèche, Kromm sortit sa dague et s'approcha lentement du panneau de bois. Au fur et à mesure qu'il s'avançait, les gouttes au sol se tranformaient en petites flaques, et ce bruit régulier rendait l'atmosphère encore plus oppressante. Les tempes lui martelant le crâne, il passa derrière le panneau ...

Un porc, attaché au plafond par les pattes de derrière, avait été égorgé, et le sang finissait de s'écouler goutte à goutte dans une bassine en fer déjà bien remplie : ploc... ploc... ploc...

Kromm souffla, soulagé, en s'appuyant sur le mur : celui qui possédait cette remise avait certainement décidé de tuer son cochon pour Noël !

Se moquant intérieurement de lui-même et de sa paranoïa naissante, il essuya d'un revers de manche la sueur froide qui luisait sur son front et repartit bien vite de là, sa venue pouvant être mal interpretée par le propriétaire des lieux !

Mais s'il avait pris le temps d'inspecter plus longuement le contenu de la bassine, il aurait pu constater que ce qui surnageait dans le sang de l'animal ressemblait fort à des restes humains...

nelly53 a écrit:: Nelly finissait sa dernière fournée de viennoiserie quand elle entendit du bruit dans la remise, Elle repensa aux rumeurs qui couraient en ville...
le sang ne fit qu'un tour...

Puis elle se dit qu'elle ne pouvait rester là à ne rien faire. Elle saisit un couteau de boucher que lui avait prêté son voisin ( merci Chitoss :wink: ) et direction la remise. Une étrange odeur se dégageait. Elle vit tout à coup une ombre s'effacer au travers de la porte entrouverte qui donnait sur la rue. Nelly serra plus fort son couteau, la lame brillait, la lune au travers d'une lucarne venait s'y réfletter...

Tremblante, les jambes de coton, la gorge et l'estomac noué, elle s'avançà et tout à coup, elle se mit à crier...

Elle venait de découvrir un cochon pendu se vidant de tout son sang...
Cela lui rappelait sa tendre enfance, où son père égorgeait le porc une fois l'année ... Nelly avait horreur d'assister à çà...
Mais là, qu'est ce que çà faisait là ? qui ? et quand ? et comment ? et pour quoi ici?

Nelly s'approcha tout en fixant du coin de l'oeil la porte restée entrouverte... Elle regarda de plus près la bassine et cru ...
et cru ...

- non ce n'est pas possible çà, il va falloir que j'en ai le coeur net... je vais aller trouver le lieutenant de police... il faut qu'il voit çà ... dit Nelly à voix haute

et on la vit de suite prendre la direction du bureau du lieutenant de police.
elle n'était pourtant point rassurée. Alors discrètement elle laissa sous son manteau le couteau de boucher à la longue lame... des fois qu'elle ferait une mauvaise rencontre en chemin

Anonymous a écrit:: Finalement Anth n'avait pu se rendre à la foret voir Kerlane . Elle avait été effrayée par le campement installé aux portes de la ville . Elle avait essayé de voir Kerlane mais il semblait fort occupé à gérer sa bande de miliciens dont la gouaille avait quelques peu échauffé les oreilles d'Anth. Une fois Alesius prévenu de ce qu'elle avait vu ,elle passa donc chez Nelly comme prévu pour acheter quelques pâtisserie . Elle poussa la porte mais Nelly n'était pas là mais la boulangère avait sortie une fournée toute fraiche . Anth se servit à son habitude et laissa les écus suffisants . Puis elle s'en retourna en direction de la maison de Gwenchlan qui devait l'attendre .

nelly53 a écrit:: Plusieurs jours que Nelly n'était pas passée par sa boulangerie. Normal elle avait laissé son fournil pour travailler quelques jours pour la milice du village, du pain il y en avait en quantité suffisante sur le marché de toute façon. Elle passa tout de même pour faire son petit tour et voir si tout était remis en ordre dans sa réserve. Elle avait fait venir un boucher pour qu'il se débarasse de la carcasse restée pendue. plus de nouvelles depuis ces évènements du rodeur. Nelly n'était tout de même guère rassurée. Elle fit le tour de son échoppe et finit par s'installer à la petite table. Elle consultait un vieux grimoire avec de bonnes vieilles recettes. Elle cherchait de nouvelles idées pour les patisseries.

Evenice06 a écrit:

Ses pas la menèrent devant la boulangerie de sa soeur Nelly....
Elle eut un moment d'hésitation devant la porte, mais entra quand même...
La boutique était vide..Nelly devait être au fournil ou dans le village.. Elle savait que sa soeur était confiante et que chacun pouvait entrer, se servir et repartir...
Elle regarda tout autour d'elle..
La boutique était restée telle qu'elle l'avait toujours connue, à l'image de Nelly, chaleureuse et accueillante...
L'odeur du pain et des gâteaux lui fit comprendre qu'elle avait faim.. Elle marchait depuis des heures.. sa jambe commençait à la faire souffrir, mais c'était sans importance..
Elle irait jusqu'au bout..Une dernière fois, elle voulait faire le tour de son village.. elle savait qu'elle n'y reviendrait plus..le temps avait passé, l'insouciance avait fait place à la douleur..
Elle prit un pain, déposa des pièces sur le comptoir...
Puis, prit un parchemin dans sa besace et écrivit un petit mot à Nelly, qu'elle déposa à côté des pièces, avec une clé..

Citation :: Je ne reviendrai pas à Vannes.. je te laisse la clé du Château de Guérande et tu pourras y venir quand tu voudras..
Je t'aime infiniment, ma grande soeur..
Evenice

nelly53 a écrit:

Nelly rentra très tard dans son échoppe où elle avait encore un peu de bois à ranger. Elle revenait de chez Gwenchlan et était passée par le village où elle avait croisé sa petite soeur, qui ne semblait pas en grande forme ces temps-ci. Elle lui avait dit qu'elle était passé la voir et qu'absente elle lui avait laissé un petit mot.
A la lecture de celui-ci, le sang de Nelly n'en fit qu'un tour. C'était comme si on lui arrachait une partie de ses entrailles. Eve qui disait qu'elle ne reviendrait plus jamais à Vannes...
Décidément, tout avait changé, que restait - il à Nelly de ce passé qu'elle aimait tant. plus la même ambiance il était vrai au village. quelque chose était cassé. Elle avait déjà perdu sa soeur Locuste et maintenant Eve qui partait. oh certes elle ne venait plus au village depuis longtemps trop prise au château de Guérande ou par ses fonctions au duché, mais savoir que Vannes ne serait plus dans son coeur, cela ajoutait à l'état d'âme dans lequel elle se trouvait.

Nelly était une bretonne de coeur, elle avait toujours défendu son village et s'était battue aux côtés des dragons pour sa chère Bretagne qui lui était si chère.

Mais depuis quelques mois tout allait de mal en pis. Nelly avait certes essayé de temps à autre de recoller les morceaux, ce qu'on venait de faire subir à Tamuril, elle ne l'acceptait pas. Il avait tant donné pour Vannes et la Bretagne...
Nelly était en proie au doute depuis un temps déjà. Elle était tellement déçue de comment les choses tournaient. Elle avait une décision importante à prendre, mais elle se donnerait quelques jours de réflexion ...

en attendant elle prit une plume et écrit une lettre à son tour

Citation :: Eve,

je suis très peinée de ta décision, cela doit te faire mal car j'en suis certaine, tout comme moi, tant de souvenirs nous relient ici

en attendant je te remercie pour la clé, qui sait peut-être trouverais je la force d'aller vous rendre visite au château de Guérande. mais tu vois les deux derniers mois m'ont épuisés et je perds peu à peu cet entrain qui m'animait et me faisait avancer.

je t'embrasse très fort petite soeur
je t'aime aussi infiniment

Nelly

Nelly relut la missive la gorge nouée et l'accrocha à la patte d' Erold et le regarda prendre son envol. Elle fila alors à la mairie.

Anonymous a écrit:

Nelly n'était pas là .
Anth lui laissa une commande .

Citation :: demat nelly, j'ai besoin de quelques amuse gueules et peut etre quelques galettes des rois pour la cérémonie avec Simply . Tu peux me faire ça pour quand ? ça urge !!!
Merci beaucoup
Anth

nelly53 a écrit:

Nelly rentrait heureuse de la soirée qu’elle avait passé avec son bien aimé, et très bientôt ils pourraient tout deux annoncer une grande nouvelle à tout le village. Mais pour l’instant, Nelly devait de nouveau avoir les pieds sur terre . En arrivant à la boulangerie elle y trouva un petit mot d’Anthelm concernant une commande

elle retourna le petit mot et y inscrivit

Citation :: Demat Anthelm,
Merci d’avoir pensé à moi pour cette commande, je me ferais bien sûr un plaisir de te faire çà, pour ce soir si ce n’est pas trop tard
Bien à toi
Nelly
.

Puis Nelly s'en alla faire un tour au village

(hrp) pour le RP à l'ombre des saules Sabotin et Nelly sont toujours là bas c'est toujours le soir, donc ici je suis censée être le lendemain. :wink: (hrp)

Anonymous a écrit:: (hrp) je sais c'est bien pour ça que je t'ai laissé un mot , prends ton temps , je sais ce que c'est .......coquine !! (hrp)

sabotin a écrit:: Sab avait passé une nouvelle nuit dans la chambre d'hôte. A son réveil, il réalise à la fraicheur insidieuse de l'air que l'hiver n'était pas encore à ses dernières salves.

C'est donc par une série d'éternuements qu'il commença la journée. La boulangerie était par contre silencieuse, Nelly ne semblait pas encore être de retour de Rennes.

Dans ce silence propre à la méditation, il contemplait ses pousses de chèvrefeuille et de coudrier qui avaient déjà de profondes racines.

En grattant le carreau givré de sa chambre, il découvrit avec ravissement qu'un fin blanc manteau, poudreux couvrait les petites chaumières.

- Bon, je fais quoi aujourd'hui ?, Brrr ! pensa t-il tout haut.

Une chose le tourmentait encore énormément , c'était l'absence de Nelly.

En définitive et après avoir fait trois pas dans son gourbi, il retourna sagement sous sa couette,en claquant des dents.

nelly53 a écrit:: Nelly se trouvait toujours à Rennes, elle venait de prêter allégeance au grand duc, et s'apprêtait à prendre la route pour le retour sur Vannes. Elle alla chercher son cheval Steredenn confié à un homme de confiance pendant la journée en contrepartie d'une bourse d'écus.
Ceci fait, elle prit le chemin du retour. Elle s'arrêterait en route dormir dans une auberge pour la nuit.
Elle eut une tendre pensée pour son bien aimé qui lui manquait terriblement. Que pouvait - il bien faire durant son absence, elle se le demandait.

sabotin a écrit:: Sab avait échoué toute la journée sous la couette. Vers le soir, il se leva et finit par pousser un cri (bien sûr son réponse) lorsqu'il vit sa barbe de deux jours dans le miroir.

- Mon petit Sab, tu es entrain de te laisser aller, si je fais rien çà va encore dauber dans le village, pensa t il tout haut.

Après une séance de rasage, il avait retrouvé un air reconnaissable et avant tout présentable pour accueillir sa bien aimée lors de son retour.

Les soirées lui réussissaient décidément mieux que les matins. Il noua son foulard autour du cou enfila son mantel en continuant à arpenter sa chambre.

- Bon, je fais un tour en taverne, ou pas ? se demanda t il .

Sans avoir pris de résolution vraiment tranchée, il se décida d'aller faire un tour en ville en attendant le retour de Nelly. Le vent du nord faisait rage, les arbres craquaient sous le poids de la neige. Le retour de sa bien aimée semblait devenir une éternité.

Puis il fit brusquement demi tour, retourna à la boulangerie, pour charger le fournil d'une bonne quantité de bois bien sec. Au bout de quelques minutes les flammes crépitaient et une agréable chaleur se répandit dans la pièce. Il se cala entre deux chaises, persuadé qu'à l'issue de la nuit, Nelly ne devait plus être très loin....

nelly53 a écrit:: Nelly et sa monture arrivèrent fatigués de Rennes. Elle arriva à l'arrière de la boulangerie, s'engoufra dans la remise et en ressortit avec un seau d'avoine, elle caressa le naseau de Steredenn

- voilà mon brave tu l'as bien mérité.

Puis Nelly arriva dans son fournil, et quelle ne fut pas sa surprise quand elle sentit une chaleur en y pénétrant et surtout d'y trouver Sabotin qui semblait l'avoir attendu toute la nuit. Il s'était endormi, là, entre deux chaises.
Nelly s'approcha doucement , elle déposa un baiser tout doux et le couvrit avec une couverture. Elle s'affaira ensuite à faire quelques pains et croissants.

Quelques temps plus tard, Nelly sursauta

- NELLY !! MON COEUR !!! tu es enfin rentrée, tu m'as tellement manqué.
- SAB ! ah te voilà réveillé ...toi aussi, tu m'as terriblement manqué mon bien aimé.

Nelly s'empressa de courir se blottir dans les bras de son fiancé.

Anonymous a écrit:

Anthelmus arriva chez Nelly , et entra dans la boulangerie .
Manifestement le fournil était en marche mais pas trace de Nelly. Anth posa un mot sur le comptoir :

Citation :: Nelly, il faut que je te vois à la mairie
passe me voir dans mon cagibi à coté du placard a balai d 'Orathor
merci
Anth

Il sembla à Anth apercevoir une ombre dans l'arrière boutique mais elle avait encore des choses à faire et ne s'attarda pas .

Orathor a écrit:: Hrp : : Hrp

sabotin a écrit:: Au moment où Nelly lui sauta dans les bras, les deux chaises faillirent se renverser et Sabotin rattrapa rapidement la situation.

- Nelly ! je n'ai cessé de penser à toi, .... tu dois être fatiguée de cet éprouvant voyage

Elle se blottit dans ses bras, il l'embrassa très fort et la serra contre son coeur. Tout avait été dit.

- Nelly , reprit-il, hier soir il faisait un tel froid de canard que je n'ai pas voulu m'attarder dans les rues de vannes et j'ai préféré allumer un bon feu en t'attendant..et j'ai du m'endormir..

Tout en continuant à la serrer dans ses bras, il l'a pris sur ses genoux puis d'une main posée sur l'épaule il admirait la belle robe de velours qu'elle portait.

- Superbe cette robe mon ange, mais j'ai l'impression qu'elle a du prendre de la poussière par ce long voyage.

Il secoua les jupons de sa bien aimée.

- Tu vois cette poussière mon coeur ? Je crois que tu as besoin d'un bon bain bien chaud, ...

Sans quitter les yeux de sa bien aimée, il reprenait oisivement ses aises calé entre les deux chaises.

nelly53 a écrit:: Nelly était effectivement dans un état pas possible au retour, Elle décida alors de rentrer à l'auberge pour prendre un bon bain chaud. Elle invita son fiancé à l'accompagner à l'auberge.
Sabotin ne se fit point prier.
En passant par la boutique, Elle trouva le petit mot d'Anth, elle se dit qu'il faudrait qu'elle la croise.

Ils partirent bras dessus bras dessous vers l'auberge

sabotin a écrit:: Sabotin ne se fit pas prier deux fois :

-Excellente idée, l'auberge nous offrira toutes les commodités, lui répondit-il.

Et ils se mirent en vadrouille, jusqu'à l'auberge entre deux bourrasques de pluie et de neige mélangées. Un silence de velours blanc règnait dans les rues décidémment très calmes de la ville.

Dans l'obscurité naissante, Nelly avait failli glisser, mais Sabotin la tenait fermement par la taille pour éviter un patinage intempestif, ce n'était pas le moment de se ramasser quelques bleus inutilement.

- Je suis si heureux de t'accompagner à l'auberge, tu m'as tellement manqué...

marquise66 a écrit:: Apres avoir rendu visite a son pere, Marquise alla a la boulangerie. La porte était ouverte, comme a l'habitude, mais ni Sab', ni Nelly ne semblait etre là. Marquise prit quelques miches de pain et déposa les écus nécessaires dans la coupelle. C'est alors qu'elle remarqua un petit mot des amoureux qui informait les passants qu'ils se rendaient a l'auberge de Tam' et Baw'.

-Ca tombe bien je dois également y aller...je les verrais tous là-bas alors...

Marquise sourit, mit ses miches de pain dans son sac et prit la direction de l'auberge du lizyec...

sabotin a écrit:: Sabotin avait commencé à tourner dans le village avec Nelly , ils se sont d'abord rendu chez sa soeur Enzo, puis après elle s'était transformé en un véritable tourbillon.

- Mince, où a t elle bien pu passer, n'arrêtait-il pas de répéter.

Après avoir commencé à tourner en rond à son tour, il prit le chemin de la boulangerie, persuadé qu'elle se mettra à le chercher de son côté.

C'était en effet l'endroit, où elle ne devait pas tarder à réapparaitre. Il s'installa donc confortablement dans un coin de la boulangerie...en attendant quelques clients affamés ou bavards.

nelly53 a écrit:: Après avoir fait son petit tour au village, allée à l'église et saluer quelques amis, enfin plutôt essayé, elle n'avait pas eu de chance elle avait trouvé porte close, mais le temps pressait, Nelly devait le lendemain prendre la route pour aller voir un cousin dans une ville voisine.

Quand elle arriva à la boulangerie, elle fut soulagée d'y trouver son bien aimé. Sitôt arrivée elle se jeta dans ses bras et l'embrassa fougueusement.

- Mon amour comme je suis contente de te retrouver.
Nelly blottie dans ses bras lui expliqua qu'elle devrait très tôt le lendemain prendre la route

- Mon coeur, j'ai tant de choses à te dire, je vais devoir m'absenter quelques jours.
il ne fait pas très chaud ici quand le fournil ne tourne pas, si nous rentrions dormir à l'auberge pour cette dernière nuit ensemble avant mon départ, je pourrais te raconter ces histoires de famille qui font que je dois m'absenter de Vannes...

sabotin a écrit:: sabotin était absorbé par ses pensées quand il vit arriver Nelly. Elle avait l'air radieuse et si heureuse de le retrouver :

- Mon coeur, j'étais certain que tu repasserai par la boulangerie et j'ai donc décidé de t'attendre et de me planter ici jusqu'à ton retour.

Il écoutait attentivement les explications de Nelly à propos de son projet de voyage tout en lui rendant d'innombrables baisers.

- Ah ! oui ? Tu vas partir en voyage....tu vas me raconter cela, mais rien ne presse, nous avons tout notre temps et...surtout une si belle nuit à passer ensemble. Prenons donc le chemin de l'auberge maintenant. Mais attends, je vais prendre quelque chose dans la chambre d'hôte avant de partir...

Sabotin fila un instant dans la chambre d'hôte pendant que Nelly fermait la boulangerie. Il revint très rapidement avec son plant de coudrier et de chèvrefeuille à la main.

- Voilà mon coeur je suis prêt, je vais enmener mes deux petits plants, à l'auberge, je trouve la chambre là-bas plus lumineuse...ils vont bien s'y sentir...et ils nous tiendront compagnie.

Il regarda amoureusement sa tendre fiancée, fit quelques pas vers elle, puis la prenant par la taille, l'invita à le suivre vers l'auberge.

nelly53 a écrit:

Nelly était partie depuis plusieurs jours déjà de Vannes et ne savait toujours pas quand elle rentrerait, les histoires de famille ne semblaient pas se régler aussi facilement. Elle avait cependant des nouvelles quasi quotidienne, par son fidèle pigeon qui faisait pas mal d'aller retour.

Elle ne savait pas trop où se trouvait Sabotin, mais le pigeon le trouverait bien au travers du village. Elle prit donc sa plume

Citation :: Demat Sab

Mon bien aimé,

quelques lignes pour te dire combien tu me manques et combien Vannes me manque.
J'ignore encore dans combien de temps je vais rentrer mais cela risque d'être encore long.
Je ne cesse de penser à nos ballades sous les vieux saules, ainsi qu'à nos derniers moments passés ensemble à l'auberge.
j'espère que tout le monde va bien au village. Tu sais, je suis déçue de ne pas être là, j'aurais du être aux côtés d'Anthelmus pour son baptême. J'aurais été ravie de l'accompagner. J'ai appris que notre cher Kante l'a baptisé hier, passes lui le bonjour de ma part si tu la croises ainsi qu'à tous nos amis. Je n'oublies personne même loin de vous tous.

surtout prends bien soin de toi, tu me manques terriblement.

je t'embrasse tendrement

Da garout a ran

Nelly

" bon il va falloir que je trouve un peu de temps pour envoyer une missive à Ant pour la féliciter " se dit Nelly en accrochant la missive à la patte du pigeon

sabotin a écrit:: A la sortie de la messe, Sabotin prit la direction de la boulangerie. Au moment où il tourna la clé dans la serrure, il entendit un espèce de roucoulement:

-RRrôôrro...! Rrôôrro..!

Un pigeon tenait à la patte un message. Il s'approcha du volatile qui attendait religieusement sur le rebord d'une fenêtre. Il le prit dans ses mains et le porta délicatement à l'intérieur de l'échoppe. L'oiseau semblait bien connaitre l'endroit et il se mit immédiatement à picorer quelques miettes de pain.

En déroulant le message Sabotin poussa un cri de joie :

- "Ouais ! voilà enfin des nouvelles ...j'attendais un petit signe de Nelly et je crois tenir ce message de la providence . Tout va bien pour elle...génial ! Zut, je viens de croiser Anthelmus, j'aurai pu lui passer le bonjour de nelly....dommage! Faudra trouver une autre une occasion... ".

Il replia la messive, et la glissa dans son mantel. Ces nouvelles rassurantes lui donnaient de l'inspiration et il se dit qu'il était temps d'aller au journal pour péparer la prochaine édition. Avant de refermer la boulangerie il donna quelques graines de maïs au pigeon-messager qui se mit à roucouler de plus belle.

sabotin a écrit:

Après avoir passé une bonne partie de la matinée au journal de Vannes, Sabotin s’en revint à la boulangerie. Il n’y avait toujours personne, à part le pigeon qui avait fini de manger ses graines et qui semblait lui dire :

-« Que se passe t-il ? Tu m’as oublié ? Voici déjà un bon moment que j’attends ton bon plaisir. La nourriture est une chose sérieuse. Si tu m’as nourri un jour, il faut en faire autant le lendemain.. »

Sabotin se rendit aussitôt dans la réserve et lui ramena deux bonnes poignées de maïs. L’animal hochait sa tête avec un sérieux quasi humain et Sabotin finit par éclater de rire.

-« Mange tes graines tranquillement et je te rendrai la liberté, tu ramèneras un message à Nelly ».

Ce pigeon était le seul lien qui l’unissait à Nelly et tandis que le volatile picorait sa ration, il se mit à rédiger un nouveau message :

Citation :: -« Ma chère Nelly, j’espère que tu vas bien et j’ai hâte de te retrouver. Le temps me semble si long en ton absence. Ton amour me comble l’existence , tu es pour moi un bonheur immense et j’espère que tu seras de retour pour la St Valentin . Je t’embrasse très très fort. A bientôt, Sabotin »

Le pigeon lissa déjà ses plumes et Sabotin lui accrocha solidement le message. Il lui ouvrit la porte et l’oiseau prit aussitôt son envol, puis, disparut rapidement dans le ciel de Vannes.

nelly53 a écrit:

Nelly était sur le chemin pour rentrer à la maison, plus que quelques jours et elle serait là enfin au bras de son tendre fiancé. Elle était toujours retardée par ses obligations familiales. Elle reçut une missive de son bien aimé qui lui redonna confiance et se dit que très bientôt cette longue séparation ne sera plus qu'un mauvais souvenir. La Saint Valentin, mais bien sûr qu'elle y pensait, mais hélas elle ne serait pas rentrée à temps.
Installée près d'un feu, elle prit sa plume

Citation :: demat mon coeur,

Je m'arrache à mes obligations pour venir te remercier de ton gentil petit mot. Je pense énormément à toi, je suis si désolée de t'apprendre que je ne serais pas rentrée pour la Saint Valentin et cela m'attriste vraiment. Mais il est des circonstances qu'on ne peut maîtriser. Je te rassure tout de même, je serais de retour en fin de semaine.
Tu me manques mon bien aimé, tu es celui qui illumine mes jours depuis ce 03 septembre où nous nous sommes déclaré notre flamme. Et chaque soir je m'endors la croix de Malt dans le creu de ma main.

je t'embrasse très très fort
je t'aime
Nelly

puis Nelly accrocha la missive à la patte du pigeon et le laissa prendre son envol . Ensuite, elle s'en alla vaquer à ses occuputions.

sabotin a écrit:

Sabotin avait campé toute la journée au fond de la boulangerie et en profita pour classer ses notes du conseil municipal. Il avait posé quelques buches dans le fournil qui transmettaient une agréable chaleur. A mesure que son travail avançait, il y avait deux tas de paperasse. Le tas à conserver et le tas à jeter.

En définitive le tas à jeter était le plus gros, il empoigna tout çà, ouvrit la porte du fournil et fit voler les unes après les autres les feulles dans les flammes.

Après un quart d'heure de cet exercice, il entendit un petit roucoulement
familier sur le rebord de la fenetre, c'était son ami le pigeon qui revenait avec un nouveau message de sa bien aimée.

Il se précipita vers la fenêtre et laissa entrer l'animal, en lui décrochant aussitot le message.

- Ah ! te revoila ...au fait, il faudra bientôt que je te donne un nom. Tu as l'air affamé....

Il déposa avec grand soin une écuelle de maïs et le messager plongea son bec avidement dans les graines.

Pendant que sabotin lisait le message, le silence retombait dans la pièce l'un gardant pour lui ses pensées et l'autre laissant parler la nature.

Le message de nelly le rassurait, dommage qu'elle ne serait pas là pour la Saint Valentin.

La soirée tombait doucement, il alluma le chandelier, trempa sa plume dans l'encrier et rédigea un petit mot en retour:

Citation :: Ma bien aimée, je t'envoie ce petit mot que je glisse à la patte de... de notre petit champion ...Colombo, pour te dire que j'attendrai patiemment ton retour, jour et nuit je pense à toi. Bientôt nous serons ensemble et heureux pour la vie et rien ne pourra nous séparer. Je t'aime, Sab.

Columbo déploya ses ailes et Sabotin comprit que l'oiseau voulait rejoindre Nelly.

-"Au revoir Columbo, va rejoindre Nelly et prends bien soin de mon message".

Il lui caressa le bec du bout des doigts, puis lui ouvrit la fenêtre, le regardant disparaitre très vite dans le ciel gris de Vannes.

sabotin a écrit:: Voilà quelques jours que Colombo n'était pas venu lui porter de message de Nelly. Sabotin tournait en rond dans la boulangerie. Une image lui était revenue cette nuit, celle de sa première rencontre sous les saules avec Nelly.

Il tapotait d'impatience sur le rebord de la table en relisant le dernier numéro du journal de vannes, tout en zieutant vers la fenêtre si par bonheur le pigeon se posait par là...

Enzo52 a écrit:: Enzo arriva à la boulangerie. La porte était ouverte, et Sabotin était là, lisant tranquillement son journal.

Elle se sentit défaillir. Elle ne supportait pas l'idée que sa soeur n'était plus, alors comment lui annoncer, à lui?! Elle respira un grand coup, et se lança :

Sabotin...

Il sursauta. Il ne l'avait pas vu entrer. Le sourire détendu qu'il avait sur le visage jusqu'à présent s'effaça lorsqu'il vit les yeux d'Enzo, tout rougit par les pleurs.

Sabotin, une terrible nouvelle... la mission... Nelly... des bri...gands...

Elle n'arrivait plus à parler. Se remémorer ces derniers jours était trop dur pour elle. Mais il fallait qu'elle lui raconte.
Le visage du pauvre homme se défaisait au fur et à mesure qu'Enzo parlait. Le journal tomba à terre, et Sabotin s'effondra dans sa chaise. Il avait compris. Mon Dieu, il avait compris...

Enzo s'approcha de lui, et le serra très fort dans ses bras. Maintenant ils sanglotaient tous les deux dans la boulangerie, où l'on sentait encore la délicieuse odeur des pâtisseries de Nelly. Son léger parfum flottait encore dans l'air, cette odeur de fleurs mélangée à celle des croissants chauds. Cet endroit, c'était elle.

sabotin a écrit:: Sabotin enfouissait sa tête dans le creux de l’épaule d’Enzo et pleurait comme un enfant abandonné :

-Enzo c’est vrai ce que tu me dis, Nelly est morte ? Où est –elle ?

Il se laissa choir à genoux , les yeux remplis de larmes et hurlant de douleur :
-Nelly, ô mon amour, pourquoi ne puis-je plus entendre ta voix, pourquoi ô mon amour est-tu morte ?.

Enzo lui prit le bras et tenta de le relever. Il fixa longuement les yeux d’Enzo et il comprit que l’irréparable était arrivé, loin de lui, sans qu’il le sache. Nelly est morte seule et il n’était pas présent durant son agonie.

Un torrent de larmes emplissait son visage, il cherchait maladroitement un mouchoir au fond de sa poche, l’émotion, les rafales de sentiments, les vagues de désespoir finirent par le terrasser, il atteignait le fond de la souffrance.

Enzo52 a écrit:: Enzo avait mal de voir Sabotin dans cet état. Elle le prit par le bras et essaya de l'aider à se relever, puis elle lui dit :

Ses dernières pensées ont été pour toi, Sab. Elle t'aimait tant... Elle a dit qu'elle... qu'elle était calme et que... qu'elle allait rejoindre... Locuste.

Les mots venaient de plus en plus difficilement, mais elle se reprit. Il fallait qu'elle lui raconte. Elle essuya ses joues inondées de larmes, et elle poursuivit :

Nous l'avons ramenée à Vannes, pour qu'elle repose une dernière fois dans sa maison. Allons la voir si tu le veux.

sabotin a écrit:: Sabotin approuva la proposition d'Enzo par un signe de la tête puis il respira fort et soupira:

-Enzo, pourquoi tant de malheur? Merci pour tout ce que tu fais pour soulager ma peine, ses derniers mots, oui...laisse moi la voir une dernière fois.

Il l'a prit dans ces bras :

-Je sais que tu l'aimais beaucoup aussi...Tu crois que Locuste et elle sont ensemble maintenant ?

Enzo52 a écrit:: Oui Sab, elles sont ensemble, au côté d' Aristote.

Elle esquissa un pale sourire.

Allons-y, Sab. Nous devrions passer voir Kante ensuite. Il faut qu'elle est une messe digne d'elle.

Et ils partirent ensemble vers la maison de Nelly, pas vraiment stables sur leurs jambes.

sabotin a écrit:: Sabotin appréhendait cet instant, il savait que çà allait être dur et il confia à Enzo :

-Oui je te suis, allons y, ne me laisse pas seul...et allons voir Kante aussi.

Ils sortirent de la boulangerie et continuèrent à verser des pleurs. Une violente émotion remontait en lui, il avait encore peine à croire à la réalité, il voyait le visage de nelly, ses yeux, son adorable visage et sa belle silhouette.

sabotin a écrit:: Enzo et Sab se déplacèrent jusqu'à la demeure de Nelly, rue de juge Gwellan.

A l’entrée de la maison quelques vannetais attendaient la suite des évènements, la tristesse se lisait sur leur visage.
Enzo et sab poussèrent la porte et entrèrent dans la chambre.

Nelly reposait au milieu d’un grand lit revêtue de sa plus belle robe. Quelques bouquets de roses étaient posés à même le sol et un chandelier
éclairait la pièce . Sabotin en ralluma un second.

Que de souvenirs , que d’images que de joies remontèrent en cet instant à sa vue.

Il fit le geste familier de lui caresser les cheveux.

De son beau visage, mi sérieux, mi sourire lui venait un message d’ineffable sérénité. Ses lèvres semblaient lui dire : je suis contente de te revoir mon bien aimé, ne soit pas triste, l’âme est éternelle, nos deux êtres se sont retrouvés.

Il avait beau lire, ses lèvres étaient désormais immobiles :en lui son intelligence se rebellait. Un désir chaud et violent s’empara de lui. Ce visage, ces lèvres, ces voluptés n’allaient donc plus jamais lui appartenir.

Son visage se couvrit de larmes et Enzo se tenait tout près de lui.

Kante a écrit:: La rumeur était parvenu à Kante, alors qu'il rangeait les objets du culte après la grand messe dominicale. Nelly n'est plus !

Il se hata vers sa maison, en évitant de passer Place des Lices où la fête battait son plein. On l'introduisit rapidement auprès de la défunte. Bien sûr Sabotin et Enzo étaient déjà là.

Ah mes amis, je viens d'apprendre la terrible nouvelle ... Je suis vraiment de tout coeur avec vous.

Je sais bien que celà ne vous aidera que très peu, mais pensez quel est partie comme elle a toujours vécu, c'est à dire en faisant son devoir, et en se sacrifiant pour protéger les autres.

Je suis certain qu'elle est déjà assise au paradis à la droite du Très Haut ... comme tous les justes ...

sabotin a écrit:: Sabotin prit la tête de nelly entre ses mains et il déposa sur ses lèvres un doux baiser.

Nelly restait pâle, immobile et apaisée tandis qu’en lui tourbillonnait un tumulte d’incompréhension voir de révolte.

-Mon Dieu s’écria t-il pourquoi t’amuses tu à créer si c’est pour détruire sans rime ni raison ?

Au même instant arriva le cher curé Kante et sabotin allait aussitot vers lui :

- Mon cher Kante, tes paroles soulagent notre peine je t'en remercie,prends place je t'en prie. Je vais veiller son corps cette nuit.

Puis, il se rappela que nelly lui avait confié l’endroit oû elle avait déposé un testament au cas où il devait lui arriver quelque chose. Il demande à Kante et à Enzo de rester encore un peu le temps qu’il aille à la boulangerie.

Tamuril a écrit:: Après son message au cadastre, Tamuril avait pris la route de Nantes avec Faltingues et toutes leurs affaires.

Bawika qui était partie quelques jours auparavant pour chercher des cordes lui avait fait part de sa décision par missive. Ils avaient décidé que Bawika les attendrait à Nantes d'où ils partiraient.

C'est à mi-chemin entre Rieux et Nantes qu'une cavalière les rejoint à vive allure. C'était Bawika. Dans tous ses états. Pâle et pleurant, elle se jeta dans les bras de Tamuril. Elle lui apprit l'affreuse nouvelle. Nelly était morte ! Ils restèrent un temps prostrés. Ne sachant que faire. Que dire. Puis ils prirent la décision de rentrer sur Vannes. Faltingues emmènerait leurs affaires à Nantes où ils les récupéreraient plus tard.

C'est tard dans la journée qu'ils arrivèrent à la maison de Nelly.

Bawika a écrit:: En traversant Vannes, ils avaient entendu les échos d'une fête, et Bawika se demandait de quoi il s'agissait. Personne n'était donc au courant de ce qui était arrivé ? Il était bien indécent de festoyer à quelques rues de là, alors que Nelly reposait de son dernier sommeil en ces murs... Ils s'avancèrent vers la porte, et Bawika reconnut, un peu plus loin dans la rue, la silhouette de Sabotin qui semblait se diriger vers la boulangerie. Il paraissait accablé... Elle s'accrocha de toutes ses forces au bras de son époux, et ils entrèrent en silence dans la maison, où ils trouvèrent Enzo et Kante qui veillaient sur la défunte. Un éclair de rage traversa le chagrin de Bawika et elle serra le poing. Où étaient-ils, tous les autres ? Puis la tristesse reprit le dessus. Elle salua Kante, puis, lâchant le bras de Tamuril, elle s'approcha de Enzo et la serra dans ses bras. Sentant les larmes lui monter aux yeux, elle s'écarta et prit place près de Nelly...

Tamuril a écrit:: Tamuril salua discrètement ses amis présents. Il se pencha sur Nelly et déposa un baiser sur sa joue. Il alla ensuite se mettre dans un coin discret et resta silencieux.

sabotin a écrit:: Au bout d'un petit moment Sab revint de la boulangerie . Durant son déplacement à travers la ville, il entendit le bruit d'une fête provenant de la Place des Lices.

Il remonta le col de son mantel, glissa le testament de Nelly sous son bras, tenant un panier de l'autre. Un frisson traversait tout son corps et il arriva enfin à la demeure de sa bien aimée.

C'est alors qu'il vit que Bawika et Tamuril étaient là aussi entourant le corps de Nelly. Il embrassa Bawika qui se tenait silencieuse à côté d'Enzo, puis salua Tamuril qui lui présentait ses condoléances, les yeux rougis.

- Mes amis, votre présence est un grand réconfort, je vous ai apporté le reste de crêpes de la boulangerie, prenez en, Nelly aurait été si heureuse de pouvoir vous les offrir.

Pendant ce temps, Kante récitait quelques grâces et Sabotin éclata de nouveau en sanglots.

Au fond de la pièce, il vit une glace, il s'en approcha et se rendit compte qu'il avait l'air anéanti. Il chercha immédiatement un voile et en recouvrit aussitôt la glace. L'heure de la veillée était arrivée....

Tamuril a écrit:: A travers les fenêtres passaient des bruits de musique.

Il pensa que Vannes continuait de vivre. Ce qui était normal. Il fut étonné de voir peu de personnes présentes. Mais ravi aussi. Il n'aimait pas trop ces réunions intimes et familialles. Cela l'intimidait.

Sabotin entra avec un panier. Les flonflons se firent plus forts un instant. Il lui présenta les formules d'usage ne sachant que trop dire. Il avait la gorge serrée et l'esprit vidé. Il n'arriva même pas à macher la crêpe que Sab lui avait donné.

Il se rencoigna encore plus et ferma un moment les yeux. Debout dans un coin de la pièce il resta silencieux.

dardaine a écrit:: Dardaine s'avança en tremblant vers le corps de Nelly et n'eut pas la force de pencher sa tête vers son visage...
il murmura: à plus tard ma belle amie car ta nuit se confondra à la mienne, un jour de paix

Il quitta la pièce sans même reconnaitre les visages coutumiers

Tamuril a écrit:: Au sortir du jeune homme, Tamuril resta quelques instant sans bouger. Puis il sortit à son tour et se perdit dans les ruelles de Vannes.

simply007 a écrit:: Après avoir quitté la taverne, Simply avait parcouru la moitié de la ville à la recherche de Sabotin pour lui apprendre la nouvelle.... mais visiblement la rumeur courait bien plus vite que lui et on lui annonca que Sabotin était déjà au chevet de Nelly chez elle en compagnie de plusieurs amis.
Il pressa donc le pas et arriva en quelques minutes.
La différence entre la grande animation des rues et le silence pratiquement total de la pièce était impressionnant. Seule la voix de Kante rythmait la vie de la pièce.

Voyant de nombreux amis de Nelly, Simply resta un peu en retrait pour leur laisser le temps de se recueillir.

alesius a écrit:

Un pigeon arriva et se posa délicatement sur le bord de la fenêtre de la boulangerie de Nelly
A sa patte était accroché un message où il était écrit ces quelques mots...

Citation :: Chère Marraine, chère Evenice et cher Sab,

C'est avec une profonde et déchirante tristesse que je viens d'apprendre la tragédie qui vient de se dérouler
Les mots me manquent tellement Nelly va me manquer, c'était une grande Dame, nous la regretterons tous
Je partage votre peine et sachez que je suis de tout coeur avec vous dans ce moment qu'il faudra surmonter
Malheureusement mes obligations m'empechent de venir à Vannes, cela m'attriste d'autant plus car la présence de ses amis est trés importante dans ces moments
Je pense fort à vous et je descendrais à Vannes dés que cela me sera possible

Avec toutes mes amitiés et mon soutien

Alesius

sabotin a écrit:: La veillée s’était poursuivie pendant de longues heures en présence d’ Enzo, Bawika, Kante, Tamuril et d’autres personnes qui souhaitaient laisser un témoignage de sympathie. Sabotin était resté au chevet de nelly, immobile , figé dans ses pensées.

Au bout de cette méditation, il se redressa, fit quelques pas sans but précis et sans dire un mot.

C’est à cet instant qu’il remarqua l’arrivée de Simply qui se tenait à l’entrée de la pièce, il alla vers lui pour le saluer, l’air hagard :

-Simply , j’attendais ton arrivée, dis moi si elle a souffert, elle a l’air si apaisée… mais prends ton temps pour te recueillir…

Tout en essayant de sortir de son mutisme, Sabotin resta prostré, il avait du mal à prononcer quelques mots.

Au même instant un pigeon venait se poser sur le rebord de la fenêtre.

simply007 a écrit:: Voyant Sabotin s'approcher de lui, Simply inclina la tête pour le saluer en silence.

- Demat Sab, je suis désolé pour Nelly tu ne peux pas savoir à quel point. J'ai responsable des 5 membres du groupe et je n'ai pas pu la protéger autant que je l'aurais voulu...

Entendant les questions sur les circonstances de la mort, Simply hésita quelques instants avant de répondre.

- Je ne peux pas te mentir. Elle n'est pas morte sur le coup... tu la connais et elle se bat toujours jusqu'au bout..... mais heureusement Bawika, Enzo et Eve ont une grande expérience chez les Gwenn Ael et elles ont soulagé Nelly jusqu'au bout. Aristote a eu la bonté de fournir des plantes d'une force impressionnante utiles dans nos forêts bretonnes. Finalement elle nous a effectivement quitté calmement et ses derniers mots ont été pour toi..... je me souviens encore de ses mots excats : "dites lui que j’ai été heureuse et que pour l’éternité il restera dans mon cœur…"

sabotin a écrit:

Sabotin écouta attentivement les paroles de Simply les yeux grands ouverts, puis il baissa la tête. Malgré son désarroi, il tenait à le remercier pour tous les soins qui ont été administrés à Nelly pour calmer ses souffrances.

-Merci Simply pour tout….mon dieu çà devait être affreux…

Reprenant son souffle, il demanda à Simply de l’accompagner dans la cuisine pour lui remettre le testament de Nelly.

Simply le suivit et Sabotin ferma la porte, puis retira de son mantel un parchemin sur lequel on reconnaissant aisément l’écriture de nelly.

-Voilà Simply, il y a quelques temps déjà, Nelly m’avait indiqué l’endroit où elle avait déposé ses dernières volontés et m’a recommandé au cas il devait lui arriver quelque chose de te le remettre ou à défaut à sa sœur Eve. Je profite de ta présence pour te le remettre, tu sauras en faire l’usage adéquat.

Il déroula le parchemin sur lequel on pouvait lire :

Citation :: Celui qui trouvera ce document devra le remettre en main propre au vicomte de Frossay, ou à défaut à ma sœur Evenice.

Moi Nelly53, baronne de Nozay, saine de corps et d’esprit déclare demander à ce que soient honorées les volontés suivantes, s’il devait m’arriver malheur.

- N’ayant pas d’héritier, mes terres de Nozay reviendront de droit à ma suzeraine Valuu .

Je souhaite que mon corps repose à Vannes, sur la terre de mes ancêtres. Pas de sépulture. Qu’on avertisse mon ami et prêtre Kante, qu’il fasse juste un hommage lors de son prochain office.

Bon pour valoir ce que de droit
Le 20 janvier 1455

Nelly53
Baronne de Nozay

Nelly avait clairement exprimé ses dernières volontés et les deux hommes convinrent de les faire respecter. Sabotin se passa un peu d’eau sur son visage tuméfié, puis ils se rendirent à nouveau au chevet de sa bien aimée.

chitoss a écrit:: Chitoss qui avait galopé hors du village s'était arreté plus loin pour attendre ces amis pour le grand départ....il ne se sentait pas capable d'aller rendre un dernier hommage a sa chere voisine.....mais il décida de prendre son courage a 2 mains et d'y aller quand meme....il revint au village...

Il entra , il salua discretement ceux qui était là....il apperçu de loin le corps de Nelly etendu sur le lit....c'était comme coup de poing en plein visage...c'était comme si , tout d'un coup , il réalisait vraiment qu'il ne l'a reverrait plus jamais....il resta planté là , a la fixer du regard...tout les souvenirs qu'il gardait d'elle lui passait dans la tête...il alla ensuite s'asseoir seul dans un coin et resta là a fixer le sol...

Kante a écrit:: Kante sortit de ses tristes pensées. Voyant tous les plus fidèles amis de Nelly assemblés ainsi autour de sa dépouille il se dit. Ainsi même loin de nous, elle arrive encore à nous réunir. Seigneur que tes desseins sont parfois compliqués...

Puis, il s'approcha de Sabotin, lui posa une main sur l'épaule et lui dit doucement :

Les volontés de Nelly sont claires et je les respecterai, même si c'est le coeur lourd. Ainsi, elle qui aurait mérité une messe solennelle en Cathédrale de Rennes devant tous les grands de Bretagne, n'aura que notre simple amitié dans notre petite église de Saint Patern mercredi prochain ... c'est peut être mieux ainsi.

Je retourne à l'église, si tu as besoin de moi pour quoi que ce soit, n'hésites surtout pas ...

sabotin a écrit:: Les paroles de Kante soulageaient spontanément sa douleur.

- Kante, je te remercie pour ton soutien en ce moment difficile, c'est dans le malheur que l'on compte ses amis,

Il s'inclina devant le prêtre.

-Pendant que vous êtes là, je vais en profiter pour m'absenter quelques instants et afficher le faire part à nos habitants sur le panneau d'affichage. Je serai de retour dans une petite heure...

Sabotin se glissa doucement vers la sortie.

C'est alors qu'il vit chitoss silencieux dans un coin et lui dit :

- Mon ami, je ne pensai pas te revoir de si tôt, je vais porter le faire part dans le village, attends moi, nous prendrons une petite collation à mon retour.

Il lui posa une main sur l'épaule, mais chitoss semblait noyé dans son chagrin.

En sortant de la maison, il releva le message d'Alésius et le plia dans sa poche et remarqua la présence d'un autre pigeon tournant dans le ciel. Il reconnut Colombo, le pigeon de Nelly qui tournait désespérément dans le ciel. L'oiseau vint aussitot se poser sur son épaule, il avait l'air effrayé.

Sabotin le porta jusqu'à la cuisine et lui donna un bout de galette. Cette tâche accomplie, il s'en retourna en ville.

Bricot a écrit:

Bricot avait entendu parler de la mort de Nelly jusqu'à Rennes.

Elle envoya donc son fidèle ami Saphir, son geai bleu porté un message à Sabotin et à ses ami(e)s:

Citation :: Demat,

J'ai appris l'affreuse nouvelle concernant Nelly. Je tenais à offrir mes sympathies à Sabotin, aux soeurs de Nelly et aux fidèles amis de Nelly. Je suis avec vous en pensée. Je prierai pour notre bonne Nelly.

Bricot

simply007 a écrit:: Après avoir pris possession du testament de Nelly, Simply le relut plusieurs fois car il avait un mal fou à se concentrer en ces instants douloureux.
Kante était désormais au courant des dernières volontés de Nelly, il devait donc prévenir l'ensemble des nobles de Bretagne que la Baronne de Nozay n'est plus...

Voyant Sabotin partir, il se motiva pour prendre la route rapidement et annoncer la triste nouvelle à la Cour des Hermines vu que le testament les concernaient directement.

Il fit donc un signe de la tête aux amis restants dans la pièce et partit sans un mot...

gloth a écrit:: Devant la boulangerie, Gloth croisa Simply qui en sortait ; après un bref entretien sur les circonstances de la mort, il entra dans la pièce où reposait le corps de Nelly. Il salua d'abord les personnes présentes, sur le visage desquelles il pouvait lire un chagrin immense, comparable au sien.

Il s'approcha ensuite du lit et, posant sa paume gauche sur la tête de la morte, il leva la main droite vers le ciel. Dans cette posture, il prononça une prière aux trépassés, d'une voix sourde et presque inaudible, mais empreinte d'une grande ferveur. Enfin, avec un grand soupir, il s'affala sur une chaise en retenant ses larmes.

anubis64 a écrit:

Une colombe se posa sur une table, personne ne l'avait vu passer..elle attendit qu'une personne prenne le message attaché à sa patte:

Citation :: J'ai appris la triste nouvelle par un villageois, je n'aurais jamais pensé qu'une femme aussi gentille, aussi simple et honnête pu s'éteindre aussi vite.Ne pouvant me déplacer à l'heure actuelle, je serais présente à la cérémonie qui lui sera dédiée à L'église.
Les amis, la famille, ou encore Sabotin, je vous exprime tout mon soutien, et mes profondes condoléances pour cet être unique qui nous a quitté.
Si vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas !

Anubis.

Turin. a écrit:: J'avais quitté le banquet des festivités et j'arrivai à mon tour dans la boulangerie. Je dis pas un mot. Un regard froid et vide me fit office d'expression.
A fixer le corps de la défunte, je me perdis dans mes pensées.

deSauvigny a écrit:: Un fiacre s'arrêta devant la porte. Un homme en soutane en sortit précipitemment ne prenant pas le temps de fermer la porte, il se mit à courir. Arrivéà l'entrée, il ralentit, arrangea sa soutane et poussa la porte en un discret gémissement.
Son air s'assombrit soudain.
Il s'approcha de son amie défunte et déposa un baiser sur sa joue.
Il murmura à son oreille

Ah Nelly !
Fallait-il en arriver là...
Ah que je m'en veux de n'avoir pas été là pour te dire aurevoir...
Enfin.. maintenant tu vas rejoindre le Très-Haut et tu recevras, j'en suis sûr un corps resplandissant à l'image de la bonté de ton âme commeje te l'avais promis lors de ton baptême.
Salue notre Père céleste et reposes-toi bien ma chère Nelly...

Il se redressa et sans adressa ni regard ni parole à quiconque s'approcha de Sabotin.
Sans un mot, il se plaça à ses cotés, tentant de lui faire un sourire...
Il ne laissa pas sortir ses larmes, le principal pour lui, n'était pas ce que l'on montrait mais ce que l'on ressentait au plus profond de notre coeur.

sabotin a écrit:: Sabotin semblait reconnaitre au travers de ses yeux embués une silhouette familière. Lorsqu'elle s'approcha plus près de lui il s'apperçut que c'était Morgan.

Tout la journée en effet les messages et les témoignages de sympathie s'étaient succédés les uns après les autres. La veillée du corps se poursuivait.

Sortant un instant de son recueillement, il entraîna Morgan dans le couloir et lui dit :

- Je ne m'attendais pas à ta visite...tu vois comme les choses ont changé. Il n'y a guère de temps, je te parlai de mon mariage avec Nelly et aujourd'hui tout est fini.

Il lui proposa quelques galettes qu'il sortit de la cuisine et poursuivit :

-Je sais que la circonstance est particulière, mais si tu as besoin d'un hébergement pour la nuit, je peux te proposer de dormir dans la chambre d'hôte de la boulangerie. Elle avait spécialement aménagé cette pièce pour moi, simplement, mais avec un gout incomparable. L'office aura lieu demain soir, il sera célébré par Kante, en l'église Saint Patern...

Le remerciant encore une fois de sa venue, ils revinrent tous les deux au chevet de Nelly.

Enzo52 a écrit:: Beaucoup de monde avait défilé auprès de Nelly ces dernières heures, mais Enzo n'y prêtait pas trop attention. Elle lançait juste un regard vers Sabotin de temps en temps pour s'assurer qu'il tenait le coup.

Elle s'était peu à peu perdue dans ses pensées, elle revivait tous les bons moments passés près de Nelly, Locuste, et Eve. Les quatre soeurs. Plus que deux maintenant...

dardaine a écrit:: Dardaine dans la rue croisa le regard vide et froid de Turin et se demanda ce qui se passait dans son esprit. Lui, le sien était dans les rires de Betty. Il longea la rue, courbé comme un âne baté... et battu...

deSauvigny a écrit:: deSauvigny accepta en quelques mots.
Il adressa à nouveau un sourire à Sabotin, le remerciant.
Il le prit dans ses bras afin de le réconforter puis retourna, avec lui, auprès de Nelly récitant intérieurement des prières à la fois pour le salut de son ami et pour lui-même, pour tenter d'éponger la tristesse.

Tamuril a écrit:: Lorsqu'il revint vers la maison de Nelly il n'entendit plus les flonflons et les cris joyeux qui avaient baigné l'air peu de temps auparavant. Des allers et venues semblaient remplir la rue. Par la fenêtre Tamuril reconnut son ami Morgan et bien d'autres personnes. Il n'aimait guère ces réunions aux effusions plates pour la plupart. Ses pensées volaient de souvenirs en souvenirs avec pour point commun le visage de Nelly. Au hasard des rues il repartit.

sabotin a écrit:: L'heure avançait et le moment de la cérémonie n'allait pas tarder. Sabotin et les amis rassemblés attendaient la sonnerie des cloches de l'église pour se mettre en chemin.

Sabotin savait que l'office était une des dernières étapes avant la séparation finale, il appréhendait cet instant qui se terminera sur le vide et le néant.

D'une main tremblante, il passa sa main sur le visage de nelly, le couvrit d'un long baiser tendre.

Tous les mystères du temporel et de l'éternel lui semblaient palpables en cet instant.

Il fixa encore longuement le visage de sa bien aimée, qui semblait lui dire :

- Que tu vives et que je sois morte, peu importe. Nous avons rempli nos destinées et nos àmes sont liées à tout jamais.

Il invita l'assemblée à se préparer pour prendre la direction de l'église.

Tamuril a écrit:: Tamuril était revenu à temps.

Le cortège se préparait. Il retrouva Bawika en larme et ensemble ils accompagnèrent leurs amis dans les rues de Vannes jusqu'à la petite église St Patern.

sabotin a écrit:

Sabotin immobilisa sa carriole devant la boulangerie et mit pied à terre. Tandis que ses proches pleuraient la disparition de Nelly, il dirigea son regard vers la chambre d'hote. En hâte, il gravit les quelques marches de pierre qui conduisent à l'entrée et, d'une main tremblante, il introduit la clef dans la serrure. Rien ne paraîssait avoir bougé dans la pièce qui lui servait pour ses nuits et où il avait organisé son cabinet de travail.

La table était encombrée de bouquins et de paperasses où si souvent il avait rédigé de belles choses et où il charmait la lenteur des heures paresseuses.. Il rangea tout cela pêle mêle dans une malle, car il avait bien l'intention d'écrire ses mémoires sur vannes un jour. Il embarqua son encrier en bois et le pain à cacheter. A la lumière tamisée des volets clos, il distingua le plant de coudrier et de chèvrefeuille qu'il décida d'emporter également.

Son chargement devenait imposant, il attela aussi Steredenn le cheval de Nelly qui se morfondait au fond du pré. Avec ses deux chevaux, il aura plus de couple pour les montées et les dépassements.

Puis vint l'heure du départ. Il fit une dernière fois le tour de la boulangerie et accrocha une grande pancarte sur la porte d'entrée.

Citation :: Cette boulangerie est libre de toute charge et sevitude. La reprise de cette échoppe peut se faire par quiconque qui aura l'âme d'une boulangère ou d'un boulanger. Si d'ici 20 jours aucun repreneur ne se manifeste, elle redeviedra bien public.

Sabotin de la Marche.

Au moment où l'obscurité commençait à tomber, on aurait pu voir sur la route qui mène vers l'Eldorado une carriole, et dans cette carriole un homme qui pressait ses chevaux. Je dis qu'on aurait pu voir, et je n'ai pas le moindre doute qu'on aurait vu, s'il était passé par là quelque personne ... Mais la saison était si froide et la nuit si pluvieuse, qu'excepté l'eau qui tombait il n'y avait pas un chat dehors. Si un commis voyageur avait rencontré ce casse-cou de petite carriole, son embarquement, ses roues écarlates, et ses deux bourrins, il aurait conclu du premier coup, que le conducteur de la carriole était nécessairement Sabotin, mais comme il ne se trouvait là aucun commis voyageur, ce départ passait plutot inapperçu, et Sabotin, sa carriole grise, ses roues écarlates et ses bourrins capricieux, gardaient mutuellement leur secret, en cheminant de compagnie.

Même dans ce triste monde, il y a bien des endroits plus agréables, quand le vent souffle violemment. Si vous y joignez une sombre soirée d'hiver, une route défoncée et fangeuse, une pluie froide et battante, et que vous en fassiez l'expérience sur votre propre individu, vous comprendrez toute la force de cette observation. Kenavo ! Very Happy

-----------------------------------------FIN--------------------------------

» [RP] Taverne du Penn Kallet "Britton Pub"