L'Histoire d'un Fou

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 05/10/2006

Un individu à la drôle d'allure approchait du port à bord d'une petite coque de noix. Il guida son embarcation jusqu'au plus près pour sauter d'une cabriole sur le sol bien sec.
Il ne se retourna pas et laissa là son petit bateau. Il avait le teint très pale et était bizarrement accoutré, un vêtement assez serrant aux multiples couleurs vives, une capuche rouge qui se finissait par deux longs bras inertes. Ces deux bout de tissus se dandinaient sans logique apparente juste le temps de ses pirouettes. Il avait une bouteille à la main et n'avait de cesse de lui parler puis d'engloutir rapidement une gorgée de son contenu.
Il avancait vers la ville en faisant des cabrioles en s'adressant toujours à mi-voix à cet objet qu'il avait l'air de chérir.

Tamuril a écrit:: Avant d'arriver au port Tamuril croisa un drôle d'individu. Il ne fut pas plus étonné que ça. Ses voyages lui en avait fait voir plus.
Arrivé sur le quai il aperçut des civils sur la nefs mais point de Bawika. Le Capitaine du port n'avait pas l'air d'être présent. Il fit demi-tour et prit le chemin de la porte de Calmont. Puis direction l'école. Elle était sur son chemin.

Le Fou croisant un homme sur son chemin
Voulu lever son chapeau pour le saluer
Il partit d'une pirouette
Le chapeau ne quittant pas sa tête
Pour revenir sur ses deux pieds
Et baisser la tête pour le saluer.

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 05/10/2006

Le Fou, tout en devisant avec sa tendre compagne de voyage, dite bouteille par ces contrées, continua son chemin jusqu'à arriver sur une place. La, il s'installa dans un coin et grignotta un morceau de pain sec.
Il regardait les gens passer. Quels drôles d'accoutrements ont ces personnes, dit-il à sa bouteille. Crois-tu qu'ils soient plus hostiles que ceux d'où je pense venir? Sont-ils comme dans les songes d'un fou parlant à son sceptre, fourbes et avides? Allons voir s'ils savent vivre et chanter...Il regardait la bouteille, attendant sans doute une réponse, puis se décida a reprendre sa route.

LordMoustache a écrit:: LordMoustache traversait le village pour se rendre chez lui. C'est alors que son regard s'arrêta sur un nouveau visage à la cohue de Vannes. Un homme étrangement habillé, parlait à sa bouteille et gesticulait... "Il est bizarre ce garçon: habits bizarres... accent bizarre... comportement bizarre... AH! Il a de la vinasse de François, tout s'explique! C'est certainement le futur héritier du trône...". Il lui lança alors un "Eh, l'ami, passe donc en taverne: quitte à être pompette, autant que ce soit avec du bon chouchen plutôt qu'avec cet infâme brevage que tu tiens! Yec'hed mat!", et il passa tranquillement son chemin.

Le fou leva les yeux vers son interlocuteur qui poursuivait déja sa route. Il se posa, à haute voix, un tas de questions :

Qui est cet être bizarre? il a l'air bienveillant, mais pourquoi trainer dans la boue ce breuvage qui est le mien? Sait-il ce qu'il en est vraiment de cette bouteille? Reflète-t-il la communauté? Reflète-t-il ses idées? Chouchen, qu'est ce? Pourquoi avait-il l'air si étonné? Dégoûté? Le prenait-on pour quelqu'autre? Pompette, qu'était-ce?

La bouteille ne lui répondit pas plus qu'à son habitude, il se dirigea donc à travers la ville à la recherche d'une taverne. Les gens y seraient-ils amicaux? Comment parleraient-ils de SA bouteille?

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 05/10/2006

Le Fou arriva devant une taverne, il poussa la porte et entra. Toutes les personnes présentes le dévisagèrent et l'étudièrent de la tête aux pieds. Nul ne l'ignora. Il affermit sa prise sur sa bouteille et se dirigea vers le comptoir, fit une cabriole et atterrit assis sur l'un des sièges libres.
Il ne bougea pas d'un cil et attendit.

Ne voyant personne s'intéresser suffisamment à lui que pour lui parler,
pas même un quelconque tavernier.
Il reprit son monologue à voix basse avec sa bouteille, et la portait régulièrement à ses lèvres.
Il se dandinait sur son tabouret, hochait la tête de temps à autres, comme si sa compagne lui répondait.
Drôle de ville... Combien de temps faut-il attendre pour voir apparaître un tavernier? Qu'est ce que le chouchen? Vous le savez vous? Comment peut-on vous traiter comme un liquide infâme?

vincent_le_grand a écrit:: Vincent vit un inconnu à une table de sa taverne.

Bien le demat !

Que puis-je vous servir ?

Vincent revint avec... un verre d'eau !

Vous êtes étranger vous au moins, car venir boire de l'eau, on ne me la encore jamais fait !

Annette a écrit:: Annette arriva, essoufllée, dans la taverne de Vincent, un drôle d'homme se tenait là avec un verre d'eau devant lui et une bouteille dans sa main...
Elle le salua et lui demanda, vous êtes sur que vous voulez boire cela!!!?
sans rien lui dire de plus, elle lui donna un verre de chouchen tout en laissant les quelques écus sur le comptoir pour que vincent oublie ses mauvaises manières passées!
Je ne peu rester plus longuement je cherche ma soeur, mais goûter cela!!! c'est délicieux!
Elle fila en coup de vent, elle était en retard!!!

Le crapeaux de l'ombre a écrit:: Le crapeaux bondissait joyeusement dans la taverne. Un verre d'eau attira son attention.Il sauta sur le comptoir et y plongea joyeusement. Quel bonheur! Il ressorti du verre heureux en le renversant sur la personne à qui il était destiné par la même occasion.
Quelle bonne journée!

Le Fou, de marbre était resté, devant cette bête agitée. Petite, elle l'était et jamais il n'en avait vu l'ombre d'une de toute son existence.
Vers sa bouteille, il se tourna, il ne l'avait point lachée, il lui tint ces propos :

Qu'est-ce pour une bête que celle-ci? Ces contrées manquent-elles tant d'eau qu'elle se jette si gaiement sur mon godet?
Le breuvage que la damoiselle m'a fait servir, est-il de la région? Comment se nomme-t-il? Jamais je n'ai senti cet arôme...
Ils ont tous l'air d'en ingurgiter et d'être souriant après, aurait-il des vertus que je ne connais?

A nouveau, comme régulièrement depuis qu'il était arrivé, il porta la bouteille à sa bouche. Puis il sourit. Il se décida enfin à tremper le bout des lèvres dans le verre devant lui et eut l'air surpris. Il le reposa.

Le crapeaux de l'ombre a écrit:: Le Crapeaux était resté là , à observer cette personne qui lui semblait bien plus normal que les autres.
Il se tortillait sur sa chaise , et avait une conversation tout à fait normal avec sa bouteille.
Le Crapeaux bondit alors son épaule , et attendit sa réaction.

marquise66 a écrit:: Marquise entra dans la taverne dans l'espoir d'y croiser du monde et de discuter un peu autour d'un bon verre de chouchen, mais lorsqu'elle entra elle vit juste une personne qu'elle ne connaissait pas et qui regardait d'un air douteux son verre, et...UN CRAPAUD
-Demat! Je me présente je m'appelle Marquise et toi?
Le jeune homme se présenta briévement et commença a poser tout un tas de question dont la plus existencielle pour un breton : qu'est que le chouchen?....
-C'est notre boisson nationale on va dire... boisson alcoolisée a base de miel... n'aies pas peur de gouter c'est excellent !
Marquise s'en servit une chope et resta un petit moment avec cet homme pour le moins étrange qui semblait pris d'une irrésistible envie de parler a sa bouteille (qui n'était meme pas du chouchen :? )

-Euh... je vais peut etre te poser une drole de question mais.... euh... tu as un crapaud sur l'épaule c'est normal?

Le crapeaux de l'ombre a écrit:: Tranquillement installé , le Crapeaux fixait la Damoiselle qui le regardait d'un drôle d'air.
N'a t'elle jamais vu de crapeaux ?
Il se mit à bondir et à croasser sur l'épaule de son hôte tout en continuant de fixer la jeune fille .

marquise66 a écrit:: Marquise regarda le crapaud s'agiter...
-Dis moi il ne serait pas tomber dans un verre de chouchen celui la?
En regardant le crapaud qui semblait la fixer du regard , elle se mit a repenser a une histoire que lui racontait sa mere quand elle était plus jeune s'agissant d'une princesse qui avait embrassé un crapaud qui s'était transformé en prince. Peut etre que ce crapaud n'était pas ce qu'il semblait au premier abord... :wink:

Le crapeaux de l'ombre a écrit:: Le Crapeaux qui sautillait toujours , se dit qu'a la façon dont la jeune fille le regardait , que cela devait encore être une de ces naîves qui pensaient que si on l'embrassait , il deviendrait le fruit de leurs désirs.
Elle peut toujours m'embrasser se dit il , la seule chose qu'elle obtiendra , c'est de la bave et de jolies pustules bien rouge autour de sa bouche.

Le Fou se contenta de la réponse de la demoiselle à l'air agité concernant le breuvage qu'on lui avait servit. Il tapota gentillement la tête du crapaud sur son épaule, comme pour l'apaiser.

C'est merveilleux demoiselle d'avoir une boisson nationale, mais quelle est donc cette nation ou l'on ne parle que de boire et de guerre? Votre peuplade guerrière est-elle millénaire? Comment votre roi se nomme-t-il?
Pourquoi vous êtes-vous approchée de moi et m'avez-vous parler?

Après toutes ces interrogations, le Fou prit la même posture que ce craupaud qui semblait lui appartenir. Son camarade juché sur l'épaule et la bouteille dans l'autre main.

Le crapeaux de l'ombre a écrit:: Les petites tapes amical de son hôte n'appaiserent pas le Crapeaux ...
Au contraire ...
Il sauta sur la jeune fille , et vint s'emmeler dans ses magnifiques cheveux soyeux , qui ne tardèrent pas à devenir visqueux et crasseux.
Il alla ensuite se nettoyer dans la choppe de la D'moiselle , avant de revenir, tres heureux , sur l'épaule confortable ou il était avant.

Le Fou regardait le crapaud s'emmeler dans les cheveux de la demoiselle, il rit doucement. Se rendant compte de son impolitesse, il se forcait au silence. Il amena sa bouteille à ses lèvres une fois de plus.

marquise66 a écrit:: hééééééééé mais héééééééééé!!!!
Marquise sortit sa redoutable scie et assoma le crapaud qui semblait fier de lui.
Fou, je te présente la Bretagne, libre, fiere, indépendante... nous n'avons pas de roi, nous obéissons a la reine Nathan. Notre peuple parle de guerre car il n'a pas le choix, il lui faut sans cesse se défendre contre les françois. Les bretons ont aussi d'autres sujets de conversation que le chouchen et la guerre tu sais ^^...
Pourquoi me suis je approchée de toi? bonne question.... Je suis comme tout breton qui se respecte quelqu'un de tres accueillant. Pourquoi aller me mettre seule a une autre table, te laisser seul a ta table, et faire comme si tu n'existait pas?
Marquise était intriguée par les bien droles de questions de son compagnon de conversation...
Si ce n'est pas indiscret, étant donné que tu sembles méconnaitre la Bretagne d'ou viens tu?

Le Fou la regardait d'un regard empreint de surprise, de doute. Cette personne était-elle saine d'esprit? Il lui répondit :

Pas le choix? Est-ce donc ces petites créatures, dit-il en montrant le crapaud, que des François? Lui est sympathique et avenant !
Vous êtes un peuple barbare à mes yeux, excusez ma franchise, mais maltraiter toute créature qui ne vous ressemble pas ne me semble pas utile.

Même votre breuvage national m'agresse et me brouille les sens.
Il fit une courte pause, se sentant incompris, puis reprit :

Quand à la question d'où je viens, d'un royaume lointain dont vous ne pourriez rêver et dont je ne peux que me souvenir moi-même.
Nous étions un peuple en paix, avec un roi bon et aimant...
Une larme perla au coin de son oeil. Il se leva, fit une pirouette et partit en courant de cette auberge, le crapaud dans une main, sa bouteille dans l'autre.

marquise66 a écrit:: Marquise écouta ce drole bonhomme la traiter de barbare puis partir en courant avec sa bouteille et le crapaud...
-Ben si c'était si bien chez toi tu n'avais qu'a y rester pardi ça nous aurait évité un fou de plus....
Marquise alla se resservir un verre pour se remettre de cette "rencontre", laissa quelques pieces dans la soucoupe sur le comptoir et s'en alla retrouver son fiancé a la taverne municipale.

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 05/10/2006

Le Fou arriva à l'auberge, espérant ce lieu plus hospitalié que la taverne d'où il venait. Le tavernier n'avait pas l'air mauvais bougre, mais la jeune femme qui l'avait accosté n'était point hospitalière, plutôt belliqueuse même.
La porte n'était pas fermée, il y entra donc.
Dans son pays, les portes restaient toujours ouvertes au cas où quelqu'un voudrait passer. Amis ou gens de passage n'hésitaient pas à entrer et venir partager repas, soirée ou discussions. Son pays était terre d'acceuil. Cette auberge avait quelquechose qui lui rappelait l'endroit d'où il venait.
Il s'installa dans un fauteuil au coin de l'âtre, la bouteille à la main et le crapaud sur les genoux. Il ne mit pas longtemps à s'endormir. Il se sentait en sécurité pour la première fois depuis qu'il avait accosté.